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    [Abords de Balor - Scénario ] Le départ du Caprica [One shot] [#001]

    Eusèbe E. J. D'Arville
    Eusèbe E. J. D'Arville
    Commandant - Nimue


    Nombre de messages : 21
    Localisation actuelle : Le Caprica
    Mission actuelle : Rejoindre Mars
    Citation : Pas toucher!
    Couleur RP : Green
    Multi-comptes : Gilad Antilles - Jan Sanada/Ethan Geetaï - Joshua G. Jansen - Jarvis Stark - Amelia Caine- Eusèbe E. J. D'Arville- Desmond Haynes
    Date d'inscription : 31/12/2008

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    Message par Eusèbe E. J. D'Arville Dim 1 Fév 2009 - 17:39

    Le commandant Joseph Von Marsten se laissa aller contre le dossier de son siège de capitaine et s’assura que chacun des officiers de pont du Caprica était à son poste. Agé de trente-neuf ans, Von Marsten était un homme grand et mince dont chaque mouvement exprimait une grâce certaine qu’il pouvait muer en une nonchalance presque indécente lorsque l’envie lui en prenait. Plutôt bel homme, il avait le teint pâle et de courts cheveux noirs qui se terminaient en légers favoris le long de ses pommettes, et il avait le menton aristocratique des Von Marsten. Seule preuve de fantaisie chez l’homme, un petit anneau d’or sertissait son oreille droite. Ses yeux d’un noir profond balayèrent la passerelle d’un air satisfait quand il vit que tous ses hommes étaient à leur poste. Il ressentit une légère pointe de fierté à l’idée que son équipage soit à son poste, et il s’en voulut presque aussitôt. Non pas parce que son équipage n’en était pas digne, mais parce qu’un commandant de vaisseau n’aurait pas dû éprouver une telle fierté pour quelque chose d’aussi… basique. Mais le Cercle n’avait pas connu la guerre depuis… En fait, le Cercle depuis sa création n’avait jamais connu la guerre. La flotte avait été créée, et elle existait depuis lors, mais elle n’avait jamais eu à affronter un adversaire homologue. Seulement des pirates trop bien équipés pour que l’ARI s’en occupe seule, et encore.

    Les lèvres de Von Marsten s’étendirent en un mince sourire amer lorsqu’il se demanda une nouvelle fois pourquoi la flotte avait fondée, pour l’emploi qu’il en était fait. Le Cercle devait certes être pourvu d’un tel organisme, mais l’homme pragmatique qu’était le capitaine du Caprica se demandait pourquoi en avoir fait une branche si importante, du point de vue de sa taille. Des supercuirassés étaient construits, des soldats recrutés… et il soupçonnait même l’état-major de ne plus trop savoir pourquoi. Ce qui transforma son sourire en légère grimace. Von Marsten avait beau être un homme pragmatique, il était aussi un officier dans l’âme, et il n’aimait pas la direction que prenait la flotte depuis quelques temps. Elle avait toujours été là, dans le principal but de rassurer, et maintenant elle était victime d’un immobilisme presque malsain. Et quelque part, le commandant de demandait si ça ne devenait pas le cas du Cercle tout entier. Von Marsten n’avait pas particulièrement la fibre belliqueuse ou exploratrice, mais il avait le sentiment que le Cercle se prélassait dans sa sécurité, s’enfonçait dans ses habitudes. Et tout au fond de lui, quelque chose lui disait que ce n’était pas une bonne chose. Mais il n’était qu’un humble commandant de vaisseau, aussi gardait-il ses pensées pour lui et se contentait de faire son travail, bien qu'infiniment mieux que d’autres officiers trop avachis.

    Aussi, quand le commandant Portanares avait donné l’ordre au Caprica –qui revenait d’une patrouille aux alentours de Babylone- de servir d’éclaireur pour répondre à un mystérieux appel venu de Mars, Von Marsten s’en était secrètement réjoui. La flotte se montrait de plus en plus laxiste sur les exercices qui n’avaient pas changé d’un pouce depuis des années et des années, et les situations réelles étaient bien trop rares pour en négliger une seule. Non pas que jouer les éclaireurs soit particulièrement exaltant, mais le simple fait d’avoir l’impression d’agir ne pouvait que remonter le moral de l’équipage du Caprica. Von Marsten avait personnellement choisi la plupart de ses officiers et de se ses matelots, et il avait au fil du temps rassemblé un groupe de soldats de la flotte plus sérieux que d’autre. Mais même eux finissaient par être victime de la lassitude, et leur capitaine avait été ravi de leur proposer ce qui s’approchait le plus d’une mission

