Vivenef

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    Le Montagnard [#001]

    Balor
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    Message par Balor Ven 11 Avr 2008 - 23:50

    [HJ : À ces chers Commandant et Second qui courent après un RP avec Balor, les masochistes… Enfin, si vous êtes débordés, je peux attendre, hein ! ^^’
    On va en profiter pour y caser quelques petites choses intéressantes…]

    Tout était calme sur le pont, tout était calme au sein de la base, si l’on pouvait dire. Il n’y avait que la remuante activité quotidienne des êtres vivants et le ronronnement des diverses machines dont ils se servaient. Mais on n’avait pas besoin de Balor. Presque pas. Après tout, n’était-il pas un gros paquet de circuits électriques dont on pouvait se servir à sa guise ? Qu’est-ce qu’ils attendaient pour le désactiver ? Il ne servait à rien dans cette foutue base, alors autant en finir tout de suite ! Mais non, on le gardait éveillé, parce que de cette façon, le gros paquet de circuits électriques était plus efficace et plus facile à maîtriser.
    Alors, la plupart du temps, Balor faisait la sourde oreille lorsqu’on réclamait son aide et il se plongeait souvent dans une sorte de torpeur que ces imbéciles d’humains, ases et shitennô aimaient à appeler « veille ». Le mot était stupide car Balor ne veillait pas, il s’immergeait dans les images que son esprit pouvait atteindre.


    C’était une époque reculée. Laquelle ? Difficile à dire. Dans les montagnes, on vivait un peu hors du temps. C’était une après-midi ensoleillée, mais il faisait froid et l’homme coupait du bois pour alimenter la cheminée, ce soir. Le bruit de la hachette qui frappait le bois résonnait dans la montagne silencieuse. L’homme transpirait à cause de l’effort et il s’arrêta un moment pour retirer son manteau. Il refit la queue qui retenait ses longs cheveux noirs et se remit au travail. C’était un homme de grande taille, mince et musclé. Les traits de son visage avaient une certaine finesse, mais on y ressentait le poids des ans, alors qu’il n’était pas si vieux. D’ailleurs, dans l’ensemble, il était très bien pour son âge. Mais son visage à l’expression fermée prouvait qu’il s’agissait d’un homme qui s’est exilé de lui-même à cause des démons qui le poursuivaient. Quels étaient ses démons, quels étaient les péchés dont il avait si honte ? Et dont il se repentait devant Dieu chaque jour que ce dernier faisait ?
    Cela n’avait plus d’importance. L’homme devait mener sa vie de la manière la plus simple possible, c’était tout ce qu’il pouvait encore faire pour sauver son âme.

    La tâche qui consistait à couper le bois était devenue tellement habituelle qu’elle ne parvenait plus à empêcher l’homme de penser. Il avait fini sans s’en rendre compte. Il emporta le bois coupé pour le stocker à l’intérieur de la petite maison, à côté de la cheminée. Puis il sortit à nouveau et guetta devant le sentier qui menait aux pâturages. Bientôt, une silhouette se distingua des arbres et l’homme sut que la femme revenait avec les moutons.
    Il retourna à l’intérieur pour commencer à alimenter le four en bois et préparer le repas du soir.

    La femme fit rentrer les moutons à la bergerie, puis elle rejoignit l’homme à l’intérieur de la petite maison. Elle l’aida à faire la cuisine en silence. Ils dînèrent ensuite en silence, nettoyèrent la vaisselle en silence. Après cela, la femme se mit à un travail de couture et l’homme poursuivit l’élaboration d’une carte sur une grande feuille de parchemin. Puis, comme d’un commun accord, ils abandonnèrent leur ouvrage, éteignirent toutes les bougies et lampes et allèrent se coucher en silence. Tout se faisait en silence, comme par respect pour la montagne. Ce n’était pas un silence pesant, c’était un silence naturel. À présent, l’homme et la femme faisaient partie de leur environnement. Et ils n’avaient pas besoin de parler pour savoir ce que l’un attendait de l’autre.

    Le vent réveilla l’homme. Il saisit doucement les épaules nues de la femme et il l’écarta de lui. C’était curieux qu’elle ne se réveille pas elle aussi. Mais l’homme aimait autant la laisser dormir. Il avait un curieux pressentiment. Il se leva et s’habilla en vitesse pour sortir de la petite maison. Dehors, une tempête agitait avec violence les arbres. L’homme descendit la pente pour pénétrer dans la forêt. Il faisait très noir et rapidement, l’homme ne sut plus bien où il était. Les arbres se transformaient en vagues stries noires qui entrecoupaient le ciel étoilé. L’homme regarda le sol et eut le vertige. Il n’avait pourtant pas bu depuis bien longtemps. Il cligna des yeux, mais rien y fit : il y avait les mêmes stries, le même ciel et les mêmes étoiles qu’au-dessus de sa tête. Il ne crut pas une seconde à un rêve. Il ne dormait pas.
    Bientôt, les stries disparurent et il eut l’impression d’être perdu au milieu du ciel nocturne. Aucune terre n’était visible de nulle part. Puis il ne fut plus seul. Il y avait sept autres personnes autour de lui. Et enfin, il commença à apparaître : le pont noir et luisant sur lequel il se tenait, lui et les sept autres personnes. Et avec lui apparut le château.

