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    Des hommes de loi à la cafétéria [pour ce cher Max d'abord, et qui veut le rejoindre ensuite ^^ ]

    Jarvis Stark
    Jarvis Stark
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    Message par Jarvis Stark Sam 24 Jan 2009 - 17:02

    Jarvis Stark pénétra dans la grande cafétéria de Balor d’un pas de propriétaire, comme si l’endroit tout entier–du moindre flacon de ketchup aux marmtions qui s’agitaient en cuisine- lui appartenait. Jarvis était de ces hommes dont la prestance était telle qu’elle semblait presque les précéder de quelques mètres partout où ils allaient, comme pour s’assurer que personne ne passe à côté de lui sans le remarquer. Ce qui aurait été extrêmement difficile : Stark irradiait tellement l’assurance que tous les regards finissaient fatalement par se tourner vers lui comme des papillons de nuits attirés par la flamme. Des regards parfois subjugués, parfois dégoûtés, parfois méprisants mais presque toujours impressionnés. Là où Jarvis Stark passait, les têtes se retournaient.

    Ce qui rendait très mal à l’aise le jeune fusillier qui avait pour mission de s’occuper de l’avocat durant tout son séjour sur Balor. C’était la procédure standard lorsqu’un civil de telle importance était admis dans une base militaire, et Stark devait en plus bénéficier d’une protection rapprochée. L’ARI et nombre de personnes haut-placées verraient d’un très mauvais œil qu’il arrive quelque chose à Jarvis lors de son séjour sur Balor et, même si l’homme était considéré comme une ordure que peu de monde regretterait, tout accident nuirait irrémédiablement à la bonne entente entre la flotte et les agences civiles. Ce qui n’aidait pas l’enseigne Scotty Wolcott à diminuer sa nervosité. Il n’avait pas signé pour ça ! Il n’était pas entré dans le corps des fusilliers de la flotte pour servir de chaperon à un avocat, bon sang ! Scotty soupira tristement, songeant au fait que c’était le genre de tâche qui échouait fatalement aux soldats peu dégourdis comme lui. Il avait à peine vingt-deux ans, et n’avait jamais brillé au sein de sa section. Pas étonnant que le major Barney l’ait désigné pour la tâche…

    Cela dit, Jarvis Stark ne se comportait pas de la manière ignoble et terrible que Wolcott attendait, compte tenu de ce qu’il savait sur l’homme de loi. A vrai dire, Stark était plutôt sympathique avec lui, et s’il ne cachait pas son ennui de se retrouver coincé sur Balor, il n’avait pas fait preuve d’un comportement odieux. Il avait fait rougir l’enseigne comme une pivoine en lui demandant où est-ce que se trouvaient les jolies femmes sur Balor, et où est-ce qu’on pouvait trouver un coup à boir, mais il s’était montré plutôt agréable vis-à-vis du jeune homme.

    Et Stark se rendait parfaitement compte de l’impression qu’il dégageait. Et s’en amusait énormément. Etre l’une des personnalités jugée comme la plus immorale et détestable du Cercle ne faisait pas de lui un homme passant son temps à s’en prendre aux autres. Jarvis laissait pourtant sa réputation le précéder, et e charger du reste. Selon lui , nombre de femmes aimaient se laisser prendre dans des filets aussi obscurs, et son expérience lui avait jusque là donner raison. Rien de tel qu’une réputation plus que sulfureuse pour attirer les beaux regards. Mais en attendant, Jarvis n’était pas du genre à martyriser un gosse comme Scotty Wolcott pour le plaisir. Il préférait passer son temps à trouver comment s’occuper dans un coin aussi ennuyeux que Balor. Les militaires étaient si coincés, si peu aptes à se laisser aller que c’en était franchement ennuyeux. Stark avait à peine croisé le commandant Portanares, et l’homme avait confirmé la faible opinion que Jarvis avait des officiers en général. Non pas parce qu’il doutait des capacités du commandant de Balor, mais simplement parce que ce Federico était un haut gradé, et qu’ils étaient généralement encore plus pénibles que les autres. Le personnel de la flotte ne semblait d’ailleurs pas plus ravi que Stark de le voir déambuler dans la station. Jarvis se demanda encore une fois s’il avait bien fait de céder aux pressions des supérieurs de l’ARI chargés de sa protection et d’accepter ce séjour sur Balor. Ce n’étaient pas exactement les vacances qu’il avait en tête. La base manquait clairement de cocotiers, de rhums et de naïades à moitié nue à son goût. Et il n’avait même pas la moindre petite affaire à se mettre sous la dent ! Plaider ne lui manquait pas spécialement en ce moment, mais cela lui aurait au moins permis de s’occuper. Maintenant, il n’avait plus qu’à trouver une femme d’équipage à dévergonder, histoire de tuer le temps… Il avait aussi entendu dire que le second de ce tas de métal était un poivrot patenté ; peut-être Stark arriverait-il à se fournir auprès de lui, afin de boire quelque chose de correct dans cette foutue base.

    Mais pour l’heure, il avait envie de manger quelque chose. Et si la tambouille qu’il soupçonnait les cuistots de la flotte capables de préparer ne lui disait guère, il fallait malgré tout qu’il se remplisse l’estomac. L’avocat tapota l’épaule de Wolcott, qu’il sentit sursauter, et lui sourit de toutes ses dents :

    « Et si vous nous trouviez une table, Scotty ? »

    Jarvis avait débranché ses lunettes de vue artificielle, peu désireux de s’encombrer du mal de crâne qu’elles finissaient toujours par lui donner en retour de leurs services. Et puis, s’il devait passer du temps sur Balor, autant s’habituer à ce nouvel environnement de nuit éternelle. Se fiant au son précis des pas de Wolcott, Jarvis suivit l’enseigne jusqu’à l’une des nombreuses tables libres de la cafétéria, et tâtonna habilement jusqu’à trouver une chaise où il s’assit avec grâce, rejetant les pans de son costume noir sur mesure. Scotty resta debout derrière lui, ne sachant trop que faire, et Jarvis l’invita à s’asseoir :

    « Vous n’allez pas mieux faire votre boulot en restant planté là ! Asseyez-vous, et voyons ce qu’on peut nous servir dans ce bouge… »

    Et, tandis que Wolcott prenait place d’un air hésitant, Jarvis finit de mauvaise grâce par allumer ses lunettes, histoire jeter un œil rapide sur ce que les chefs de Balor avaient décidé de servir au mess aujourd’hui…
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    Message par Maximilien Conelly Dim 25 Jan 2009 - 0:22

    Les journées de Maximilien devenaient d'un convenu et d'un étouffant à toute épreuve. C'était la rançon de la gloire, ou plutôt du succès. La mafia qui lui en voulait semblait s'obstiner à ne pas l'oublier - c'était du moins ce que prétendaient les agents de l'A.R.I. Alors l'arrivée de Jarvis, bien qu'elle soit propre à lui soulever le cœur, avait tout de même un certain côté positif.

    Pour la première fois depuis des semaines, Maximilien avait fait un réel effort vestimentaire, accompagné d'un rasage impeccable. Il ressemblait enfin à l'avocat qu'il avait été auparavant. C'était dingue de voir comme un temps même assez court d'isolement sans rien à faire vous rendait vain, et vous incitait à vous négliger. Max se jura de ne pas se laisser retomber aussi bas, ne serait-ce que par considération pour lui-même.

