Prénom : Hlodowic
Surnom : ‘Rad, il déteste que l’on se serve de la première partie de son prénom de manière isolée…
Age : 24 ans
Jour de naissance : un 29 février 3309, si l’on se réfère au calendrier de l’ancienne Terre
Sexe : masculin
Race : Humain
Unité : Contrebandier
Profession / grade : Lieutenant tactique à bord de Pandore
Lieu de vie : Pandore
Physique : Konrad est ce que l’on pourrait appeler un jeune homme ordinaire. D’une taille tout à fait moyenne – 1 m 78 – et pesant à peu près 60 kilogrammes tout mouillé, ce n’est pas vraiment un athlète, loin s’en faut. Bien que de corpulence plutôt faible, il n’en demeure pas moins quelqu’un de très énergique. Son visage est assez sévère, et arbore très rarement un sourire. Cette apparente sévérité, son attitude stricte, sont renforcées par la noirceur de ses yeux, que soulignent des sourcils tout aussi sombre, donnant l’impression à ses interlocuteurs de scruter des abîmes plutôt que des globes oculaires. Une tignasse épaisse surplombe sa tête, tout aussi ténébreuse que sa capillarité surplombant ses orbites.
Konrad est un jeune homme élégant dans ses manières, ses gestes sont particulièrement fluides. En raison d’une patte folle, il se déplace systématiquement avec une cane, lui conférant une impression de fragilité, que sa corpulence souligne. Cependant, cette impression disparaît lorsque la silhouette disparaît pour faire place à la personne.
Caractère : Konrad semble être une personne comportant deux visages. Le premier est celui de l’homme dans la vie de tous les jours, râleur, cynique et légèrement désabusé, se moquant éperdument du monde qui l’environne – ou plutôt donnant cette impression – alors que l’autre est le lieutenant strict, sérieux et froid que l’on peut trouver en cas de manœuvres dans le vaisseau. Le changement qui peut s’opérer est assez intéressant car ses actes aussi diffèrent alors : sa voix est plus saccadée en mode « travail », ses gestes plus guindés, et sa voix se fige alors à un niveau sonore donné, donnant un discours quelque peu monocorde.
En outre, Konrad apprécie particulièrement se retrouver dans sa cabine le soir où il se met alors, pendant un petit quart d’heure, à jouer de la guimbarde, vieil instrument vestige de la Terre d’antan. Cela constitue l’un des seuls violons d’Ingres qu’on saurait lui attribuer.
Cela étant, bien que profondément râleur, il ira toujours prêter une main à qui le lui demandera, non sans maugréer dans sa barbe, cela semble aller de soi…
Don : Comme tout bon lieutenant tactique qui se respecte un tant soit peu, Konrad fait preuve d’un esprit analytique très aiguisé, et est capable d’interpréter rapidement la situation à laquelle il est confronté.
Relations : Néant
Histoire : De toutes les cités créées après l’anéantissement de la Terre , Carbonek doit être la plus surprenante. Les hautes tours d’acier semblent crever un ciel nuageux gonflé d’eau, qui se répand sans fin sur les ruelles de la ville. L’obscurité confère une ambiance simili-gothique, fantastique, presque irréelle.
La pluie ruisselait sur son visage, ses cheveux traînaient dans une boue épaisse dans laquelle il s’était retrouvé. Ses sens étaient diminués, comme s’il était sur le point de s’endormir. Il était groggy. Il ne bougeait pas, il respirait à peine. Il contemplait, amoureux, ce ciel d’où l’eau, cette source de vie, venait. Il aurait pu rester ainsi pendant des heures, rêvassant, les yeux perdus dans les volutes nuageux qui surplombaient la ville. C’était beau. Plus tard, il serait pilote, il serait le pilote le plus renommé de toutes les planètes foulées par l’homme. Il serait une légende, une de celles que l’on idolâtre, ce genre de personnalité froide et distante que l’on regarde comme un dieu et que, comme un dieu, l’on vénère. Il serait un exemple pour beaucoup.
Il volerait.
D’ailleurs, il avait déjà commencé à s’entraîner. Avec son aîné, il avait fabriqué un modèle de planeur qu’il venait d’inaugurer. Deux ans de construction à bricoler, à tester, à envisager les profils les plus aérodynamiques de l’appareil. Rien de très théorique, rien de prévu, de calculé. Simplement une caisse avec des ailes, et quelques fioritures.
Une vieille baignoire en inox faisait office de siège du pilote. Le tableau de bord comprenait un vieux manomètre chipé à l’école et d’une lampe qui, sous l’action d’un petit moulin à vent dissimulé à l’avant de l’appareil, permettait de déterminer la vitesse du véhicule. Ah ! Les tests de vitesse ! Une échelle d’intensité lumineuse avait été faite lors des tests finaux, afin de savoir approximativement la célérité de l’appareil.
Deux belles plaques de tôle, fortement soudées à la baignoire, servaient d’ailes, et permettaient une bonne flottaison de l’appareil. Tout était parfait : les cordages servant à faire pivoter le volet du gouvernail, les roulettes sous la machine, tout. Et il était parti, du haut de la tour dans laquelle il habitait, faire son vol. Etant le plus léger, il avait trouvé normal qu’il fût le premier à monter dans la machine. Il était parti, avait chu sur quelques mètres avant de se stabiliser. Il volait. Et il y eut la pluie. Lourde, violente. Et le réceptacle de l’appareil qui n’avait plus aucune évacuation, toutes bouchées pour favoriser l’aérodynamisme. Alors le poids avait été trop important pour la fébrile construction, et, pour la seconde fois, il avait chu. Une grosse quinzaine de mètres le séparaient du sol au moment où il tomba.
Puis il s’était réveillé, la tête embourbée, légèrement assommé. Ce ne fut que lorsqu’il voulut se déplacer qu’il constata l’impossible : sa jambe droite était prise sous la carlingue de la construction.
Il avait été dégagé, rapidement, et avait vu des couleurs, des lumières, des sirènes, des personnes s’affairer à ses côtés. Ses idées ne venaient pas, il ne savait que penser. Son souvenir suivant était celui du médecin lui apportant une béquille. Il l’avait regardée, et avait fini par se résigner.
Il volerait. D’une manière ou d’une autre.
Dernière édition par le Mer 23 Jan 2008 - 20:46, édité 2 fois