[HJ : À ces chers Commandant et Second qui courent après un RP avec Balor, les masochistes… Enfin, si vous êtes débordés, je peux attendre, hein ! ^^’
On va en profiter pour y caser quelques petites choses intéressantes…]
Tout était calme sur le pont, tout était calme au sein de la base, si l’on pouvait dire. Il n’y avait que la remuante activité quotidienne des êtres vivants et le ronronnement des diverses machines dont ils se servaient. Mais on n’avait pas besoin de Balor. Presque pas. Après tout, n’était-il pas un gros paquet de circuits électriques dont on pouvait se servir à sa guise ? Qu’est-ce qu’ils attendaient pour le désactiver ? Il ne servait à rien dans cette foutue base, alors autant en finir tout de suite ! Mais non, on le gardait éveillé, parce que de cette façon, le gros paquet de circuits électriques était plus efficace et plus facile à maîtriser.
Alors, la plupart du temps, Balor faisait la sourde oreille lorsqu’on réclamait son aide et il se plongeait souvent dans une sorte de torpeur que ces imbéciles d’humains, ases et shitennô aimaient à appeler « veille ». Le mot était stupide car Balor ne veillait pas, il s’immergeait dans les images que son esprit pouvait atteindre.
C’était une époque reculée. Laquelle ? Difficile à dire. Dans les montagnes, on vivait un peu hors du temps. C’était une après-midi ensoleillée, mais il faisait froid et l’homme coupait du bois pour alimenter la cheminée, ce soir. Le bruit de la hachette qui frappait le bois résonnait dans la montagne silencieuse. L’homme transpirait à cause de l’effort et il s’arrêta un moment pour retirer son manteau. Il refit la queue qui retenait ses longs cheveux noirs et se remit au travail. C’était un homme de grande taille, mince et musclé. Les traits de son visage avaient une certaine finesse, mais on y ressentait le poids des ans, alors qu’il n’était pas si vieux. D’ailleurs, dans l’ensemble, il était très bien pour son âge. Mais son visage à l’expression fermée prouvait qu’il s’agissait d’un homme qui s’est exilé de lui-même à cause des démons qui le poursuivaient. Quels étaient ses démons, quels étaient les péchés dont il avait si honte ? Et dont il se repentait devant Dieu chaque jour que ce dernier faisait ?
Cela n’avait plus d’importance. L’homme devait mener sa vie de la manière la plus simple possible, c’était tout ce qu’il pouvait encore faire pour sauver son âme.
La tâche qui consistait à couper le bois était devenue tellement habituelle qu’elle ne parvenait plus à empêcher l’homme de penser. Il avait fini sans s’en rendre compte. Il emporta le bois coupé pour le stocker à l’intérieur de la petite maison, à côté de la cheminée. Puis il sortit à nouveau et guetta devant le sentier qui menait aux pâturages. Bientôt, une silhouette se distingua des arbres et l’homme sut que la femme revenait avec les moutons.
Il retourna à l’intérieur pour commencer à alimenter le four en bois et préparer le repas du soir.
La femme fit rentrer les moutons à la bergerie, puis elle rejoignit l’homme à l’intérieur de la petite maison. Elle l’aida à faire la cuisine en silence. Ils dînèrent ensuite en silence, nettoyèrent la vaisselle en silence. Après cela, la femme se mit à un travail de couture et l’homme poursuivit l’élaboration d’une carte sur une grande feuille de parchemin. Puis, comme d’un commun accord, ils abandonnèrent leur ouvrage, éteignirent toutes les bougies et lampes et allèrent se coucher en silence. Tout se faisait en silence, comme par respect pour la montagne. Ce n’était pas un silence pesant, c’était un silence naturel. À présent, l’homme et la femme faisaient partie de leur environnement. Et ils n’avaient pas besoin de parler pour savoir ce que l’un attendait de l’autre.
Le vent réveilla l’homme. Il saisit doucement les épaules nues de la femme et il l’écarta de lui. C’était curieux qu’elle ne se réveille pas elle aussi. Mais l’homme aimait autant la laisser dormir. Il avait un curieux pressentiment. Il se leva et s’habilla en vitesse pour sortir de la petite maison. Dehors, une tempête agitait avec violence les arbres. L’homme descendit la pente pour pénétrer dans la forêt. Il faisait très noir et rapidement, l’homme ne sut plus bien où il était. Les arbres se transformaient en vagues stries noires qui entrecoupaient le ciel étoilé. L’homme regarda le sol et eut le vertige. Il n’avait pourtant pas bu depuis bien longtemps. Il cligna des yeux, mais rien y fit : il y avait les mêmes stries, le même ciel et les mêmes étoiles qu’au-dessus de sa tête. Il ne crut pas une seconde à un rêve. Il ne dormait pas.
Bientôt, les stries disparurent et il eut l’impression d’être perdu au milieu du ciel nocturne. Aucune terre n’était visible de nulle part. Puis il ne fut plus seul. Il y avait sept autres personnes autour de lui. Et enfin, il commença à apparaître : le pont noir et luisant sur lequel il se tenait, lui et les sept autres personnes. Et avec lui apparut le château.
« Bienvenue… »
Le rêve s’évapora lorsqu’une phrase et la conscience d’un grand danger frappèrent Balor de plein fouet.
« LANA EST EN DANGER ! »
Il fallait l’aider !
Mais Balor était toujours enfermé dans sa base et il s’en souvint. La détresse, l’angoisse et la frustration le submergèrent.