    Toujours est-il que notre jeune homme se retrouva dans cette cafétéria, sûrement pas par hasard. C'était l'heure de manger, et peut-être sa rencontre avec son adversaire le plus pugnace se passerait-elle. Il avait mangé léger, et rapidement. Non pas que Max soit nerveux, c'était plutôt qu'il préférait être en pleine possession de ses moyens. Quand il vit Jarvis entrer, flanqué d'un planton ( tout comme lui, d'ailleurs ), le sourire de Maximilien se figea légèrement, en une moue indéchiffrable. L'autre avocat du coin avait retiré ses lunettes de vue ( l'expression n'avait jamais été aussi adaptée... ), et ne pouvait donc le repérer. Tant pis, il faudrait s'armer de patience.

    Se levant de sa table, Max alla déposer son plateau dans la machine magique qui s'occupait de tout nettoyer comme neuf. Puis il s'approcha de Jarvis, ignorant le soldat qui l'escortait et s'activait pour rester à sa hauteur. Pas qu'il le trouve négligeable, non. Mais il n'avait pas de considération pour un exécutant qui ne faisait que son boulot. Arrivant au niveau de la table qu'occupait la "face obscure de la justice", Max vit que Jarvis était en train de passer ses lunettes. Se campant en face de son rival, le jeune Conelly lui laissa le temps d'allumer le précieux dispositif, avant d'entamer la discussion sur un ton détaché, totalement égal.

    La Justice existerait-elle vraiment ? Ou ce serait l'un de vos clients qui tiendrait à vous "remercier" personnellement...Maître Stark ?

    Pour l'instant, ils en étaient au round d'observation. Ce qui n'empêchait sûrement pas de prendre quelques initiatives. La première que prit Maximilien fut de s'asseoir sans en demander la permission, pile en face de son adversaire. Il mit en valeur son costume noir - couleur qui, d'après ce qu'il avait entendu, était supposée troubler la vision procurée à Stark par ses lunettes high-tech, mais rien n'était bien certain à ce sujet -, et posa les mains à plat sur la table, semblant très serein.

    L'avocat sentait monter en lui une certaine tension. Comme dans tout procès, l'opposition de la défense et de l'accusation semblait se mettre en place. Et pour une fois, Max se voyait très bien dans le rôle du procureur. Il avait un certain nombre d'accusations aux chefs plus ou moins légaux à caser à propos de Jarvis, et ne se gênerait pas pour les envoyer en pleine figure à cet être qu'il abhorrait. Sans forcément espérer un quelconque changement chez Jarvis - un type aussi pourri aurait toutes les peines du monde à simplement admettre qu'il pouvait/devait changer -, mais déjà pour se soulager.

    Avant que Maître Stark ne puisse répliquer - et il ne manquerait sûrement pas de le faire -, Maximilien choisit de placer une autre petite ligne importante, du genre que l'on écrit en marge de sa préparation, pour ne pas l'oublier.

    Laissez-moi vous dire que vous êtes tout-à-fait ravissant. Et surtout, ne changez pas vos lunettes, elles vous vont à ravir. Elles font tellement...Aimable.

    Les mots en eux-mêmes étaient plutôt gentillets. Mais le ton s'était bien durci avec ce constat. Les deux soldats ne saisiraient sans doute pas de nuance, mais pour un avocat du talent de Jarvis, il n'y aurait aucun doute sur la hargne qu'éprouvait Max à son sujet. L'attaque sur les lunettes était plutôt méchante, elle s'attaquait à l'infirmité du pauvre Jarvis, qui n'y était pour rien. Mais comme le dit Schopenhauer dans "L'art d'avoir toujours raison", face à un adversaire redoutable, il convient souvent de choisir la vérité la plus blessante, quitte à être soi-même de mauvaise foi.
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    Message par Jarvis Stark Lun 26 Jan 2009 - 17:00

    Scotty Wolcott se raidit instinctivement quand maître Conelly vint prendre place à la table de Stark en compagnie de son propre garde. Wolcott n’était peut-être pas le plus dégourdi des fusiliers –ce qui l’avait mené à ce poste- mais il en avait malgré tous les réflexes de base, comme ceux qui consistaient à le faire réagir lorsque quelqu’un s’approchaient inopinément de la personne qu’il était censé protégé. Mais le jeune enseigne baissa rapidement sa garde, conscient qu’il n’y avait aucun danger, rougit et croisa brièvement le regard de son collègue, qui ne devait pas être plus enthousiasmé que lui à l’idée de se coltiner un homme de loi toute la journée.

    Quant à Jarvis Stark, il ne leva même pas les yeux du menu militaire du jour quand Maximilien Conelly prit place avec la manifeste attention de lancer une confrontation. Ayant pris connaissance de l’unique plat disponible, Stark éteignit ses lunettes d’un rapide geste du doigt tout en les gardant sur le nez. Pas mal de gens pensaient qu’elles fonctionnaient tant qu’il les portait, ce qui n’était aucunement le cas. Il lui suffisait d’une petite pression du doigt sur la branche pour enclencher le mécanisme ou l’arrêter. De toute façon, qu’elles soient en train de fonctionner ou pas, l’homme n’enlevait presque jamais ses lunettes noires, qui avaient en apparence tout de simples (mais luxueuses) lunettes de soleil.

    « Tiens, mais qui entends-je ? Ne serait-ce pas le fils Conelly ? Tu as la même petite voix que ton père, gamin. »

    Jarvis avait parlé en esquissant un sourire en apparence dépourvu de toute animosité. En fait, Stark n’en dissimulait pas tant que ça à l’égard du jeune avocat. Il se contrefichait de ce qu’il pouvait bien penser et méprisait copieusement son idéalisme, mais il ne le détestait pas. Il n’avait pas envie de dépenser de l’énergie pour ça. Et puis, il savait que Conelly se trouvait lui aussi sur Balor, alors il s’était préparé à une inévitable confrontation. Il était même étonné que le gosse ne lui ait pas sauté dessus dès son débarquement pour le mordre à la gorge.

    Aussi, Stark ne releva pas l’ironie de Maximilien quant à la justice, et ne fit même pas l’effort de prendre un air peiné quand celui-ci mentionna son handicap. Quand on menait une ville comme Jarvis Stark, il fallait rapidement apprendre à dépasser ce genre de critiques, et il était finalement difficile de toucher Jarvis. Il n’y avait même pas de carapace à fendre pour atteindre ce qu’il y cachait derrière, parce que Jarvis ne cachait rien. Il était lui-même jusqu’au bout des ongles, et n’avait jamais ne serait-ce que tenté de le dissimuler.

    « Bien sûr que la justice existe vraiment ! Que ferions-nous sans elle, mon jeune confrère ? »

    Jarvis accentua légèrement sur le dernier mot, se doutant bien que Maximilien ne serait certainement pas ravi de se voir une fois de plus rappeler qu’ils partageaient la même fonction. La simple idée que Stark ait pu faire partie du barreau devait révulser Conelly, et son adversaire n’allait pas manquer de le lui rappeler. Quoiqu’adversaire fusse un bien grand mot. Et puis, si le petit voulait jouer…

    « Je suis ravi que tu te joignes à moi, fiston. » Jarvis choisissait délibérément le tutoiement et la familiarité. Même pas dans l’unique but d’agacer encore plus Maximilien, mais simplement parce qu’il avait toujours agi ainsi envers les blancs-becs de la cour et qu’il n’allait pas changer sa façon d’agir. « Les militaires comme mon ami Scotty ici présents sont charmants, mais manquent de conversation, Oh, ils servent du gratin de rutabagas, aujourd’hui. On ne pouvait guère attendre mieux des cuisines de la flotte : grossier, comme le reste. Et merci pour le compliment sur les lunettes, je trouve aussi qu’elles me vont à ravir. Ah, au fait, comment va ton cher père ? Toujours aussi fatigué ? C’est tellement dommage qu’il ait fini par craquer.»

