[ Mars, Lana Lane et les Vaisseaux Noirs. [Mission #001] <- ]
Les treize chasseurs sortirent du hangar d’Adonis en un ensemble parfaitement synchronisé. Leurs coques mâtes se fondant dans l’espace, ils se déployèrent habilement autour de la vivenef pirate, les traînées de leurs moteurs se joignant au scintillement des étoiles. Loin au-dessous d’eux, la robe rouge de Mars se découpait dans l’espace. Encore plus loin, les vaisseaux noirs ne bougeaient pas, imperturbables.
« Merde, j’avais oublié que j’avais renversé du cola sur mon siège ; c’est tout poisseux maintenant ! »
Comme d’habitude, Doc Thorne prenait sur lui afin d’occuper l’esprit des pilotes les plus nerveux et, harnaché à son propre siège –propre, lui- Gilad Antilles lui en était gré. Après qu’il ait donné l’ordre à Wilson de rassembler les gars et de préparer le départ, le chef d’escadrille s’était rapidement dirigé jusqu’au hangar où les Phantoms attendaient déjà dans leurs cockpits. Wilson avait réagi au quart de tour, et il s’était bien débrouillé.
Quelques minutes après que Gilad ait enfilé son casque et enclenché ses appareils, le signal du décollage leur était donné et une fois la salle dépressurisée, les treize vaisseaux avaient jailli dans l’espace, prêts à partir pour la surface de Mars.
Mais pour le moment, il n’était pas question de bouger avant que le commandant Safron ne donne l’ordre du début des opérations, aussi les engins se glissaient-ils silencieusement le long de la coque d’Adonis. Concentré sur les données qui défilaient sur son écran, Antilles réfléchissait à la manière dont il allait répartir ses pilotes…
« Neuf et Treize, avec moi. Premier vol. »
Lara Night et Mélodie Camas accusèrent réception et vinrent voler aux côtés de leur leader. Gilad tenait particulièrement à garder la jeune Mélodie sous sa responsabilité directe. C’était la première mission au feu de l’escadron tel qu’il était présentement constitué, et comme Mélodie n’avait encore jamais participé à la moindre escarmouche, Gilad préférait l’avoir sous les yeux en permanence.
Parce que si ce qu’il sentait était vrai –et il avait appris à se fier à son instinct- ce qui les attendait ne serait nullement une partie de plaisir. C’était fondre sur l’inconnu, et Gilad ne détestait rien de plus que les inconnues. C’était pour ça qu’il se retrouvait à la tête d’un escadron pirate, dans le système solaire qui avait vu disparaître la Terre…
« Khaine, vous prenez dix et douze avec vous. Bob, sept et six. Kat, vous volez avec Als ; Doc et Vamp, vous formez le dernier groupe. Les deux binômes restent sur les flancs. »
Gilad attendit que les membres de son escadron réceptionnent les ordres, et regardait l’aura rougeâtre de Mars à travers son cockpit, en contrebas. Il ne savait pas ce qui y attendait ses hommes et lui, et il n’aimait pas ça, mais il n’avait pas le choix. Dès que Safron donnera l’ordre à l’escadrille de se déployer, les Phantoms allaient se précipiter vers la planète rouge.
Sans cesser de réfléchir, Gilas bascula à nouveau sur les communications internes de l’escadrille :
« Ecoutez moi bien les enfants : je veux que deux groupes au moins restent en l’air pendant que le reste se posera sur la planète. Wilson, tu resteras avec tes deux ailiers ; Bob aussi. Vous resterez tous les six en couvertures. Ah, et Mélodie, dès que nous amorçons l’atterrissage, j’aimerais que vous rejoignez le groupe de Bob. »
« Pourquoi ? » s’indigna la voix de la jeune pilote, qui n’avait visiblement pas envie d’être mise à l’écart. Mais Gilad y avait longuement réfléchi ; la petite dernière des Phantom serait plus à l’abri dans l’espace, prêt à rejoindre Adonis si besoin était. Et Antilles n’avait aucunement envie de la voir risquer sa peau pour rien ; parfois, il se demandait s’il ne projetait pas ses sentiments paternalistes sur la jeune Mélodie… Mais il penserait plus tard : lorsqu’il pilotait, Gilad savait qu’il devait se fermer à tout ce qui était extérieur.