    « Bienvenue… »

    Le rêve s’évapora lorsqu’une phrase et la conscience d’un grand danger frappèrent Balor de plein fouet.

    « LANA EST EN DANGER ! »

    Il fallait l’aider !
    Mais Balor était toujours enfermé dans sa base et il s’en souvint. La détresse, l’angoisse et la frustration le submergèrent.

    Un cri dément de fureur et de douleur résonna dans toute la base et sur le pont, aucun doute n’était permis. Ce hurlement était celui de Balor.
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    Message par Joshua G. Jansen Lun 14 Avr 2008 - 16:38

    « Bordel, c’était quoi ça ? »

    Joshua Jansen, second de la base du Cercle Balor, n’était pas loin du pont quand le cri de la vivenef avait retenti dans toutes les coursives. Il était occupé à tancer vertement un jeune cadet qui ne marchait pas assez vite, comme ça, juste pour s’occuper un peu, quand le hurlement les avait coupés.

    Ce n’était pas uniquement un cri, un accès de mauvaise humeur comme Balor en était coutumier ; c’était autre chose, Joshua le sentait jusqu’au plus profond de ses os fatigués. Car ce qu’il avait entendu, c’était une plainte. Une plainte horrible, chargée de colère, de désespoir et de frustration. Le genre de cri que Joshua connaissait intimement pour en avoir poussé de pareils après son accident.

    Et Balor n’était pas du genre à communiquer ses émotions. Alors si quelque chose la mettait dans un état pareil, il était urgent de savoir quoi ! La vivenef, frustrée d’être prisonnière de cette base immobile, pouvait déjà jouer de mauvais tours lorsqu’elle était dans son état normal, et le Vieux n’avait aucune envie de voir ce qu’elle pouvait faire de la base après un tel cri.


    « Nom de dieu, qu’est-ce qu'il t’arrive, vieille carne ? »
    marmonna-t-il plus pour lui-même que pour qu’on l’entende tandis qu’il roulait de toutes ses forces vers le pont au milieu des membres d’équipages affolés par le cri. A l’intersection qui permettait de monter sur le pont, il croisa d’autres hommes et femmes visiblement paniqués ; eux aussi savaient de quoi Balor était capable...

    Une enseigne l’aperçut et courut vers lui, préférant braver l’irascible second que Balor lui-même :

    « C’est Balor monsieur, on dirait qu’il est devenu fou ! Vous avez entendu ? »

    « Bien sûr que j’ai entendu. Tout le monde a entendu, crétin ! Et t’as du mal écouter : elle ne devient pas dingue, elle souffre, alors fous moi le camp ou laisse moi passer ! »

    L’enseigne s’écarta d’un bond pour éviter que Joshua ne lui écrase les pieds, et le Vieux se retrouva sur le pont au milieu de sous-officiers et de marins qui ne savaient pas comment réagir. Balor se manifestait réellement très peu aux habitants de la base, et ses mouvements d’humeur étaient redoutés, à juste titre.

    « Qu’est-ce qu’il se passe, Balor ? » rugit Joshua pour couvrir le brouhaha des conversations et les échos de la plainte qui ne cessait pas. « Arrête de chouiner bordel, et explique moi ce qu’il t’arrive ! »

    Depuis les années qu’il arpentait ces couloirs, Joshua parvenait à saisir l’atmosphère de la base, témoin de l’humeur de Balor ; et si habituellement il se révélait maussade, jamais encore il n’y avait autant de rage et de frustration. Il suffisait au second de passer sa main le long des machines et des cloisons pour sentir littéralement la détresse qui habitait la vivenef.

    « Où est Portaranes ? Qu’il rapplique lui aussi ! »

    Agacé par l’attitude des autres membres d’équipage, Joshua roula jusqu’au centre de commandement et appuya de toutes ses forces sa main droit sur un tableau de commande du panneau principal, comme si ce geste inutile aurait pu réconforter Balor :

    « Calme toi, vieille bique, et dis nous-c’qui s’passe, merde ! »
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    Message par Federico Portanares Mar 22 Avr 2008 - 13:23

    C'était une mauvaise journée. Oui, une très mauvaise journée. Et la nuit qui avait précédé n'avait franchement pas été mieux. Federico prenait toutes les précautions possibles et imaginables pour éviter Ambre et Niorun. Et il priait pour ne pas avoir à les revoir de sitôt.