    Après tout, si Maximilien voulait se lancer dans les allusions personnelles, Jarvis n’allait pas s’en priver. Et puis, quelque part, il pensait ce qu’il avait dit : depuis que Rafael Conelly s’était retiré des affaires juridiques après que Stark lui ait une fois de plus mis la pâtée, les journées à la cour étaient un peu plus mornes… On n’aimait tant que ses rivaux les plus farouches, finalement. Bah, peut-être que le fils se monterait aussi amusant que le père. Jarvis fit élégamment signe à une cantinière dont il avait entendu le pas, identifié comme une femme et à laquelle il sourit. La jeune femme rougit, et Stark fit signe à Wolcott de demander le menu avant de se tourner à nouveau vers Conelly, le sourire toujours aussi éclatant :

    « Et toi, Max, tu n’as pas faim ? Ou les justes causes suffisent à te nourrir? »

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    Message par Maximilien Conelly Mar 27 Jan 2009 - 23:14

    L'attitude de Jarvis vexa immédiatement Maximilien, mais celui-ci s'y attendait. Comme lors d'un procès, il fallait faire preuve de souplesse intellectuelle, éviter le piège de l'énervement, et garder toute sa lucidité pour avancer vers son objectif. À l'heure actuelle, le but était de poser les choses, d'empêcher Jarvis de s'installer à son aise. Pas question de le laisser se comporter comme le roi ici. S'ils devaient cohabiter, Maximilien entendait mener les choses à sa manière.

    Le premier réflexe du jeune homme, en entendant un adversaire l'appeler "Max", lui donner du "gamin", aurait été de lui rentrer dans le lard. À plus forte raison si on l'appelait le "fils Conelly", puisqu'il croyait avoir suffisamment payé de sa personne pour ne pas subir ce genre de brimades. Mais attaquer frontalement Jarvis ne servirait à rien, celui-ci était bien trop imbu de lui-même et fier de ce qu'il était. Il fallait jouer plus franchement.

    S'appuyant sur ses coudes, eux-mêmes posés sur la table, Maximilien se pencha vers l'avocat aveugle qui lui faisait face, faisant abstraction cette fois-ci du handicap de Jarvis. Cela faisait partie de son idée : s'adresser à lui à la fois comme à un aveugle et comme à un homme sans handicap, alternant les deux, pour jouer autant que son rival sur ces petits détails troublants. Il put sentir ( plus que voir en tout cas ) la surprise du soldat qui l'accompagnait. Bien sûr, le fusillier de seconde classe Henry James ( pas facile de se faire un nom quand on a deux prénoms ) était au courant du problème de Jarvis, et il s'était attendu à trouver un homme bien plus faible. Cet avocat aveugle lui faisait forte impression. Tant pis pour lui. Comme pour rétablir un semblant de distance et de distinction, la voix du jeune homme devint très froide et cassante - et cela, même les deux soldats purent le percevoir.

    Nous n'avons pas gardé les repris de Justice ensemble, que je sache. Vous faites innocenter les ordures dans votre genre, qui n'ont pas votre subtilité et se font attraper. Moi, je m'assure que leurs victimes obtiennent que Justice soit rendue, et que vos chers amis les criminels aillent dormir dans le seul endroit où ils ne font pas de mal.

    S'appuyant un moment sur le dossier de sa chaise, Max serra imperceptiblement les mâchoires, puis les relâcha, comme pour évacuer sa tension. Se trouver aussi près de Jarvis lui donnait des idées un peu folles, comme celle qui consistait à arracher la langue de l'avocat des "ordures" à coups de petite cuiller. Heureusement, il n'avait l'ustensile susdit à portée de main, ce qui limitait la tentation. Alors, pour garder sa concentration intacte, il décida de continuer sur un ton très calme et posé.

    À ce titre, appelez-moi donc Maître Conelly. Que je sache, vous ne faites pas partie de mes intimes, loin s'en faut. Je vous dispense de mon nom de famille, il doit par trop vous rappeler certaines défaites cuisantes. Ne vous en faites pas, je suis plus tenace que mon père. Et il tient très bien le coup, à son âge.

    Là encore, le jeune avocat serra les dents, sans rien en laisser paraître. Ou plutôt, Jarvis seul aurait pu sentir dans sa voix que sa réponse quant à l'allusion à son père n'était pas aussi détachée qu'elle entendant l'être. À ce point, Max fut sur le point de rajouter un "Mon père a craqué parce que vous êtes une ordure, et qu'il se comportait de manière régulière avec vous !", avant de se raviser. Il ne lui serait d'aucune utilité de s'emporter tout de suite. Fixant Jarvis, bien que celui-ci ne puisse directement lui rendre son regard, Maximilien entra dans un état presque second, dans lequel il parvint à s'isoler de son trop-plein de nervosité accumulé de par sa présence sur Balor. Quand il reprit, Jarvis put sentir ce changement dans les intonations que Max plaçait, bien plus contrôlées.

    Les justes causes ne nourrissent pas un homme. C'est pourquoi je ne me contente pas de les prêcher, j'agis. Et figurez-vous qu'agir dans le bon sens peut rapporter tout autant que défendre des monstres. Il suffit d'être efficace, et de s'y consacrer réellement. C'est sûr que du coup, le métier d'avocat en devient un peu plus qu'un hobby.

    Considérant le menu d'un œil distrait, Maximilien se dispensa de rappeler à Jarvis que pour sa part, il entamait son troisième mois de présence sur Balor, et que l'ordinaire du soldat...Il commençait tout doucement à le connaître. Le jeune homme se contenta de remettre une mèche rebelle en place, avant de se détendre un peu plus, et de laisser sa voix redescendre en intensité.

    Enfin, je suis un homme comme les autres. Et il m'arrive de manger. Je me demandais plutôt si vous ne vous sentiriez pas trop troublé par tous les gamins qui ne mangeront plus jamais parce que vous avez fait libérer des meurtriers. Pour ma part, je n'ai pas ce problème-là.

    Levant un verre imaginaire à l'intention de Jarvis, Maximilien mima le geste d'y boire.

    À votre santé, Maître Stark !
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    Message par Jarvis Stark Mer 28 Jan 2009 - 15:27

    Fantastique ! Jarvis dut se retenir à grande peine d’éclater de rire. Le petit réagissait à merveille. Tout en ayant gardé la maîtrise de lui-même. Il avait beau être un jeunot à peine sorti de ses cours de droit en ce qui concernait Jarvis, mais Maximilien Conelly savait se contenir, et il savait parler ! Il ressemblait beaucoup à son père, c’était certain. Même conception de la justice, même habileté rhétorique… Peut-être un plus de hardiesse, voir de hargne, ce qui n’était pas pour déplaire à Jarvis. Voilà quoi promettait de rendre leurs échanges plus… pimentés. Rafael Conelly avait toujours fait preuve d’une retenue et d’une politesse admirable, jamais plus un mot que l’autre. Son fils semblait doté d’un caractère plus vif. Sans doute celui de la jeunesse.

