[ désolée pour les fautes, je suis vraiment trop crevée pour les corriger ce soir V_v ]
Disons le d'emblée : la journée d'Eilaire avait été banal au début, moins sur la fin. Commençons par son réveil : rien de nouveau à signaler. Elle avait ouvert ces yeux dès la première sonnerie de réveille, soit environs deux heures avant le réveil du commandant, l'avait éteint d'une main encore légèrement molle et s'était assise sur son bord de lit. Ensuite, elle avait effectué quelque étirements, avait attaché ces cheveux en une queue de chevale rapide et était partie prendre son petit déjeuné. Une fois sustentée, elle s'était lavée avec soin et s'était ensuite habillée.
Venait le temps des finitions : une agréable odeur de glycines, un maquillage léger, une coiffure élaborée par diverses petites nattes enroulée autour de ses cornes qu'elle avait au préalable lavée avec soin, et d'autre mèche restait libre ici et là, mais l'important, c'est que ce soit élégant. Car si elle se fichait de l'apparence qu'elle reflétait aux autres, elle avait vite compris que pourtant, elle devait faire attention à l'image qu'elle donnait à coté de Commandant. Jamais elle ne devait lui porter préjudice d'une quelconque façon, ainsi passait-elle bien plus de temps à soigner chaque détail en elle. Cela allait du cils pas assez droit à l'odeur qu'elle pouvait bien dégager.
Une fois prête et, selon elle, irréprochable, elle était partie en cuisine préparer le petit déjeuné du commandant. Ce n'était pas très compliqué à préparer : un simple café. Paradoxalement, elle passait toujours du temps à le faire. Comme c'était la seule chose qu'elle avait à faire pour le matin, il fallait au moins qu'il soit parfait. Une fois que le café émettait un odorat exquis (et Eilaire était très pointilleuse là dessus), elle versait le tout dans une cafetière spéciale matin, isotherme mais aussi élégante que sobre. Cafetière qui était lavée chaque matin.
Une fois armée de son café, elle se dirigeait, un plateaux à la main, vers la cabine et attendait à la minute près avant d'entrer dans la chambre. Là, elle posait le plateau avec le café, la tasse et la coupelle sur une table et venait la tâche suivante : la lessive.
Eilaire n'avait aucune idée si c'était quelque chose qu'elle devait faire ou pas. Seulement, quand elle était arrivé, on lui avait fait tout un long discourt duquel elle avait bien vite décroché, pour simplement retenir "nounou du commandant". Elle avait alors cherché ce que faisait une nounou mais s'était vite rendu à l'évidence : elle n'avait pas eut de nounou. Bon, soit, qui la gardait alors ? Sa grand mère, ou sa mère. Et faisaient-elles la lessive ? Oui. Donc, Eilaire faisait la lessive. C'était aussi simple que ça.
Ne croisant pas le commandant, elle se dit que soit des petits lutins l'avaient enlevé cette nuit, soit il était dans sa salle de bain. Elle retira de sa tête l'hypothèse des petits lutins : dans une station spatial, ils n'auraient pas été bien loin. Donc, la salle de bain. Peu importait. D'un calme inébranlable, l'ase prit les affaires sales et prit la direction de la porte. Elle adressa un légers signe de tête à la bosco et continua sa route comme si de rien n'était. Elle se dirigea ensuite vers la blanchisserie et commença alors un travail de tri.
Chemise : fragile. Chemise : fragile. Pantalon : Moins fragile. Chaussette : fragile. Chaussette fragile.
Bref, une journée normale jusqu'à maintenant. Quand soudain, il y eu un Bug.
Verste : Fragile. Sous vêtements : fragile. Soutiens-gorge : très fragile, cravate : très fragile...
Eilaire se stoppa net. D'une main lente, elle reprit le soutient-gorge d'une main et le leva doucement à la hauteur de ces yeux. Là, elle resta trois bonnes minutes à observer et se demander. Qu'est-ce que ça faisait dans le linge du commandant ? Pourquoi y avait-il ça ? Par quelle façon ? Pourquoi ce soutient gorge était-il violet et avait-il des formes aussi gamine ? Y avait-il des choses que l'intendante ignorait chez son commandant ? Pourquoi était-ce un soutient gorge à agrafe ? Est-ce que ça la concernait ?
Et surtout, est-ce qu'il... ?
Eilaire secoua la tête. C'était bien des questions pour sa petite tête cornue. Elle soupira et finalement, fit comme d'habitude. Elle se décida à laver précautionneusement le linge, et prit un soin tout particulier pour la dernière dentelle si délicate. Une fois toute la lessive propre, séchée et pliée, Eilaire prit le soutient gorge trouvé et l'examina un moment. Que devait-elle en faire ? Le rendre au commandant ? Oui. C'était certain.