    Franchement, depuis quelques jours, sa vie, c'était Dallas. Il ne manquait plus que l'arrivée inopinée de son jumeau diabolique pour que le tableau soit complet. Federico était d'humeur exécrable. Il avait besoin d'être seul. Il s'était donc isolé dans sa salle de bains, qu'il avait fermée à clé. Il avait entendu Eilaire entrer dans su bureau, ramasser quelques affaires, puis en sortir. Il savait qu'elle allait bientôt revenir, et essayer de ranger un peu, en attendant de le trouver. Il fallait donc qu'il trouve une autre cachette. Mais comment se cacher sur une base dont on est le Commandant et qui est habitée par un esprit qui peut tout voir ?

    Federico termina le café qu'il s'était fait quelques minutes plus tôt. Un bon café noir, amer comme son coeur. Rien de mieux pour se réveiller le matin. Ne jamais commencer une journée sans un café. C'était l'une de ses règles.

    Il commençait à envisager l'idée d'aller se promener dans les hangars, quand un cri inhumain envahit la base. Pendant une demi seconde, il regretta de s'être assis en équilibre sur le bord de la baignoire. Il glissa en arrière et se fracassa le coccyx contre le fond en faïence. Il se releva avec difficulté. Au moins, son mug n'avait rien.

    Il sortit en furie de sa salle de bains. Qu'est-ce que c'était que ce cri ? On aurait dit Balor... Les entrailles de Federico dansèrent la gigue pendant quelques instants. Quand Balor était en crise, il était presque impossible de le gérer. Il ne manquait plus que ça.

    Il fonça jusqu'au Pont - mais toujours en marchant, il tenait à son allure classe - franchement inquiet. Quand il y parvint, il vit que le Second Jansen était déjà sur place. Parfait. Cette journée serait probablement la plus pénible de sa vie. Ou presque, pensa-t-il en se remémorant un certain séjour dans les sous-sols de Troie.

    Federico s'approcha du centre de commandement. Il hésita une demi-seconde, puis s'adressa à Jansen.


    Au rapport, Jansen ! Qu'est-ce qu'il se passe encore ?

    Avec un peu de chance, c'était le Second qui avait mis Balor dans cet état. Il pourrait alors le faire enfermer dans sa cabine, et ça lui ferait un souci de moins.
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    Message par Balor Ven 25 Avr 2008 - 21:19

    Balor termina sa plainte. Là, il y avait deux possibilités : soit il se fermait comme une huître et ignorait impunément le commandant et le second, soit il se défoulait sur eux.
    Eh bien Balor était tellement frustré qu’il avait besoin de passer sa fureur sur quelque chose. Donc, deuxième solution.

    C’est un visage furieux que Balor afficha sur l’écran principal du pont. Ah ! Ils voulaient l’entendre tous ! Et bien ils allaient l’entendre ! Tous ces abrutis qui grouillaient dans la base, indifférents à son sort, incapables de comprendre ce qui lui arrivait… Ces pauvres petites choses qui ne vivaient pas assez longtemps pour avoir une toute petite notion de la solitude…
    Balor pouvait en faire ce qu’il voulait. C’étaient de petits insectes à la vie misérable et fragile, aux préoccupations futiles… Nan, aucun d’entre eux ne pouvait le comprendre, et d’ailleurs, il ne voulait faire ami ami avec personne, pas même avec ce vieux débris de Second !

    Quelque part dans une salle des machines, un boulon sauta, griffant la joue d’un mécanicien. Les communications se brouillèrent un instant. Un simulateur s’affola, perturbant le travail de l’équipe tactique. Le système anti-incendie se déclencha dans plusieurs couloirs, arrosant une bonne centaine d’officiers… Et d’autres petits incidents du même acabit se produisirent dans tout le vaisseau.

    Ne se préoccupant de rien d’autre que de son besoin de gueuler sur quelqu’un, Balor se mit à beugler :


    « Je chouine pas, vieux con ! À moi ? Qu’est-ce qu’il m’arrive à moi ? Mais il m’arrive rien, bordel de merde ! Comment veux-tu qu’il m’arrive quelque chose, crétin gâteux ! »

    Il suivit l’arrivée du Commandant de ses yeux brillants de colère.

    « Ah ! Le voilà, lui ! Portanares ! Dis à l’État-Major d’envoyer la Flotte vers le système solaire ou je fais tout péter ! S’il n’y a que comme ça que je peux me rendre utile… »

    Bien sûr, personne n’obéirait. On comptait sur ce bon vieux Balor pour comprendre. Hein ? Il va pas tout faire sauter quand même ? Et puis on peut le désactiver, n’est-ce pas ? Voilà… Calmons-nous, on doit réfléchir avant de prendre une telle décision. Tout de même. Et puis bon, la Flotte toute entière, c’est un peu beaucoup, non ?
    Merde !
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    Message par Federico Portanares Sam 26 Avr 2008 - 0:56

    Bon. Balor avait l'air bien remonté. Ca n'était pas la première fois que ça arrivait. Mais de là à lui donner des ordres, à lui, Federico Portanares !