    « Heureux de voir que vous avez des besoins humains, Max.» Jarvis était repassé au vouvoiement, amusé de voir qu’il avait touché juste en usant tantôt de familiarité. « Excusez moi, je voulais dire maître Conelly. Où irions-nous si nous ne respections pas nos confrères, n’est-ce pas ? »

    Stark leva son –véritable- verre, en réponse au geste de Conelly qu’il n’avait pas vu mais qu’il avait deviné. Lorsqu’on était aveugle, on apprenait très vite à identifier le moindre son produit par le mouvement d’un corps en action, et la déduction faisait le reste. Conelly avait terminé sa diatribe d’une manière assez théâtrale pour que Jarvis puisse sans soucis l’imaginer levant un verre (imaginaire ou pas). Et puis s’il s’était trompé, cela n’aurait pas eu la moindre importance aux yeux de Stark, principalement parce qu’ils ne lui servaient plus à grand-chose. L’avocat but une gorgée de son breuvage, et reposa son verre avec une grimace :

    « De l’eau. De la simple eau. Aucun savoir-vivre. Quant à mon appétit, ne vous inquiétez pas pour lui, cher maître : j’ai mangé une petite fille vivante au petit-déjeuner, alors les rutabagas me suffiront. »

    Jarvis sourit en évoquant lui-même les enfants victimes de sa plaidoirie que Maximilien avait mentionné, et se cala plus confortablement contre le dossier de sa chaise, la conscience aussi tranquille qu’un cristallin lac de montagnes. A côté de lui, Scotty Wolcott se sentait vaguement mal à l’aise. Ou du moins, un peu plus que d’habitude. Pas tant à cause des remarques de Jarvis qu’à propos du fait qu’il n’entendait rien aux disputes entre avocats. Si c’était bien une dispute. Il sentait une tension presque palpable entre les deux hommes : franchement hostile de la part de Conelly, et plutôt amusée de la part de Stark. L’enseigne échangea un regard avec le garde de Conelly, qui ne semblait pas plus saisir les doubles sens et les enjeux de la joute verbale qui avait commencé.

    « Je devrais vraiment entrer en contact avec le second de cette base. » soupira Stark. « Les bruits courent qu’il n’est pas contre un coup de trop, même pendant le service. Il devrait pouvoir me proposer quelque chose de décent. On engage réellement n’importe qui à une haute fonction, de nos jours, vous ne trouvez pas, maître Conelly ? »

    L’aveugle joua des doigts le long de son verre d’eau et poussa un nouveau soupir tristement exagéré. Puis il enchaîna, sur le ton du badinage :

    « Mais je dois admettre que vous avez raison. S’engager de la façon dont vous le faites peut rapporter autant que la mienne. Si seulement je faisais ça pour l’argent ! »

    Car c’était un fait que Jarvis ne cachait nullement : il ne plaidait pas pour s’enrichir. Même après avoir fermé les compagnies Stark, il avait encore de quoi vivre uniquement de rentes pendant deux ou trois existences. Généralement, lorsqu’on lui demandait pourquoi alors il jouait les avocats, il répondait d’ordinaire que c’était pour le défit. Et c’était là, effectivement, l’une des principales raisons de son passe-temps juridique. D’autant plus qu’il était doué. Il ne gagnait pas toujours, mais il perdait moins souvent qu’on aurait pu le croire avec les cas qu’il choisissait de défendre, et il s’investissait toujours jusqu’au bout.

    « Oh, voilà mes rutabagas ! »


    Jarvis avait reconnu le pas de la cantinière chargée du plateau repas, et écarta les bras de la table pour qu’elle puisse le déposer devant lui. Il lui sourit d’un air charmeur et tâtonna habilement à la recherche de ses couverts avant d’entamer joyeusement son assiette :

    « Ca sent délicieusement mauvais ! Au moins autant que ceux du jardin de feu mon cher père ! »

    Puis il avala sa première bouchée, mastiquant avec enthousiasme, levant sa fourchette à l’adresse de Conelly tandis qu’il avalait sa première part :

    « Fantastique ! Vous devriez essayer ! »

    Maximilien Conelly
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    Message par Maximilien Conelly Ven 30 Jan 2009 - 22:12

    Le fait que Jarvis revienne à de meilleurs sentiments ( ou à défaut, à la politesse élémentaire entre avocats ) aida Maximilien à contrôler son envie de l'étrangler. Ce qui, avouons-le, était plutôt utile sur une vivenef militaire où l'on verrait d'un œil peu compatissant ses atermoiements quant à la Justice et aux ordures défendues par Jarvis.

    D'ailleurs, il adressa un sourire purement inutile à son confrère quand ce dernier s'excusa. Max ne doutait pas qu'il y avait autre chose qu'une simple erreur dans l'utilisation d'un diminutif pour lui parler. Jarvis devait le déconsidérer, tout simplement. Lui répondre avec l'insolence qui convenait, et la dureté qui manquait à son père, avait sans doute suffi pour que ce cher Maître Stark décide que Max était un adversaire potable. Devait-il s'en réjouir ? Difficile de décider.

    Toujours est-il que Jarvis continuait la conversation, sur le ton plaisant qui allait bien. De l'eau. Comme s'il s'attendait à trouver autre chose chez les militaires, enfin, à l'ordinaire. Peut-être servait-on un petit déjeuner alcoolique au lit pour les officiers supérieurs, mais ni Jarvis ni Max ne mangeaient de ce pain-là. Ou plutôt, il ne fallait pas qu'ils s'attendent à être traités comme des rois. Maximilien avait eu le temps de s'y faire, et il ne put s'empêcher de sourire en voyant les difficultés qui se posaient à son interlocuteur quant à la gastronomie du coin. Jarvis devrait bien s'habituer aux coutumes de Balor, parce que ni lui ni Max n'étaient là en vacances.

    Restait que Max ne s'attendait pas à ce que son cher confrère lui parle aussi crûment. Il n'était pas plus prude qu'un autre, mais Jarvis avait une façon bien particulière de prononcer les mots "un coup", qui semblait encore plus obscène que s'il s'était lancé dans la description par le menu d'un porno de bas étage de Babylone. Un peu décontenancé, Maximilien leva un sourcil, et se contenta de souffler quelques mots, sans pour autant se déconcentrer.

    N'importe qui peut bien être avocat, de nos jours...

    Tout à son indignation intérieure, Maximilien ne releva même pas la saillie de Jarvis quant à l'argent. Bien sûr, c'était tellement plus complexe. Un type qui défendrait des ordures pour l'argent serait facile à contrer, facile à dénoncer. Quand c'était pour le plaisir, à part l'immoralité d'une telle pratique, on se retrouvait vite à tourner en rond. C'est en partie ce qui avait fait du mal à Rafael, cette impression d'être le seul à sentir le danger que représentait Stark, et d'être le seul à comprendre ses avertissements. Maximilien utilisa ce constat comme un point fixe de sa réflexion. Il fallait profiter de l'expérience de son père, ne pas refaire les mêmes erreurs. Lentement, il parvint à voir la situation comme s'il était à tête reposée.

    Le numéro de Jarvis à propos de la nourriture réussit même à lui arracher un mince sourire. Un sourire qui ne le rendait pas forcément plus aimable. Mais si Jarvis ne le voyait pas, quelle importance ? Et s'il le voyait, Max n'était pas certain de vouloir paraître aimable aux yeux de ce détestable personnage. Entamant sans rien dire sa portion de rutabagas, le jeune homme dut se rendre à l'évidence : son aîné avait raison, ce mets relevait tout simplement du pire de ce que pouvait vous proposer l'armée. Posant le regard sur leurs gardes respectifs pour distraire un peu son esprit, Maximilien vit qu'ils se tenaient droits comme des i à côté d'eux. Ce qui lui fit abandonner pendant un moment la tension intellectuelle du duel entre Jarvis et lui.

    Allons, messieurs, asseyez-vous et mangez...Ne vous transformez pas en machines, nous ne sommes que des hommes, nous aussi. Même si Maître Stark peut parfois croire qu'il est la Loi, cela ne le dispense pas de manger, pas plus que moi, ainsi que vous le voyez.