Son sens du devoir lui dictait de le rendre, de ne rien dire et que cette affaire s'arrête ici. Mais au moment de le placer comme n'importe quel autre vêtement sur la pile de linge, sa main s'était arrêtée. Elle avait un peu plus zieuté l'étrange textile (étrange dans l'endroit où il avait été trouvé) et finalement sa curiosité fut plus assourdissante que son sens du devoir.
Elle voulait savoir pourquoi. Pourquoi il y avait un soutient gorge dans les affaires du commandant. Pourquoi il était de cette taille là, Pourquoi il était mauve, Pourquoi il était à agraphie, Pourquoi il était en dentelle et enfin, Pourquoi les femmes avaient de la poitrine qui faisait qu'elle devait porter ce genre de truc !
Encore que la dernière question risquait de rester sans réponse. Mais pas grave.
D'un geste expert, l'ase saisit un petit sachet plastique (comme pour l'alimentaire) et fourra le soutient gorge parfaitement bien plié dedans. Elle le fixa encore un peu et finalement, le posa sur la pile de linge. D'un pas rapide, elle retourna à la cabine et put voir... Qu'il n'y avait personne. Dommage.
Bon, ces questions attendraient un peu. Eilaire prit soin de ranger la pièce soigneusement, nettoyer rapidement les principales taches disgracieuses et quand la pièce fut impeccable, elle put filer. Elle reprit le soutient gorge dans sa pochette plastique et le plaça entre ces bras replié et sa poitrine. Comme quand elle tenait des dossier, mais sans dossier cette fois.
Une fois dans les couloir, elle se demanda par où chercher. Elle n'avait même pas récité le planning de la journée aujourd'hui en plus. Ça n'allait pas du tout cet affaire. Certes, elle avait laissé exprès la feuille avec tout marqué en évidence à coté du café. Mais quand même. La forme dictait qu'elle aille lui dire. Et n'oublions pas la curiosité qui lui disait d'aller demander le pourquoi du soutient-gorge... Eilaire eut cependant un léger soupir. Trouver le commandant Portanares sur cette base, c'était comme trouver une poussière dans le désert de Troie. Mais soit, elle y arriverait !
En plus, il fallait qu'elle vérifie qu'il ai bien prit son traitement pour les yeux. Et qu'il soit impeccable au moins... Et plein d'autre chose. Certes, elle avait tardé à remonter par rapport à d'habitude. Mais n'aurait-il pas put attendre un peu ? Et la faute à qui si elle avait prit du temps? Au soutient gorge.
Non, elle ne pouvait pas reporter la faute sur un soutient gorge. Ainsi décida-t-elle de calmement réfléchir à où pourrait être le commandant... Tenter le pont, c'était une idée. Comment allait-elle voir s'il était dessus ? Aucune idée. Elle improviserait sur place.
Eilaire prit donc la direction du pont, d'un pas déterminé et presque rapide. Elle ne fit pas attention aux regards intrigués que son petit paquet semblait attiser et continuait froidement son chemin. Maintenant, il fallait prendre l'ascenseur. D'un geste lent, elle appuya sur le bouton et attendit patiemment que la petite boite arrive. En même temps, elle souhaitait intérieurement qu'il n'y ai personne dedans. Du monde, ça faisait des gens qui parlaient, qui posaient des questions, bref, des truc qu'Eilaire se savait pas faire. Elle soupira. Ça ne servait à rien d'y penser. Elle verrait le moment venu. À peine quelque seconde plus tard, l'ascenseur prit la demoiselle et la fit monter jusqu'au couloir qui menait au pont. Là, elle se stoppa.
Et maintenant, que faire? Foncer sur le pont ? Attendre que le commandant sorte ? Faire quelque chose en attendant que le commandant sorte ?
Eilaire ne savait pas trop. Et au moment ou ces questions allaient et venaient dans sa tête, l'ascenseur émit de nouveau un petit "tiiing" chantant. Espérant croiser les yeux noisettes de son commandant, l'ase se retourna pour se trouver nez à nez avec... Shannel.
Non, c'était pas le commandant.
L'intendante écouta la jeune femme parler, présenter sommairement la situation et l'ase à coté. Même si elle ne le montrait pas, elle appréciait tout de même l'effort de la bosco à résumer ces phrases. Quand cette dernière eut finit, Eilaire fit un petit signe de tête, très léger, tandis que la bosco s'en allait déjà.
Elle allait sur le pond ? Flûte ! Elle airait pus transmettre le message que l'intendante cherchait le commandant... Ah, mais trop tard. Bon, elle verrait plus tard. Pour le moment, il y avait cet ase donc il fallait s'occuper.
Poliment, Eilaire fit face à Tinué et le fixa, sans aucune expression dans son regard, semblant attendre qu'il dise quelque chose...