    Cette vieille carne continuait de le tutoyer. Cela le rendait fou de rage. Lui-même avait toujours servi un "vous" cérémonieux à l'ordinateur à personnalité. Il ne pouvait décidément pas se lier à lui, à ça, à... Ah, et puis merde, c'était pas le moment de faire une thèse sur le degré de conscience et d'humanité des ordinateurs à personnalité !

    Federico n'était absolument pas au courant de ce qu'il se passait dans toute la base. Il ne se doutait pas du tout de ce que pouvait ressentir Balor. Et pour le moment, il s'en foutait royalement.


    Balor, vous allez devoir me donner de très bonnes raisons de demander quoique ce soit à l'Etat-Major. annonça-t-il froidement. C'est vrai, on ne dérangeait pas l'Etat-Major à tout bout de champ, pour trois fois rien. Et puis, honnêtement, ce n'était pas le jour pour envoyer Federico à moins de cinq kilomètres d'Ambre...

    ... Et ce n'est pas la peine de proférer des menaces. ajouta-t-il calmement. Il alla s'asseoir tranquillement sur l'un des sièges du pont, cherchant une machine à café des yeux. Un petit mug ne lui aurait vraiment pas fait de mal... Il jeta un regard furtif à Jansen. Ce type lui tapait vraiment sur le système. Il était toujours mal coiffé, et donnait l'impression de ne pas être très propre sur lui. A son avis, il était franchement indigne de l'armée. Bien sûr, il avait rendu de grands services, à une époque lointaine et reculée. Mais il était devenu quelqu'un de puant, sous prétexte qu'il n'avait plus l'usage de ses jambes. C'était un faible. Federico aussi avait failli mourir. Lui aussi en était sorti blessé à tout jamais. Lui aussi l'avait très mal vécu. Mais très vite, il avait remonté la pente. Il était fort, lui, il ne se laissait pas abattre par le moindre handicap venu. Il maîtrisait très bien sa vie, contrairement à Jansen qui se ridiculisait jour après jour...

    ... Et quiconque prétendrait le contraire passerait par le premier hublot venu.
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    Message par Joshua G. Jansen Sam 26 Avr 2008 - 1:50

    Joshua resta en retrait le temps que Balor déverse sa bile. Quand l’ordinateur à personnalité se perdait en insultes, il était inutile de tenter ne serait-ce que de dire quoique ce soit, un peu comme quand Joshua se mettait à gueuler sur un enseigne qui avait eu le malheur de croiser son chemin. Aussi, le second de la base se contenta d’attendre dans son fauteuil, imperméable aux vacheries que lui jetait Balor à la figure. Le capitaine en avait vu d’autres, et il n’allait pas se laisser impressionner.

    Non, ce qui l’inquiétait, c’était les dommages collatéraux que pouvait provoquer une telle crise ; la vivenef avait une emprise quasi-totale sur le moindre circuit qui constituait la base, et si elle n’avait encore jamais gravement blessé un membre d’équipage, Joshua n’avait pas envie de voir ce dont elle était capable dans un état pareil.

    Il fronça les sourcils en entendant l’ordinateur ordonner à Portanares d’envoyer la flotte sur Mars. Pas parce qu’il s’était adressé au commandant d’un ton irrévérencieux –ça, Joshua était bien le dernier à s’en soucier- mais parce que Balor n’était pas du genre à demander quoique ce soit. A vrai dire, c’était la première colère de Balor qui semblait provenir d’une source externe à sa simple condition. Il se passait quelque chose ailleurs, quelque chose qui importait à la vivenef, et elle ne pouvait pas agir. Une main sur le menton, le second poussa sa réflexion un peu plus loin : s’il s’était passé quelque chose d’important, cela n’avait pas été signalé sur les réseaux habituels, sinon ils auraient tous été au courant. Ca devait donc venir d’une source de Balor lui-même, et si Joshua n’était pas encore complètement gâteux, il croyait avoir que les vivenefs conservaient un lien entre elles. Ce qui mettait Balor dans un tel état devait donc venir d’une de ses condisciples, et à son cri, elle devait se sentir impuissantes, ainsi coupée de tout moyen de se rendre elle-même auprès de l’émetteur. « S’il n’y a que comme ça que je peux me rendre utile ! ». Il le disait lui-même…

    Quant au commandant, il se contenta de foudroyer l’image de Balor et Joshua du regard et d’aller s’asseoir dans son fauteuil de commandement en attendant qu’on lui explique tout, comme d’habitude. Joshua était étonné qu’il n’ait pas encore pris le temps de se servir tranquillement un café. Et le Vieux n’était pas sûr d’aimer le regard que Federico Portanares lui avait lancé ; c’était celui qu’il voyait tous les jours dans son miroir, et ça lui suffisait… Federico lui tapait de toute façon sur le système, mais la condescendance qu’il percevait chez son supérieur –un type qui n’avait même pas son expérience- l’écœurait. « Tu crois t’en être sorti, hein, abruti ? » pensait Joshua. « Tu imagines que tu as remonté la pente, alors que tout le monde sait que tu n’as pas plus d’emprise sur Balor que sur ta vie privée. »