    Il sourit, alors que les deux soldats s'interrogeaient du regard pour comprendre ce qui venait de se dire. Enfin, visiblement, Max venait de les inviter à s'asseoir et à manger, alors autant ne pas se priver. S'asseyant à côté des deux hommes de loi, les soldats entamèrent sans plus d'enthousiasme que les avocats leur repas. Après quelques fourchetées de rutabagas, Maximilien se mit à espérer qu'il n'y avait pas de rab. Observant Jarvis, il se demanda comment son adversaire pouvait sembler aussi...Normal. Puis quelque chose lui revint.

    Votre père avait un jardin ? Je me demandais justement ce que vos parents vous avaient fait, dans votre jeunesse. Rien ?

    On aurait pu croire à une attaque, mais pour une fois, Maximilien posait une question tout-à-fait innocente. Il s'agissait de la curiosité la plus pure, celle de l'humanoïde moyen qui se demandait comment l'autre humanoïde en face de lui avait bien pu devenir ce qu'il était à ce moment précis. C'était une curiosité inépuisable, qui entretiendrait les discussions des humanoïdes pour les milliards d'années à venir. Ou jusqu'à leur disparition.
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    Message par Jarvis Stark Mar 3 Fév 2009 - 4:13

    Jarvis avait suivi avec le plus grand intérêt les réactions de Maximilien tout au long de leur échange. Il n’avait pas enclenché ses lunettes, aussi ne pouvait-il pas voir les réactions visibles, ce qui lui permettait de porter son attention sur touts les autres. Et tout être vivant se résumait en fin de compte à la somme d’innombrables manies et paramètres que la vue était loin d’englober. Il suffisait d’écouter les discret s mouvements des membres, des muscles, des vêtements pour en déterminer la course ; en ce concentrant vraiment et privé de la distraction qu’était la vision, Jarvis pouvait même deviner les battements de cœurs et le souffle de ses interlocuteurs. De multiples petits détails apparemment insignifiants mais qui avaient toute leur importance pour Jarvis et contribuaient à faire de lui un homme aussi remarquable que perspicace lorsqu’il s’agissait de dresser une esquisse de la personnalité de quelqu’un. Et puis il y avait les odeurs. Trop de monde sous-estimait l’importance des odeurs. De même que son ouïe, l’odorat de Jarvis s’était considérablement développé depuis sa cécité, et les fragrances d’autrui n’avaient plus aucun secret pour lui. Ce qui faisait de Jarvis Stark un homme redoutable qui savait cacher son jeu mieux que personne.

    Il s’était fait de Maximilien une première opinion qui l’amusait beaucoup : le gamin ressemblait beaucoup à son père, et se montrait aussi brillant que ce dernier pour le débat, la rhétorique et, plus généralement, le métier d’avocat. Mais là où Conelly père était quelqu’un de timoré, le fils gagnait en hardiesse. Il avait moins peur du franc-parler, et n’accordait pas autant d’importance que son géniteur à la manière dont ses actes allaient être perçus. Tout ceci lui donnait au final une qualité plutôt intéressante, mais qui se voyait contrebalancer par ce qui était sans doute le plus gros point faible de Maximilien Conelly : l’inexpérience. On pouvait avoir tous les talents innés que l’on voulait, avoir ça dans le sang comme le dit l’expression, on ne pouvait jamais en profiter totalement sans l’expérience. Et Jarvis en avait un sacré paquet. De talent, comme d’expérience.

    Il attendit que Conelly finisse de parler, et sourit amicalement aux deux fusiliers qui lui servaient de chaperons. Wolcott se sentit horriblement gêné, sans savoir pourquoi, et Jarvis fit glisser vers lui le petit pot de yoghourt qui avait été livré avec le plateau-repas :

    « Je te le laisse le mien, Scotty. Un grand gaillard comme toi a plus besoin de calcium que moi. Et je crois que maître Conelly supporte mal le lactose ou quelque chose du genre (en fait,Stark n'en savait absolument rien, et s'en fichait comme d'une guigne), alors ce n’est pas comme si je me privais de dessert… »

    Tout en parlant, Stark s’était penché en avant et s’empara du yoghourt de Conelly après un tâtonnement expert sous les regards stupéfaits des fusiliers. Avant que quiconque puisse réagir, il avait déjà arraché la languette du gobelet et enfournait dans sa bouche la première cuillère qu’il avait au préalable plongée dans le petit pot.

    « Délicieux ! Alors, vous me posiez des questions sur mes parents, c’est cela ? » Stark s’interrompit pour déguster avec ravissement une nouvelle portion du yoghourt de Conelly. « Oui, mon père avait un jardin. Il y faisait pousser des courges, des carottes, des tomates, des salades et, évidemment, des rutabagas. Il y avait aussi des mauvaises herbes, mais elles se plantaient toutes seules. Et oui, mes parents m’ont fait subir tellement de choses que la liste serait trop longue à énumérer. Comme exemple, il y a eu toutes ces fois où ma mère me laissait tout seul dans ma chambre, alors qu’elle était ivre, et qu’elle écrasait ses cigarettes sur mes peluches d’enfant. Je peux vous raconter la fois où mon père, en colère et après un verre de trop, s’est défoulé sur moi avec son petit râteau de jardinier. J’ai encore les cicatrices… »

    Jarvis releva sa manche droite, et sur son avant-bras droit couraient trois fignes lignes rouges qui auraient tout à fait pu être causées par les crocs d’un râteau. Jarvis s’assura que tout le monde avait bien regardé, et remonta sa manche avant de décrocher un de ses fameux sourires :

    « En fait non, je n'ai pas fait que parler de jardin, je vous ai aussi raconté des salades : ces marques ne viennent pas d’un râteau et d’un père alcoolique. C’est juste un petit souvenir d’une rencontre un peu chaude avec une jeune femme, juste avant que je ne vienne sur Balor. Elle aime griffer, ça l’excite. Ca devrait disparaître d’ici peu. Au moins aussi vite que la jeune femme en question a disparu de ma vie. Oh, et je précise que ma mère était en réalité une mère formidable, que mon père travaillait beaucoup mais qu’il passait le plus possible de temps avec nous, et que je n’ai absolument pas à me plaindre de mon enfance. Quoique… quoique dans tout ça, il y avait bien quelque chose de vrai : papa avait effectivement un petit jardin. Il aimait garder un contrôle direct sur quelque chose de pareil, un contact avec la terre. On prenait ses légumes pour faire de la soupe le dimanche, c’était toujours excellent ! » Puis il prit un air de conspirateur : « Sauf celle aux rutabagas, évidemment. »

    Stark se laissa aller sur la chaise fixée au sol, et fit glisser son plateau sur le côté de la table.

    « Ce qu’il manque pour une bonne fin de repas, c’est un bon cigare. Mais je doute de trouver quoique ce soit de qualité dans cette base… »

    Il laissa ses dires en suspend, et décida de lancer un nouveau sourire charmeur à la cantinière qui venait prendre son plateau. Car Jarvis avait la conscience tranquille, et nulle amertume : il avait dit vrai. A une enfance heureuse avait succédé une jeunesse dorée, et ses parents avaient été des gens biens. Il tapota distraitement des doigts sur le bord de la table, son esprit désormais entièrement tourné vers l’image d’un bon gros cigare de marque…
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    Message par Maximilien Conelly Ven 6 Fév 2009 - 23:55

    Pendant un long moment, alors que Jarvis repoussait son propre yaourt, Maximilien se surprit à s'identifier à l'homme en face de lui. Pas physiquement, non. Mais Jarvis avait une part d'humanité bien présente. Tout être humain, même le pire des salauds, même le plus dangereux des criminels, possédait cette part d'humanité, plus ou moins exprimée. Et pour le jeune homme, la part d'humain qui résidait en son adversaire était un problème assez compliqué à gérer. Si Maximilien se retrouvait là, ce n'était pas un hasard. Même s'il défendait des ordures, Jarvis était un avocat. C'était quelque chose qui définissait sa vie. Tout comme Max.