    Une mission qui laissait Von Marsten songeur. Son âme de soldat, d’officier de la flotte lui soufflait que quelque chose dans le message reçu par Balor n’était pas aussi insignifiant que l’état-major le croyait. Et même si le Cercle était un endroit paisible, Von Marsten avait à son actif assez d’engagements contre des pirates opportunistes pour se fier à son instinct. Aussi, une fois l’ordre reçu de se rendre sur Mars, il maintenait un premier d’état d’alerte minimale, et avait ordonné à ses officiers de pont de maintenir leurs sections prêtes pour ce qu’ils allaient dénicher à leur arrivée. S’ils dénichaient quelque chose. Mais l’instinct de Von Marsten lui soufflait de pêcher par excès de prudence. Avec une grâce féline, presque paresseuse, il se pencha en avant et héla son lieutenant des communications :

    « Ted, j’aimerais que vous transmettiez un message au capitaine d’escadrille Edenko. Je veux que ses gars soient prêts à faire une sortie si nécessaire. Et dites lui de préparer les furils. On ne sait jamais. »

    « Bien monsieur. »

    Joseph hocha la tête et se laissa retomber dans son fauteuil. Le Caprica était une frégate d’assaut rapide, et n’avait ni la puissance de feu ni la taille d’un simple cuirassé, mais possédait néanmoins la place de loger une escadrille de chasseurs dans son hangar, dont deux furils, ces chasseurs spécialisés pour la reconnaissance. Von Marsten voulait être prêt à toute éventualité. C’était là le devoir d’un commandant de la flotte, même si certains avaient de plus en plus tendance à l’oublier. Et si le commandant du Caprica ne comptait pas oublier ses devoirs, il y avait malgré tout une chose dont il aurait bien voulu ne plus se soucier… Il pianota sur les commandes de son accoudoir, et parla dans le réseau comm’ qu’il venait d’enclencher à l’adresse d’un des ponts inférieurs de la frégate :

    « Ici le commandant. Comment se porte notre invité ? »

    «Bien, monsieur. » répondit la voix d’un fusilier à travers la machine. «Du moins je crois. C’est… difficile à dire. Mais il se tient tranquille. »

    « Merci, caporal. Bon courage.»

    Von Marsten coupa la communication et se laissa aller jusqu’à pousser un discret soupir dans le dos de ses hommes. Cela faisait depuis son escale sur Babylone que le Caprica avait à son bord le commandant D’Arville. L’homme avait pour mission de devenir le nouveau commandant de la dernière vivenef militaire en mouvement, Nimue, et la frégate avait été choisie pour le transporter en premier lieu sur Balor. Mais les ordres de la station en avaient décidé autrement, et si Nimue se rendait également au rendez-vous, cela permettrait de faire d’une pierre deux coups. L’ennui, c’était que ça forçait Von Marsten et son équipage à supporter plus longtemps D’Arville… Joseph lui-même avait soutenu sa nomination lors du conseil présidé par le maréchal Cyn, mais il n’avait pas prévu que le bonhomme serait aussi… agaçant. Aussi pénible. Aussi déprimant. Il tapait sur les nerfs de tout le monde les rares fois où il osait quitter sa cabine, et Von Marsten n’y pouvait pas grand-chose. Il espérait pouvoir s’en débarrasser le plus vite possible. Et, avec un peu de chance, il n’aurait pas à subir la présence de l’envahissant commandant trop longtemps à partir de maintenant…

    Le commandant Von Marsten se recomposa un parfait visage d’officier, et sourit à son second tandis que ce dernier venait se présenter devant lui pour les dernières instructions :

    « Faites nous prendre le large, monsieur Murdoch ! »


    ***


    Assis sur la housse en plastique qui recouvrait sa couchette dans la cabine qui lui avait été attribuée, le commandant Eusèbe Edwin Jacob D’Arville contemplait silencieusement la base de Balor qui flottait dans l’espace à travers le hublot. Il n’aurait pas trop su dire pourquoi, mais ce spectacle l’apaisait. Et peu de choses apaisaient le commandant D’Arville. Il avait reçu un message du commandant Von Marsten lui rapportant la nouvelle tâche du Caprica, et Eusèbe s’était contenté d’en confirmer la réception, sans mots dire. Même le fusilier attribué à tout officier de son rang qui se tenait derrière sa porte ne l’avait pas entendu dire grand-chose depuis son arrivée. A vrai dire, D’Arville le mettait mal à l’aise : quand il n’usait pas les nerfs de son entourage avec ses lubies, il avait l’air d’un homme vide, dont il avait le regard typique. Pas fou, pas complètement, non. Juste vide. Et, tandis que les étoiles s’éloignaient alors que le Caprica prenait de la vitesse, aucune ne brillait dans le regard du commandant D’Arville.


    ***


    Quelques minutes plus tard, le Caprica sauta dans l’hyperspace en direction de Mars. Et il n’avait aucune idée de ce qui l’y attendait.

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