    Décidant qu’il ne laisserait pas à Balor le soin de lancer une nouvelle bordée d’injures à leur encontre après l’intervention mollassonne de Federico, Joshua fit rouler son fauteuil devant le commandant :

    « C’est ça, et vous prendrez combien de sucres dans votre café ? Bon sang, réfléchissez un peu, ce n’est pas une nouvelle crise, mais quelque chose qui touche aux vivenefs en elles-mêmes. »

    Furieux, Joshua pivota pour se retrouver face à l’image de Balor :

    « Quant à toi, tas de pixels, si tu touches à ne serait-ce qu’un cheveu d’un des êtres vivants qui se trouve dans cette base, je m’occupe personnellement de déboulonner ton interface centrale afin de la jeter dans l’espace. Ca devrait te faire plaisir, non, de valdinguer à nouveau entre les étoiles ? Mais c’est pas comme ça que tu pourras aider tes petits copains. Parce que c’est bien d’eux qu’il s’agit, hein ? Alors tu vas me dire ce qu’il y a sur Mars, si tu veux que monsieur cicatrice là-derrière bouge son cul qui transpire rien qu’à l’idée d’affronter le général qu’il vient de larguer. Sinon, on va pas s’en sortir, merde à la fin ! N’est-ce pas,
    commandant ? »

    Joshua avait accentué son dernier mot, sans même prendre la peine de se retourner pour croiser le regard de Federico. Les états d’âme de Portaranes, il n’en avait rien à cirer, pas plus que de perdre du temps à jouer au jeu de celui qui balancerait le plus de piques ; ce qui lui importait là maintenant, c’était d’éviter que la base ne subisse les dommages collatéraux de cette crise…
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    Message par Balor Lun 28 Avr 2008 - 16:11

    En entendant le Commandant Portanares demander d’excellentes raisons pour parler à l’État-Major, Balor aurait éclaté de rire, si cela avait été dans sa nature. Ah ça ! Oui, il comprenait très bien pourquoi le Commandant voulait d’excellentes raisons pour parler à l’État-Major. Pour parler au Général Vallini, plus précisément. Mais alors ça, Balor n’en avait rien à balancer. Si le Commandant croyait que Balor allait se soucier de ses petits problèmes sentimentaux et lui épargner de faire son devoir, il se foutait le doigt dans l’œil jusqu’au coude.

    « Ah ! Tu aimerais bien que je fasse un caprice pour rien, histoire de me remettre à ma place. Ah ! Oui, ce serait jouissif pour toi de passer tes nerfs sur cette saloperie d’ordinateur. Surtout qu’en ce moment ça ne va pas trop fort… Oui, ce connard d’ordinateur sera parfait pour ça. »

    C’était de l’ironie, mais le cœur n’y était pas. Le cœur n’y était jamais, pour Balor. Il ne balançait pas ça par plaisir, il le balançait parce que c’était la réalité telle qu’il la percevait. Balor ne souriait pas, ne ricanait pas. Jamais. Son ton n’était pas moqueur. Il continuait à rugir.

    « Tu veux des raisons ? J’en ai pour toi ! Si tu veux tout savoir, votre stupide Flotte a été assez maligne pour laisser entrer une magnifique force de frappe extra-circulaire qui est en train de bousiller les ruines de Mars. Soit en plein cœur du Cercle. Oh, mais bien sûr, ça ne vous concerne pas. Non, pas d’inquiétude, tout va bien, comme d’habitude. On va attendre tranquillement que ça passe. »

    Non, Balor ne s’était pas exclamé « Lana se fait assassiner, bougez-vous le cul, merde ! ». Ce n’était pas utile de le faire car il savait que la Flotte ne réagirait pas à ça. Ils n’en avaient rien à foutre de Lana Lane. Tandis qu’insister sur le fait qu’un ennemi s’est infiltré sur leur territoire, cela avait déjà plus de chances de les faire réagir. Cependant, Balor n’y croyait pas du tout. Tout était foutu d’avance.

    C’est pourquoi il s’adressa au second.