    C'est avec un peu de nervosité que le jeune avocat évacua cette pensée. Sympathiser avec l'ennemi, c'était bien. Chercher à le comprendre, cela aidait. Mais il ne fallait pas non plus aller trop loin, tel un profiler qui finirait par se prendre pour le tueur en série qu'il n'était pas. Jarvis restait cet être détestable dans lequel résidait une part d'être potable, cette part qu'il fallait prendre en compte, pas mettre en avant.

    Alors que cela cogitait sec sous les cheveux impeccablement rangés du jeune Conelly, Maître Stark se servait d'un yaourt qui n'était pas le sien. Prenant la chose avec philosophie, Maximilien resta stoïque, écoutant ce que l'autre avocat des environs avait à lui dire. Enfin, il faut bien le dire, Max s'était renseigné sur son adversaire. Ce qui l'intéressait, c'était la façon qu'aurait Jarvis de parler de lui-même. Et il ne fut pas déçu.

    Tout comme Jarvis commençait à se faire une bonne idée de la personnalité de Maximilien, ce dernier étudiait posément l'adversaire que la fatalité lui avait désigné. La première histoire était totalement fausse, mais Max fit bonne figure, écoutant comme s'il y croyait. Question de politesse. Il observa les marques d'un air dubitatif, et se contenta d'un petit commentaire amusé alors que Jarvis parlait de sa compagne d'un soir. Il n'abondait sûrement pas dans le sens de son interlocuteur. Mais il pouvait faire preuve d'ironie, voire de second degré, lui aussi.

    Ah, les femmes...

    Laissant Jarvis continuer de démonter le mensonge qu'il venait de mettre en place quelques secondes auparavant, Max admira une fois de plus les extraordinaires capacités de cet homme. S'il avait voulu défendre des victimes au lieu des criminels, nul doute que Jarvis aurait pu être son idole. Peut-être même plus que son père, et c'était un aveu intérieur fort douloureux. Finalement, Max s'autorisa un "Joli." mental, mais pas plus. Souriant lui aussi aux deux fusiliers, qui semblaient réellement sur le point de se noyer, le jeune homme se rappela ce qu'un intellectuel de la Terre avait écrit : lorsque deux esprits brillants s'affrontent, l'auditoire est tout aussi important que leurs idées. Quand la mauvaise foi s'en mêle, c'est l'impact sur les autres qui compte.

    Mais le temps n'était pas encore à la mauvaise foi. Jarvis tout comme lui n'en étaient qu'à l'échauffement, qu'à la mise en jambes. Un air pensif au visage, Maximilien prit un ton compatissant.

    Malheureusement, Maître Stark, je crains que votre petite friandise ne soit de toute façon prohibée dans cette salle...

    Levant un doigt, Max s'apprêtait à désigner le plafond, quand il se rendit compte de la vanité de son geste, et s'arrêta la main en l'air devant lui, avant de la reposer lentement.

    On m'a déjà signalé que les détecteurs de fumée de la cantine des vivenefs étaient particulièrement sensibles. Je ne doute pourtant pas que monsieur Jansen mette à votre disposition son bureau pour fumer un petit cigare, il est plutôt du genre à avoir désactivé les alarmes anti incendie dedans...

    Sourire, à nouveau. Max n'avait certainement pas l'expérience de Jarvis - il le savait, et l'assumait, d'ailleurs -, mais il ne voulait pas pour autant rester fragile. Continuant sur sa lancée, il amena le reste de ses réflexions.

    Enfin, je ne sais pas si vous vous entendrez réellement avec lui. Il est plutôt du genre pas commode, même s'il désactive les alarmes. Voilà un défi pour Maître Stark, la face obscure de la Justice. Convaincre un Second de lui ouvrir sa porte, histoire de fumer un petit cigare entre amis. Je m'imagine déjà la scène...

    Et le sourire de Max s'agrandit. C'était réellement comique, quand on y pensait. Un aveugle et un handicapé, à se battre dans un bureau enfumé. Un vrai rêve de cinéaste un peu timbré. Dans un petit rire discret et distingué, à la limite du soupir, Max évacua cette idée.

    Notez bien, je ne doute pas que vous y arriviez. Vous avez sans doute un tas de points communs à explorer. Mais une question me taraude, je dois vous l'avouer.

    Le regard de l'avocat se fit un tout petit peu plus incisif. Il s'agissait d'abattre quelques cartes, celles qui ne valaient rien, mais qui pouvaient tout de même servir, d'un côté comme de l'autre. Au poker, on aurait appelé ça le flop.

    Pour quelle raison vous retrouvez-vous ici, exactement ?
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    Message par Jarvis Stark Mer 4 Mar 2009 - 5:45

    Jarvis se renversa dans sa chaise de cantine, avec la nonchalance qui lui était coutumière. Bien que se renverser négligemment dans une chaise de cantine soit légèrement plus compliqué que dans un des confortables fauteuils dont il l’avait l’habitude, et certainement beaucoup moins classieux. Mais si maître Stark devait se mettre à vivre à la spartiate façon des militaires de la flotte pendant quelques temps, il n’allait pas pour autant mettre de côté ses habitudes.

    Fixant le plafond de ses yeux morts derrières ses lunettes éteintes, Stark se demandait où le jeune Maximilien voulait bien en venir avec ses dernières paroles. Jusque là, il avait fait le choix de ne pas s’offenser des remarques de Jarvis et admirablement retenu ses propos désobligeants. Stark avait l’impression que Conelley sondait sagement le terrain, comme le ferai un membre d’une équipe de déminage au milieu d’un champ piégé. Ce qui rendait la situation d’autant plus amusante de l’avis de Jarvis Stark, qui n’avait nullement l’attention de lâcher quelque bombe que ce soit. Mais si son jeune rival s’y attendait, tant mieux, il n’en serait que plus concentré !

    « A ce qu’on m’a dit du capitaine Jansen, son vice se retrouve plus au fond d’un verre qu’au bout d’un cigare. Mais je pourrais bien souscrire à votre suggestion, afin de m’hydrater comme un gentleman, et non avec l’eau du robinet. »

    D’un geste précis, Jarvis posa la main sur son verre –qui n’avait donc pas bougé de place depuis tout à l’heure- et le fit tournoyer sous ses doigts, comme victime d’une manie pour l’aider à réfléchir. Ce qui n’était pas du tout le cas : Jarvis n’avait d’autre manie que penser, lorsqu’il s’agissait de réfléchir. Ca lui suffisait largement, et il faisait simplement en sorte que les gens tirent les mauvaises conclusions de ce qu’ils voyaient et pensent le contraire.

