Ce dont Maddie n’avait pas fait véritablement attention jusque là, jusqu’à ce que deux gouttelettes de sang ne viennent s’aplatir sur les marches, c’était l’état physique et émotionnel du diplomate. Son entraînement d’agent de l’A.R.I la prévint de tout mouvement de recul lorsqu’il tourna la tête vers elle, les lèvres ensanglantées, le visage ravagé de larmes, pour lui annoncer son incapacité à mouvoir son corps.
Madeline déglutit. C’était bien la première fois qu’elle voyait un type, qui cinq minutes auparavant puait l’arrogance, se ratatiner en une sale chiffe molle. Un coup d’œil à Elyès, qui l’incitait au calme, et plus particulièrement à ses mains toutes propres lui ôtèrent l’idée que la cause de ce saignement nasal provenait de son cher et tendre époux.
A la réflexion, elle faillit en rigoler. Elyès ? Frapper quelqu’un ? Nooon ! Ce n’était pas du tout son genre à lui. A elle, par contre… Mais ce n’était pas la question. L’alarme continuait de mugir et elle avait son époux et un diplomate traumatisé qui refusaient de bouger, ce qui n’était pas génial quand on devait évacuer un bâtiment.
Tout à coup, Elyès l’interpella, ce qui l’a fit sursautée et manqua de déraper dans les escaliers. Plaçant son centre de gravité vers l’avant, elle parvint à retrouver son équilibre, les mains sur les marches. Elle souffla un bon coup, remise de sa petite frayeur.
Docile, la rouquine obéit à l’injonction de son époux et entra en contact avec son chef.
« Lioncourt à Patron. Répondez, s’il vous plait ! »
« Ici Patron, parlez. »
« Dites, patron, y’a vraiment le feu ou bien… parce que j’ai un diplomate qui me fait une crise. Il pisse le sang et Elyès … »
« Bougez-les de là, de Lioncourt ! Ce n’est plus un exercice ! Faites les évacuer en vitesse ! Patron terminé. »
Le sang de Madeline se glaça et elle laissa échapper un chapelet de jurons dans un murmure.
Plus un exercice ? Alors c’était un exercice ? Mais qui avait viré en situation réelle ?
« Mais putain, c’est quoi ce merdier… » marmonna-t-elle en regardant de nouveau les deux civils tandis qu’Elyès tentait de réconforter l’autre.
Puis il leva son regard sur elle et Maddie ne perdit plus une seule seconde à tergiverser. Elle s’approcha du diplomate.
« Je suis désolée pour ce qui va suivre mais je vais devoir vous évacuer d’une manière ou d’une autre. Elyès, écarte-toi, s’il te plait. » dit-elle d’une voix calme et assurée.
On pouvait sentir son professionnalisme en temps de crise qui resurgissait. Sa vivacité et son ardeur était mise au service des autres, et non plus à sa jalousie maladive.
Elyès lui laissant un peu de place, elle attrapa les poignets du diplomate, tira sur les bras pour que le corps suive et dans un mouvement fluide, Madeline le hissa en travers de ses épaules. Emportée par l’élan, elle dévala trois marches avant de se stabiliser. Maddie n’avait jamais réalisé cet exercice dans un escalier et elle eut le réflexe de se dire de ne pas recommencer de sitôt.
Une fois à peu près stable, elle lança un regard à son époux et d’une voix toujours étrangement calme et contrôlée, elle l’incita à avancer.
« Elyès, tu nous ouvres le chemin, s’il te plait ? »
Un moyen comme un autre de toujours l’avoir en visuel tandis qu’elle portait le lourd fardeau de la vie d’un homme entre ses mains.
Madeline déglutit. C’était bien la première fois qu’elle voyait un type, qui cinq minutes auparavant puait l’arrogance, se ratatiner en une sale chiffe molle. Un coup d’œil à Elyès, qui l’incitait au calme, et plus particulièrement à ses mains toutes propres lui ôtèrent l’idée que la cause de ce saignement nasal provenait de son cher et tendre époux.
A la réflexion, elle faillit en rigoler. Elyès ? Frapper quelqu’un ? Nooon ! Ce n’était pas du tout son genre à lui. A elle, par contre… Mais ce n’était pas la question. L’alarme continuait de mugir et elle avait son époux et un diplomate traumatisé qui refusaient de bouger, ce qui n’était pas génial quand on devait évacuer un bâtiment.
Tout à coup, Elyès l’interpella, ce qui l’a fit sursautée et manqua de déraper dans les escaliers. Plaçant son centre de gravité vers l’avant, elle parvint à retrouver son équilibre, les mains sur les marches. Elle souffla un bon coup, remise de sa petite frayeur.
Docile, la rouquine obéit à l’injonction de son époux et entra en contact avec son chef.
« Lioncourt à Patron. Répondez, s’il vous plait ! »
« Ici Patron, parlez. »
« Dites, patron, y’a vraiment le feu ou bien… parce que j’ai un diplomate qui me fait une crise. Il pisse le sang et Elyès … »
« Bougez-les de là, de Lioncourt ! Ce n’est plus un exercice ! Faites les évacuer en vitesse ! Patron terminé. »
Le sang de Madeline se glaça et elle laissa échapper un chapelet de jurons dans un murmure.
Plus un exercice ? Alors c’était un exercice ? Mais qui avait viré en situation réelle ?
« Mais putain, c’est quoi ce merdier… » marmonna-t-elle en regardant de nouveau les deux civils tandis qu’Elyès tentait de réconforter l’autre.
Puis il leva son regard sur elle et Maddie ne perdit plus une seule seconde à tergiverser. Elle s’approcha du diplomate.
« Je suis désolée pour ce qui va suivre mais je vais devoir vous évacuer d’une manière ou d’une autre. Elyès, écarte-toi, s’il te plait. » dit-elle d’une voix calme et assurée.
On pouvait sentir son professionnalisme en temps de crise qui resurgissait. Sa vivacité et son ardeur était mise au service des autres, et non plus à sa jalousie maladive.
Elyès lui laissant un peu de place, elle attrapa les poignets du diplomate, tira sur les bras pour que le corps suive et dans un mouvement fluide, Madeline le hissa en travers de ses épaules. Emportée par l’élan, elle dévala trois marches avant de se stabiliser. Maddie n’avait jamais réalisé cet exercice dans un escalier et elle eut le réflexe de se dire de ne pas recommencer de sitôt.
Une fois à peu près stable, elle lança un regard à son époux et d’une voix toujours étrangement calme et contrôlée, elle l’incita à avancer.
« Elyès, tu nous ouvres le chemin, s’il te plait ? »
Un moyen comme un autre de toujours l’avoir en visuel tandis qu’elle portait le lourd fardeau de la vie d’un homme entre ses mains.