    « Maintenant que c’est dit, vas-y, déboulonne-moi. Si seulement tu le pouvais, je serais très heureux d’être éparpillé dans l’espace, sans corps ni conscience. Alors vas-y, qu’on en finisse ! »

    Ce n’était pas de la veine provocation, pas plus qu’une moquerie. Balor était profondément sincère. Le Second parlait là de l’un de ses désirs les plus chers, d’une option qu’il trouvait depuis de plus en plus longtemps très séduisante. Il n’avait plus envie de voir le petit Commandant égocentrique, ni le Capitaine qui ne lui apportait rien de plus que de la tristesse, ni ce foutu État-Major impuissant et encore moins ces connards qui pensaient que diriger le Cercle consistait à prendre un peu de ventre. Il ne voulait plus voir cette foutue base qui flottait tranquillement dans l’espace comme un gros monstre repu.
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    Message par Joshua G. Jansen Lun 28 Avr 2008 - 16:49

    « Taisez-vous, Balor. »

    Joshua avait dit ces mots avec dureté, mais sans y adjoindre sa sécheresse habituelle. Pendant que la vivenef continuait de déverser son flot d’injures et de se lamenter sur sa condition, le second de la base avait commencé à réfléchir à toutes les options qui se présentaient à eux. Si il s’agissait effectivement d’une attaque extra-circulaire, les dires de Balor ne devaient pas être pris à la légère ; et malgré son état d’esprit, l’ordinateur à personnalité n’aurait pas menti, pas avec une telle information. Il fallait faire quelque chose.

    Il fallait faire quelque chose, et c’est se raccrocher à ce simple état de fait qui avait permis à Joshua de retrouver son sang-froid d’officier qu’il ne pensait plus sentir couler de sitôt. Brusquement, il se sentait replonger au cœur de quelque chose de plus grand, et retrouvait la sensation familière de la situation qui exigeait de tout homme sur le pont une totale maîtrise de soi. Comme lorsqu’il tenait encore sur ses jambes et qu’il officiait sur un vaisseau de guerre de la flotte. Portanares n’avait pas l’air de se montrer disposé à réagir, et ce qu’il pensait de la vivenef et de son second n’allait pas, du point de vue de Joshua, l’aider à assumer correctement son rôle de commandant. Aussi, Joshua décida de prendre les devants en attendant que Federico se remue, quitte à se confronter avec monsieur cicatrice :

    « Si vous continuez à gémir et à hurler, comment voulez-vous qu’on arrive à quelque chose, vivenef Balor ? » Joshua avait abandonné le tutoiement méprisant et s’adressait à l’ordinateur comme à n’importe quel autre officier qui dépassait les bornes. « Ca vous plaît encore moins qu’à moi, mais vous êtes dans l’armée de ce foutu Cercle, et on n’obtient pas quelque chose des encravatés de l’état-major en leur criant des insanités à la figure. Vous voulez avoir ne serait-ce qu’une chance qu’ils envoient un patrouilleur sur Mars ? Alors calmez-vous. Que croyez-vous que vos semblables, à bord de leurs vaisseaux, penseraient s’ils savaient que la meilleure manière que vous aviez trouvée de les aider était de vous mettre à dos les seuls responsables capables de le faire ? »

    Joshua fit pivoter son fauteuil, tournant le dos à l’image de Balor pour héler un officier de pont :

    « Lieutenant, j’aimerais que vous nous fassiez une liste des forces aptes à un déploiement dans l’espace de Balor. Officier de comm’, contactez le général Vallini. Le commandant va lui parler, parce que les nouvelles que Balor vient de nous apprendre concerne tout le monde, que ce monde le veuille ou non. Et quelqu’un se bouge le cul pour appeler le capitaine du Caprica ; je crois qu’il croise encore dans le secteur, et c’est un vaisseau rapide, et on ne sait pas combien de temps vont prendre les délibérations de ces messieurs-dames de la haute. »


    Une fois ses ordres distribué avec fermeté, Joshua se tourna vers Portaranes, et ce dernier n’avait plus en face de lui cet ivrogne qui se cognait dans les murs après avoir trop bu, mais le second, l’officier de carrière que tout le monde avait oublié, Joshua le premier :

    « Ordres préalables donnés, commandant. Et vous allez m’écouter attentivement : quoiqu’il se passe sur Mars, c’est quelque chose qui nous concerne tous. Je refuse de rester sans rien faire pendant qu’une putain de menace extra-circulaire s’amuse à s’attaquer à notre patrimoine. »


    Le capitaine Jansen fixait le commandant d’un regard assuré, dans lequel on pouvait lire toute l’expérience d’une longue carrière qui revenait au galop ; Joshua se sentait revivre, et il défiait ouvertement le commandant afin que celui-ci prenne enfin ses responsabilités. Et quoiqu’il décide, Joshua n’avait aucunement l’intention de rester les bras croisés…
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    Message par Federico Portanares Mar 13 Mai 2008 - 23:03

    Là, c'était définitif : Federico était hors de lui. Pour qui Jansen se prenait-il ? Il n'était qu'une vieille lavette inutile ! Il ne servait strictement à rien sur ce vaisseau, il était donc hors de question qu'il donne ne serait-ce qu'un seul ordre ! Qui était le commandant, ici, hein ? Qui ? Certainement pas cet olibrius ! Federico bondit hors de son siège, les yeux rivés dans ceux de Jansen.