    « Oh, je ne suis pas venu jusqu’ici au pays du merveilleux et des gens aimables en uniforme –sans offense mon garçon (Jarvis se tourna brièvement vers Wolcott en souriant)- pour mon plaisir, vous vous en doutez, Maximilien. D’ailleurs, vous devez le savoir, si vous lisez la presse. »

    Stark s’était penché en avant, coudes sur la table et menton reposant dans le creux des mains, sourire aux lèvres. L’avocat n’était pas à proprement parler quelqu’un de vaniteux, et il ne faisait pas allusion à sa présence médiatique dans le but d’exprimer à la galaxie à quel point il était importante. Il se demandait simplement si Maximilien voulait entendre les faits de sa bouche dans le but de continuer ce qu’il semblait persister à croire être une joute verbale en devenir, ou s’il l’ignorait réellement, ce qui aurait extrêmement déçu Jarvis. Après tout, lorsqu’on travaillait à la cour, il n’y avait guère d’excuses pour ignorer des nouvelles qui la touchaient d’aussi près. Même à travers la personne de Jarvis Stark, qui n’était pas la première représentation classique de la justice qui venait à l’esprit de la plupart des gens.

    Des gens qui n’y connaissaient rien, ou presque. Ou, plutôt, qui ne connaissaient que ce qu’ils se donnaient d’apprendre du point de vue populaire. Il était facile de juger un homme à partir des gros titres et de sa photo en première page des magazines et des journaux d’information. Mais personne ne connaissait Jarvis Stark aussi bien que Jarvis Stark. En fait, Jarvis faisait partie de ces gens très rares qui ne se posaient plus de questions sur eux-mêmes car ils savaient parfaitement qui ils étaient, et qui n’avaient de ce fait aucune raison de changer ou de se poser de tortueuses questions sur leur façon d’être ou d’agir. Bouchers, criminels, hommes de bien ou avocats, c’était bien ces gens qui dormaient le mieux la nuit. Et Jarvis n’avait jamais eu besoin de somnifère.

    « Quoiqu’il en soit, il s’avérerait que je dispose de nombreuses informations qui inquiètent des pontes de la pègre basé sur Babylone. Les Malone, notamment. Mais vous savez ce que c’est, jeune maître : lorsqu’on met sa vie au service de la justice, nous nous attendons tous à être la cible de ceux qui la bafouent ! »

    Jarvis Stark planta le reflet de ses lunettes noires dans le regard de Maximilien, hésitant un instant à les enclencher pour voir la réaction de son jeune confrère à travers les expressions de son visage. Mais Stark se ravisa, décidant de ne pas être aussi trivial et, lissant un pan de sa chemise qu’il avait deviné plissé, il croisa une de ses jambes par-dessus l’autre et attendit, curieux de voir où la suite de la conversation allait les mener.
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    Message par Weena Bishamon-Ten Lun 6 Avr 2009 - 21:55

    [Hj : Et voilà ! Une emmerdeuse ! Ben fallait pas faire un titre de sujet comme ça, hein. =P ]

    Weena Bishamon-Ten entra dans le mess. Ceux qui la virent la fixèrent ensuite, les yeux écarquillés. Oh ! Certes, rien ne lui interdisait de venir ici en civil. Malgré tout, ce n’était pas tous les jours qu’un officier – ou qui que ce soit d’autre – pénétrait dans la cafétéria en habit de soirée. Et il y avait habit de soirée et habit de soirée. Peut-être qu’en faisant preuve d’imagination, en plissant un peu les yeux – ou en étant aveugle – on pouvait trouver la robe de Weena sobre et élégante. Peut-être. Bien sûr, elle était tout à fait élégante, cela, ce n’était pas contestable. Par contre, pour cette fois, sans verser dans la provocation, Weena avait mis la sobriété au placard. Si sa robe d’un rouge flamboyant n’avait pas été recouverte par une longue tunique en voile noire translucide, elle aurait sans doute été jugée indécente.

    Et Weena était comme sa vêture : son visage doux et calme voilait astucieusement une fureur aussi vive que le rouge de sa robe. Elle était en rage comme jamais. Elle aurait voulu cracher à la face du premier venu, mais elle ne pouvait pas, elle s’en abstenait donc. Elle aurait d’ailleurs préféré s’en prendre à l’univers lui-même qui s’était proprement acharné à lui gâcher la journée de la manière qui la touchait le plus.

    Mais que venait donc faire Weena au mess dans cette tenue et dans cet état ? Venait-elle pour manger ? Sûrement pas. Elle avait bien assez mangé comme ça et son repas, bien que tout à fait délicieux, avait été une véritable torture. Pour comprendre, revenons quelques temps en arrière…


    ***


    Pendant un instant, Lorenzo Mancini crut dur comme fer que Weena allait s’emparer de sa fourchette pour l’étriper avec. Cela ne dura qu’une seconde. Mais Lorenzo n’était pas bête. Il savait que ses yeux ne l’avaient pas trompé. Pendant un bref moment, Weena avait oublié de cacher ce qu’elle ressentait. Et elle était furieuse et déçue, à un point que Lorenzo n’aurait pas pu imaginer. Elle était un peu flippante, parfois, Weena… Pourtant, dans ce moment, Renzo ne se sentait pas effrayé. Non, il se sentait idiot et minable. Il n’y pouvait rien, mais il n’empêchait que tout cela était un manque d’élégance impardonnable.

    « Je suis vraiment confus. »

    Mais il avait intérêt à être confus, bordel ! Weena se maîtrisait avec peine. Assise à la table qu’elle avait réservée au Virkamies, elle fixait ses yeux turquoise sur le Major Mancini, debout devant elle. Il avait non seulement eut le front d’arriver en retard, mais c’était en plus pour lui annoncer qu’il partait immédiatement sur ordre de l’État-Major !
    Elle avait attendu son retour à la base pendant des mois. Des mois de frustrations. Sans compter que leur relation en tout bien tout honneur commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs. Quand elle avait appris que Lorenzo Mancini revenait enfin sur Balor, elle avait décidé de tenter quelque chose. D’où la réservation au Virkamies. D’où la robe. Et voilà que ses efforts venaient d’être réduits à néant par cette connerie d’État-Major. Ils avaient peut-être leurs raisons. Mais Weena n’était pas du tout d’humeur compréhensive.

    Le lieutenant astrogateur de la base s’entendit à peine déclarer que ce n’était pas grave, que le devoir passait avant tout et qu’elle comprenait tout à fait. Elle ne comprenait rien du tout, le devoir mon cul et si, c’était grave. Ses oreilles bourdonnantes entendirent le Major la remercier, se confondre une nouvelle fois en excuses et dire qu’il payait d’avance son repas.
    Weena le regarda partir en restant assise sur sa chaise, raide comme la justice.

    Elle avait donc dû manger seule, dans sa belle robe inutile qu’elle aurait bien voulu déchirer en mille morceaux, dans ce restaurant si chic où il fallait attendre tant de temps entre chaque plat. Weena s’était vengé sur les employés du restaurant en se montrant doucement odieuse (« Il y a une mouche dans le gaspacho, si vous pouviez faire quelque chose, merci beaucoup ! »). Ce n’était pas juste, mais c’était ça où elle faisait quelque chose de pire. Elle ne savait pas quoi exactement, mais cela aurait été forcément pire.


    ***


    Weena s’approcha du comptoir du mess et interpella un cuisinier.

    « Gary ! Vous pouvez me préparer un thé à l’estrard ? »

    Gary tiqua. Si Weena demandait un thé à l’estrard, c’était parce qu’elle avait besoin de se calmer. Pour tous les autres consommateurs, ça pouvait paraître tout à fait banal. Tout le monde était stressé par son travail et tout le monde avait besoin d’une boisson apaisante de temps à autre. Quoi de plus normal ? Mais c’était Gary qui lui préparait son thé. Il savait donc dans quelles circonstances Weena en demandait un. Et il savait donc que c’était lorsqu’elle était survoltée, prête à déborder. Une situation qu’elle ne pouvait pas accepter. Alors elle venait ici pour boire son thé à l’estrard. Comme toujours, c’était Gary qui le lui préparait. Et comme toujours, il fit comme si de rien était. C’était un rituel qui s’était établit entre eux. Un accord tacite. Gary préparait le thé sans faire de commentaire et Weena se montrait gentille avec lui. Il voulait dire : vraiment gentille, elle ne faisait pas semblant, comme avec certain. Il avait son estime. Et ça lui suffisait.