« Pas de discussion, Treize, c’est un ordre. Wilson, pendant que nous serons au sol, vous gérerez l’équipe qui reste en l’air. Pas de folies, compris ? »
Pour Wilson Khain, ce serait aussi le premier test en conditions réelles aux yeux de Gilad pour voir s’il pouvait assumer le poste de second de l’escadrille. Il espérait ne pas s’être trompé…
Les treize chasseurs sortirent du hangar d’Adonis en un ensemble parfaitement synchronisé. Leurs coques mâtes se fondant dans l’espace, ils se déployèrent habilement autour de la vivenef pirate, les traînées de leurs moteurs se joignant au scintillement des étoiles. Loin au-dessous d’eux, la robe rouge de Mars se découpait dans l’espace. Encore plus loin, les vaisseaux noirs ne bougeaient pas, imperturbables.
« Merde, j’avais oublié que j’avais renversé du cola sur mon siège ; c’est tout poisseux maintenant ! »
Comme d’habitude, Doc Thorne prenait sur lui afin d’occuper l’esprit des pilotes les plus nerveux et, harnaché à son propre siège –propre, lui- Gilad Antilles lui en était gré. Après qu’il ait donné l’ordre à Wilson de rassembler les gars et de préparer le départ, le chef d’escadrille s’était rapidement dirigé jusqu’au hangar où les Phantoms attendaient déjà dans leurs cockpits. Wilson avait réagi au quart de tour, et il s’était bien débrouillé.
Quelques minutes après que Gilad ait enfilé son casque et enclenché ses appareils, le signal du décollage leur était donné et une fois la salle dépressurisée, les treize vaisseaux avaient jailli dans l’espace, prêts à partir pour la surface de Mars.
Mais pour le moment, il n’était pas question de bouger avant que le commandant Safron ne donne l’ordre du début des opérations, aussi les engins se glissaient-ils silencieusement le long de la coque d’Adonis. Concentré sur les données qui défilaient sur son écran, Antilles réfléchissait à la manière dont il allait répartir ses pilotes…
« Neuf et Treize, avec moi. Premier vol. »
Lara Night et Mélodie Camas accusèrent réception et vinrent voler aux côtés de leur leader. Gilad tenait particulièrement à garder la jeune Mélodie sous sa responsabilité directe. C’était la première mission au feu de l’escadron tel qu’il était présentement constitué, et comme Mélodie n’avait encore jamais participé à la moindre escarmouche, Gilad préférait l’avoir sous les yeux en permanence.
Parce que si ce qu’il sentait était vrai –et il avait appris à se fier à son instinct- ce qui les attendait ne serait nullement une partie de plaisir. C’était fondre sur l’inconnu, et Gilad ne détestait rien de plus que les inconnues. C’était pour ça qu’il se retrouvait à la tête d’un escadron pirate, dans le système solaire qui avait vu disparaître la Terre…
« Khaine, vous prenez dix et douze avec vous. Bob, sept et six. Kat, vous volez avec Als ; Doc et Vamp, vous formez le dernier groupe. Les deux binômes restent sur les flancs. »
Gilad attendit que les membres de son escadron réceptionnent les ordres, et regardait l’aura rougeâtre de Mars à travers son cockpit, en contrebas. Il ne savait pas ce qui y attendait ses hommes et lui, et il n’aimait pas ça, mais il n’avait pas le choix. Dès que Safron donnera l’ordre à l’escadrille de se déployer, les Phantoms allaient se précipiter vers la planète rouge.
Sans cesser de réfléchir, Gilas bascula à nouveau sur les communications internes de l’escadrille :
« Ecoutez moi bien les enfants : je veux que deux groupes au moins restent en l’air pendant que le reste se posera sur la planète. Wilson, tu resteras avec tes deux ailiers ; Bob aussi. Vous resterez tous les six en couvertures. Ah, et Mélodie, dès que nous amorçons l’atterrissage, j’aimerais que vous rejoignez le groupe de Bob. »
« Pourquoi ? » s’indigna la voix de la jeune pilote, qui n’avait visiblement pas envie d’être mise à l’écart. Mais Gilad y avait longuement réfléchi ; la petite dernière des Phantom serait plus à l’abri dans l’espace, prêt à rejoindre Adonis si besoin était. Et Antilles n’avait aucunement envie de la voir risquer sa peau pour rien ; parfois, il se demandait s’il ne projetait pas ses sentiments paternalistes sur la jeune Mélodie… Mais il penserait plus tard : lorsqu’il pilotait, Gilad savait qu’il devait se fermer à tout ce qui était extérieur.
« Pas de discussion, Treize, c’est un ordre. Wilson, pendant que nous serons au sol, vous gérerez l’équipe qui reste en l’air. Pas de folies, compris ? »
Pour Wilson Khain, ce serait aussi le premier test en conditions réelles aux yeux de Gilad pour voir s’il pouvait assumer le poste de second de l’escadrille. Il espérait ne pas s’être trompé…