    Pendant un quart de seconde, Federico se sentit tout petit et vulnérable. Il y avait quelque chose dans le regard de son second. Quelque chose d'inhabituel, quelque chose d'anormal. Quelque chose qui le mettait mal à l'aise. Mais ce sentiment était fugace, et Federico retrouva sa colère.


    HORS DE QUESTION ! Lieutenant, officier de communication, retournez à vos tâches habituelles, c'est un ordre !

    Furibond, Federico alla se planter juste sous... Ou plutôt au-dessus du nez du second. Il commençait à se demander ce qui l'empêchait de lui tordre le cou.

    Jansen, s'il vous prend l'envie de partir en safari sur Mars lors de votre prochaine permission, je n'y vois aucun inconvénient. Mais ici, c'est MOI qui prend les décisions, c'est compris ? Balor !

    Sans plus attendre, il se tourna vers l'écran de contrôle de l'ordinateur.

    Je veux toutes les données que vous avez sur cette attaque ! Je veux savoir qui, quand, comment, pourquoi, et surtout combien ! Officier !

    Il lança un regard foudroyant à l'officier de communication à qui il s'était adressé quelques instants plus tôt.

    Faites moi venir le maréchal Cyn de toute urgence.

    Federico était soupe au lait, mais pas complètement idiot. Si Balor avait dit vrai, la situation était plus que grave. Il fallait effectivement en avertir l'Etat-Major le plus vite possible. Mais Federico ne voulait surtout pas mêler Ambre à tout ça. D'une part parce qu'il ne voulait surtout pas la voir, et d'autre part pour contrarier les ordres de Jansen. Oui, juste pour l'emmerder, en fait. De toutes façons, il était le commandant, il avait parfaitement le droit d'emmerder son second par fierté. Non mais.
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    Message par Balor Sam 17 Mai 2008 - 15:42

    La seule chose que Balor retint de ce que dit le Capitaine Jansen était ce qui concernait les autres Vivenefs. Cela le mit dans une fureur noire. Il cria pour la dernière fois :

    « Qu’est-ce que vous en savez, VOUS, ce qu’ils peuvent penser de moi ?! Vous n’en savez rien, BORDEL ! »

    Balor tourna ses yeux luisants vers le Commandant Portanares qui avait commis l’énorme stupidité de contredire son Second. Autant ne pas avoir de Second du tout, dans ces conditions. Mais Balor ne se sentait pas vraiment concerné par tout ça, même s’il savait qu’il n’y avait rien de plus catastrophique que les contre-ordres.

    « Toutes les informations sur la force de frappe ennemie ont été transmises à la section tactique. Maintenant, démerdez-vous avec, monsieur le grand Commandant qui donne les ordres. »

    Balor hésita une seconde avant de lâcher :

    « Et je vous conseille humblement d’en appeler au Général, ça me semble assez important pour qu’on puisse se permettre de la déranger. »

    Et il disparut aussitôt de l’écran principal du pont.
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    Message par Joshua G. Jansen Dim 18 Mai 2008 - 14:30

    Joshua se reversa sur son fauteuil, un sourire mi-figue mi-raisin aux lèvres. Son engin tourna sur lui-même, brinquebalant, et le second de Balor retint un ricanement lorsque l’image de ce dernier se dissipa, le laissant seul face à la console avec le commandant. Le commandant… C’était amusant de voir que Joshua n’avait pas perdu tous ses réflexes d’officier ; comme D’Arbussy le lui avait appris, il fallait parfois savoir s’opposer à un supérieur pour réveiller ce dernier.

    Mais Joshua était aussi ravi de voir qu’il avait marqué des points avec Balor lui-même ; l’ordinateur à personnalité en voulait maintenant encore plus aux dirigeants de la base, mais parler des autres vivenefs avait suffi à l’affecter. Et c’était une bonne chose de voir qu’on pouvait encore le déstabiliser. Et l’ordinateur intelligent n’aimait guère qu’on mentionne ses semblables. Et une conscience rongée par la culpabilité ne menait pas à grand-chose. La faire réagir était un début.

    Etrangement, malgré la situation inconfortable qui se présentait, Joshua ressentait bouillonner sn sang d’officier du Cercle, comme lorsqu’il arpentait le pont d’un croiseur de guerre quand il marchait sur ses deux jambes. Et il n’aurait jamais cru ressentir à nouveau cela un jour, c’était un sentiment déstabilisant et grisant à la fois.

    Et pour l’heure, il lui fallait agir selon ses galons, ce qu’il n’avait pas fait depuis trop longtemps. Faisant tourner les roues de son fauteuil, il saisit le bras de Portanares pour l’attirer à l’écart, près du siège de commandement. Il avait bien senti que son supérieur n’avait contré ses ordres que pour le contrarier, par orgueil. Et cela aurait magnifiquement marché quelques semaines plus tôt, quand Joshua ne sentait pas encore remonter en lui l’envie de se comporter comme un homme de son rang. Et comble de malchance pour Federico, son capitaine n’avait pas encore bu une seule goutte en ce jour.