Un cri dément de fureur et de douleur résonna dans toute la base et sur le pont, aucun doute n’était permis. Ce hurlement était celui de Balor.
On va en profiter pour y caser quelques petites choses intéressantes…]
Tout était calme sur le pont, tout était calme au sein de la base, si l’on pouvait dire. Il n’y avait que la remuante activité quotidienne des êtres vivants et le ronronnement des diverses machines dont ils se servaient. Mais on n’avait pas besoin de Balor. Presque pas. Après tout, n’était-il pas un gros paquet de circuits électriques dont on pouvait se servir à sa guise ? Qu’est-ce qu’ils attendaient pour le désactiver ? Il ne servait à rien dans cette foutue base, alors autant en finir tout de suite ! Mais non, on le gardait éveillé, parce que de cette façon, le gros paquet de circuits électriques était plus efficace et plus facile à maîtriser.
Alors, la plupart du temps, Balor faisait la sourde oreille lorsqu’on réclamait son aide et il se plongeait souvent dans une sorte de torpeur que ces imbéciles d’humains, ases et shitennô aimaient à appeler « veille ». Le mot était stupide car Balor ne veillait pas, il s’immergeait dans les images que son esprit pouvait atteindre.
C’était une époque reculée. Laquelle ? Difficile à dire. Dans les montagnes, on vivait un peu hors du temps. C’était une après-midi ensoleillée, mais il faisait froid et l’homme coupait du bois pour alimenter la cheminée, ce soir. Le bruit de la hachette qui frappait le bois résonnait dans la montagne silencieuse. L’homme transpirait à cause de l’effort et il s’arrêta un moment pour retirer son manteau. Il refit la queue qui retenait ses longs cheveux noirs et se remit au travail. C’était un homme de grande taille, mince et musclé. Les traits de son visage avaient une certaine finesse, mais on y ressentait le poids des ans, alors qu’il n’était pas si vieux. D’ailleurs, dans l’ensemble, il était très bien pour son âge. Mais son visage à l’expression fermée prouvait qu’il s’agissait d’un homme qui s’est exilé de lui-même à cause des démons qui le poursuivaient. Quels étaient ses démons, quels étaient les péchés dont il avait si honte ? Et dont il se repentait devant Dieu chaque jour que ce dernier faisait ?
Cela n’avait plus d’importance. L’homme devait mener sa vie de la manière la plus simple possible, c’était tout ce qu’il pouvait encore faire pour sauver son âme.
La tâche qui consistait à couper le bois était devenue tellement habituelle qu’elle ne parvenait plus à empêcher l’homme de penser. Il avait fini sans s’en rendre compte. Il emporta le bois coupé pour le stocker à l’intérieur de la petite maison, à côté de la cheminée. Puis il sortit à nouveau et guetta devant le sentier qui menait aux pâturages. Bientôt, une silhouette se distingua des arbres et l’homme sut que la femme revenait avec les moutons.
Il retourna à l’intérieur pour commencer à alimenter le four en bois et préparer le repas du soir.
La femme fit rentrer les moutons à la bergerie, puis elle rejoignit l’homme à l’intérieur de la petite maison. Elle l’aida à faire la cuisine en silence. Ils dînèrent ensuite en silence, nettoyèrent la vaisselle en silence. Après cela, la femme se mit à un travail de couture et l’homme poursuivit l’élaboration d’une carte sur une grande feuille de parchemin. Puis, comme d’un commun accord, ils abandonnèrent leur ouvrage, éteignirent toutes les bougies et lampes et allèrent se coucher en silence. Tout se faisait en silence, comme par respect pour la montagne. Ce n’était pas un silence pesant, c’était un silence naturel. À présent, l’homme et la femme faisaient partie de leur environnement. Et ils n’avaient pas besoin de parler pour savoir ce que l’un attendait de l’autre.
Le vent réveilla l’homme. Il saisit doucement les épaules nues de la femme et il l’écarta de lui. C’était curieux qu’elle ne se réveille pas elle aussi. Mais l’homme aimait autant la laisser dormir. Il avait un curieux pressentiment. Il se leva et s’habilla en vitesse pour sortir de la petite maison. Dehors, une tempête agitait avec violence les arbres. L’homme descendit la pente pour pénétrer dans la forêt. Il faisait très noir et rapidement, l’homme ne sut plus bien où il était. Les arbres se transformaient en vagues stries noires qui entrecoupaient le ciel étoilé. L’homme regarda le sol et eut le vertige. Il n’avait pourtant pas bu depuis bien longtemps. Il cligna des yeux, mais rien y fit : il y avait les mêmes stries, le même ciel et les mêmes étoiles qu’au-dessus de sa tête. Il ne crut pas une seconde à un rêve. Il ne dormait pas.
Bientôt, les stries disparurent et il eut l’impression d’être perdu au milieu du ciel nocturne. Aucune terre n’était visible de nulle part. Puis il ne fut plus seul. Il y avait sept autres personnes autour de lui. Et enfin, il commença à apparaître : le pont noir et luisant sur lequel il se tenait, lui et les sept autres personnes. Et avec lui apparut le château.
« Bienvenue… »
Le rêve s’évapora lorsqu’une phrase et la conscience d’un grand danger frappèrent Balor de plein fouet.
« LANA EST EN DANGER ! »
Il fallait l’aider !
Mais Balor était toujours enfermé dans sa base et il s’en souvint. La détresse, l’angoisse et la frustration le submergèrent.
Un cri dément de fureur et de douleur résonna dans toute la base et sur le pont, aucun doute n’était permis. Ce hurlement était celui de Balor.