    « Bien sûr, Lieutenant ! »

    Mais Weena n’était pas venue uniquement pour son thé. Elle avait un message à faire passer. Son regard trompeusement calme parcourut la salle à la recherche d’un jeune fusilier nommé Scotty Wolcott, chargé de servir de chien de garde à l’ignoble avocat Jarvis Stark. Du moins, c’était ainsi que Weena voyait la chose.

    Elle le repéra, assis à côté de Stark, mais aussi de Maximilien Connely, l’autre avocat dont on avait confié la protection à l’armée, lui-même accompagné de son propre fusilier. Weena n’avait guère plus de sympathie pour ce deuxième avocat que pour le premier. D’une part, elle détestait l’idée que l’armée leur serve de nounou, d’autre part, elle n’aimait pas ces deux snobs qui semblaient aussi persuadés l’un que l’autre qu’un militaire, c’est bête, c’est viril, c’est Rambo.

    Le Lieutenant Bishamon-Ten s’approcha de la table. Allait-elle prendre sur elle, se montrer charmante et polie avec tout le monde, comme toujours ?


    « Scotty Wolcott ? Le Major Mancini m’a chargé de vous transmettre ses salutations et de vous souhaiter bon courage. Il compatit sincèrement à votre situation. »

    Bon, et bien non, Weena ne se montrerait pas gentille et polie avec tout le monde. Le Major Mancini, qui était le supérieur hiérarchique à qui on avait arraché Scotty Wolcott pour en faire la nounou armée de Jarvis Stark, n’avait sûrement pas attendu d’elle qu’elle délivre le message au vu et au su de l’avocat. Weena était de si mauvaise humeur qu’elle enfonça le clou en lui adressant un regard compatissant ainsi qu’au pauvre Henry James, le fusilier chargé de la protection de Maximilien Connely.

    [HJ : Je vous laisse jouer vos fusiliers, je suppose que vous préférez…]
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    Message par Jarvis Stark Lun 24 Aoû 2009 - 17:49

    [HRP: je viens de voir que je ne m'étais pas connecté depuis juin avec le compte de Jarvis, et donc de découvrir que j'avais un mp de notre modo bien aimé de Balor qui me rappelait que Weena attendait une réponse des avocats. Je... je suis désolééééééé. ;_; ]

    ________________________________________



    Scotty Wolcott se sentait nerveux. Affreusement nerveux, même. A vrai dire, il ne s’était jamais senti aussi nerveux depuis que le sergent instructeur avait infligé à sa section un exercice de catégorie neuf sur le terrain. Les seize heures qu’il avait alors passé enfermées dans sa combinaison de combat pressurisée, sans dormir et se nourrissant uniquement de stimulants, avaient défilé bien plus vite que celles qu’il passait en compagnie de l’avocat. Pourtant, coller aux basques de Stark n’exigeait pas de grands efforts de la part du fusilier. Malgré tout ce qu’on avait pu raconter d’horrible sur le compte de cet homme, il ne s’était encore jamais montré désagréable avec son garde du corps attitré. Non, Scotty était nerveux parce qu’il était un soldat corps et âme, un homme d’action, et qu’il ne savait pas comment se comporter en-dehors du service habituel. Il n’avait pas été formé pour servir de nounou, et se sentait toujours mal à l’aise en présence de civils. Pour un jeune homme comme lui qui baignait depuis sa plus tendre enfance dans le système militaire, tous ceux qui n’en faisaient pas partie lui semblaient étranges. Et Stark peut-être encore plus que n’importe qui d’autre. Depuis qu’il était attaché à lui, Wolcott n’avait toujours pas réussi à cerner le curieux personnage. Il se comportait à bord de la station comme s’il était en vacances et il n’avait encore commis aucune atrocité, ce qui ne cadrait pas avec sa réputation d’ignoble individu sans scrupules. Pour sa part, Scotty ne s’était jamais vraiment intéressé aux nouvelles du Cercle qui ne concernaient pas directement la flotte, et il ne savait pas grand-chose des célèbres affaires dans lesquelles avait plaidé Stark. Scotty échangea un nouveau regard avec James ; son collègue qui accompagnait l’autre avocat avait l’air aussi déboussolé que lui dans une telle fonction.

    « Scotty Wolcott ? Le Major Mancini m’a chargé de vous transmettre ses salutations et de vous souhaiter bon courage. Il compatit sincèrement à votre situation. »

    Si Dieu lui-même s’était manifesté en tongs et short hawaïen, l’enseigne n’aurait pas pu sursauter d’avantage. Il était tellement occupé à se demander s’il remplissait correctement la tâche incongrue qu’on lui avait confiée qu’il n’avait pas remarqué que le lieutenant Bhishamon-Ten s’était dirigé vers la table qu’il occupait avec les trois autres. Il se mit aussitôt au garde-à-vous, imité par Henry James, et fut surpris d’apprendre que le major Mancini en personne lui adressât un tel message. Jamais il ne serait venu à l’esprit de Scotty de se sentir frustré par un ordre reçu. Mal à l’aise, oui, mais frustré ou courroucé, jamais. Il faisait son devoir quels qu’étaient les ordres.

    « Merci lieutenant. Je… heu… j’en suis honoré. De recevoir les salutations du major, je veux dire. » bafouillant et toujours au garde-à-vous devant son supérieur, Scotty aurait eu très envie de se trouver ailleurs. Il n’avait rien contre le lieutenant ou le major, qui étaient tous deux et à ce qu’il en savait de très bons officiers, mais il détestait être la cible de l’attention. D’autant plus qu’il était très difficile pour lui d’ignorer que le lieutenant ne portait pas son uniforme, mais ce qui semblait une somptueuse robe de soirée. Tous les repères du jeune sous-officier étaient brouillés, et il se sentit rougir s’en pouvoir s’en empêcher, à son grand désarroi. Pour ne rien arranger, Jarvis Stark lui fila une tape amicale sur l’épaule, et se leva à son tour pour saluer Weena, la fixant de ses yeux morts derrière ses lunettes de soleil :

    « Scotty est formidable ! Je ne remercierai jamais assez le major pour m’avoir confié à ce jeune homme. Il est promis à grand avenir, croyez moi ! »

    Il sourit de toutes ses dents, parfaitement insensible à l’animosité qui se dégageait de la jeune femme, et lui tendit une main :

    « Jarvis Stark. Je ne crois pas que nous nous soyons déjà croisés à bord. Et voici mon jeune collègue, le petit –pardon, je veux dire le maître- Connelly. Vous vous joignez à nous pour le dessert, où votre devoir vous appelle-t-il ailleurs ? Si je me fie à ce que je sens, vous sortez plutôt de table que de quart. Je suis persuadé que cette robe vous va à ravir. »

    L’avocat resta debout devant Weena, sa main toujours tendue, un sourire amical sur les lèvres. Il avait beau sentir que le lieutenant n’était pas du genre à apprécier la compagnie du fameux Jarvis Stark, il ne sen souciait guère. Ce serait d’autant plus amusant. A leurs côtés, les deux fusiliers se tenaient toujours au garde-à-vous, attendant l’ordre de repos et essayant par tous les moyens de regarder ailleurs…


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