    Aussi, sans lâcher le bras de son supérieur, Joshua leva des yeux sévères et ridés par l’expérience de l’âge sur l’homme qui était censé diriger la station :
    "Ecoutez moi bien,
    commandant." Il accentua bien le titre. « Je ne sais pas comment vous considérez votre office, mais je dirigeais déjà des vaisseaux de guerre quand j’avais votre âge, et sur le front, pas bien au chaud derrière nos lignes. Et j’ai très vite appris que si les deux officiers supérieurs d’un bâtiment étaient en désaccord, il était tout sauf indiqué de montrer le litige aux yeux de tout l’équipage du pont. »

    Il lâcha le bras de Federico, se massa les tempes d’un geste vif et reprit :

    « Cela dit, je suis content de voir que vous pouvez encore réagir et faire votre boulot. Même s’il faut titiller votre foutu orgueil pour que vous vous y mettiez. Et vous devriez écouter Balor, nous allons avoir besoin de Vallini. Je présume que même si vous êtes un planqué –comme moi- vous avez encore assez de dignité d’officier pour ne pas laisser vos histoires de coucheries interférer dans votre prise de décision. Et je ne le dirai pas deux fois, mais je crois que vous avez assez de jugeote pour cela. Pensez-y, monsieur. »

    Joshua fit volte-face et se dirigea vers la sortie, mais jeta encore un œil derrière son épaule :

    « Je serai aux machines si on a besoin de moi. Ah, et laissez le Caprica aller jeter un œil. Après tout, si il ne trouve rien, ça vous évitera de passer pour un imbécile aux yeux de Vallini –ce que vous ne désirez sûrement pas- et dans le cas contraire, nous serons fixés avant que les décisions interminables de l’état-major soient enfin annoncées.» Joshua leva vaguement la main pour le salut : « Commandant. »

    Puis il s’en fut dans la coursive en grommelant...


    [HRP: Fini pour Josh; je laisse Federico conclure à moins qu'il ne rappelle son second. ^^ ]
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    Message par Federico Portanares Dim 1 Juin 2008 - 14:54

    [HJ : Ca ira, je me contente de conclure vite fait (et un perso de plus au placard !)...]

    C'était la Saint Federico ou quoi ? En moins de 24h, le Commandant se tapait le retour de son ex pour qui il semblait qu'il avait encore un peu de sentiments, une crise de sa copine qui lui avait promis de lui en faire baver, une insubordination de l'ordinateur à personnalité, rien que ça, et pour combler le tout, un secouage de puces de la part de son propre second ! Heureusement, HEUREUSEMENT il restait Eilaire qui ne lui poserait jamais de problème... N'est-ce pas ??

    Cela dit, Jansen n'avait pas tort sur un point : il était un planqué. Il avait bondi sur l'occasion lorsqu'on lui avait proposé le poste de Second de Balor pour une seule raison : s'enfuir. Fuir Niorun, fuir son passé, ses responsabilités. Evidemment, devenir commandant, quand on a l'habitude de fuir les responsabilités, c'est pas nécessairement la même idée. Mais commandant de Balor, c'était supposé être un boulot tranquille, non ?

    Bien sûr, tout de suite, en cas d'invasion extra-circulaire, il était concerné. Et pas qu'un peu. Mais fallait-il vraiment que ça tombe pile au moment où Ambre lui claquait entre les doigts ? Ces saletés d'envahisseurs ne pouvaient-ils pas débouler avant-hier ?

    Federico, plongé dans ses pensées, et d'humeur exécrable, s'envoyait café après café, tout en tournant en rond sur le Pont. Puis il se servit une dernière tasse et partit en trombe, si vite que les officiers présents se demandèrent quelle mouche l'avait piqué. Ce foutu con de Jansen avait raison, il fallait qu'il aille voir Ambre, quoiqu'il arrive. Juste après être entré dans le couloir de sortie du Pont, il attrapa un officier par le bras pour lui ordonner de faire suivre les directives de Jansen concernant le Caprica. L'officier eut l'air d'avoir du mal à se retenir de s'uriner dessus, mais Federico le lâcha très vite, et il put partir en courant.

    Il ne lui restait plus qu'à affronter Ambre. Affronter ? Mais ce n'était qu'une gamine qui ne comprenait pas le tiers du quart de ce qu'il était, de ce qu'il avait vécu... Federico était plus remonté que jamais. Il arriva enfin devant la porte du bureau d'Ambre. Il avala ses dernières gouttes de café qu'il lui restait, et fonça en avant, en enfonçant presque littéralement la porte.

    Pas de pitié pour les grognasses !

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