Nom : Anderson
Prénom : Simon Lloyd
Surnom : -
Age : 35 ans
Jour de naissance : 20 décembre 3298
Sexe : Masculin
Race : Humaine
Unité : « The Final Experiment »
Profession / grade : Informaticien spécialisé dans la sauvegarde de documents informatiques et dans la maintenance sommaire des appareils électroniques type ordinateur.
Lieu de vie : La Vivenef Adonis depuis quelques temps. Auparavant, Simon vivait sur Babylone.
Physique : Simon possède la carrure d’un homme solide. Bien bâti, il mesure 1m80 pour 80 kilos, qui ne sont malheureusement plus comptés qu’en muscles. A 35 ans, un léger embonpoint se fait en effet sentir au niveau du ventre, faisant disparaître les derniers reliquats de ses abdominaux d’adolescents. Il faut dire que de travailler à l’abri du soleil tous les jours tout au long de l’année, derrière un écran d’ordinateur n’aide pas. Ainsi, Simon commence également à perdre son teint halé pour une pâleur toute informaticienne de ces êtres qui restent cloitrés chez eux. Son visage dénote d’ailleurs sa nature osseuse. En effet, ses pommettes sont saillantes, son menton volontaire, sa mâchoire est carrée, toute masculine. Son long nez droit, sur lequel repose une paire de lunette ovale, allonge sa figure. Ses yeux bleus sont surmontés d’épais sourcils blonds qui tirent sur le châtain clair. Couleur qui se retrouve bien évidemment dans sa courte chevelure taillée en brosse, bien que les racines aient tendance à se prendre plus pour des brunes que des blondes.
Simon est de ces hommes que l’on peut croiser dans la rue, sans se retourner. Un rien banal, malgré sa grande taille. Banal, pas tellement. Petite singularité sur son corps d’ancien athlète du dimanche, une longe cicatrice barre sa joue gauche.
Pas très propre sur lui, Simon est un peu du genre laisser-aller. En témoigne, sa barbe naissante qu’il ne rase que lorsqu’elle le gène. A noter tout de même une absence totale de moustache. Autant il se moque de sa barbe, qui lui confère un certain charme (selon ouï-dire), autant la moustache ne restera pas plus de deux jours.
En ce qui concerne ses vêtements, Simon est négligé. Il ne fait plus trop attention à l’accord de son pantalon avec son pull, ce qui peut donner des résultats détonants parfois.
Caractère : La première idée que l’on se fait de Simon est qu’il est un bon vivant. Il apprécie la joie et la bonne humeur, et la diffuse à tout bout de champ. Il aura toujours un sourire sur les lèvres. D’un naturel optimiste, il est du genre démonstratif. Amateur de câlin, il adore le contact humain (ase ou shitennô). Donc il lui arrivera souvent de passer son bras sur les épaules de quelqu’un ou de tout simplement de l’enlacer lorsqu’il est très heureux. Incapable de cacher trop d’émotions d’un coup, il préfère dire les choses telles qu’il les ressent. Cela peut compliquer une situation ou bien l’alléger, selon le cas. Mais Simon aura toujours à cœur d’apaiser les tensions ou de faire éclater la vérité. Ses maîtres mots sont le respect et la politesse. Pour lui, il n’y a rien de plus important que de respecter autrui tout en se respectant soi même. Patient, il reprendra à chaque fois quiconque oubliera ses bonnes manières, ou à défaut les lui apprendra, le tout avec de l’humour. Si c’est pas gentil ça ?
Mais bon, Simon est un être humain aussi. Il a ses humeurs comme tout le monde. Il pourra advenir que ses vilains défauts ne refassent surface de temps à autre. Rien de bien méchant, il est juste sensible à toute distraction. Un peu rêveur, il lui arrive d’occulter le monde alentour pour voguer paisiblement sur d’autres cieux. Un pelleteux de nuages en quelque sorte. Heureusement pour lui, ses distractions ne le retiennent pas outre mesure, sinon cela ferait bien longtemps que Simon serait au chômage.
Don : -
Relations : Simon n’a aucun problème à nouer contact avec les gens. Sa liste de connaissance s’en retrouve alors particulièrement longue. Sur Adonis, on peut noter Marc, son recruteur, les membres de la FE qui était à bord avant son arrivée, il y a 3 mois de cela, quelques membres d’équipages aussi, comme Noémie, la bosco, avec qui il adore plaisanter, Mahat, l’apprenti coq dont il apprécie la jovialité, des membres de l’escadrille et des gradés.
Histoire :
Une chambre d’adolescent se doit d’être organisée. Cette organisation relève bien évidemment d’un sens aigu de l’équilibre ainsi qu’une notion de l’espace toute particulière. Autant dire qu’une mère n’aime jamais passer dans la chambre de son enfant lorsqu’il se trouve dans cette période de la vie. Ainsi, comme toutes les mères confrontées au même problème, Sybille (qui était loin de l’être) avait opté pour la solution : fermons les yeux et donnons-lui un balai.
Or pour le moment, ledit balai était dans ses mains et occupé à rassembler quelques moutons épars et volubiles sur le palier de l’étage. Fort d’une technique imparable, il s’insinuait dans les moindres recoins et méandres du couloir afin de ramener ses brebis égarés au bercail nommé délicatement Poubelle. Enfin, ça c’était jusqu’à ce que l’horloge de la maison ne sonne 11h30. Sybille regarda sa montre et fronça les sourcils. De son pas vif et alerte, elle fut en moins de deux devant la porte qui séparait le monde propre et droit de sa maisonnée de celui de son fils, qui avait donc cette notion du rangement loin des standards habituels.
Sans prendre la peine de frapper, elle ouvrit la porte laissant entrer de plein fouet la lumière du jour dans la pièce. Un grognement se fit entendre dans la pénombre.
« Simon ? T’avais pas rendez-vous avec Sookie aujourd’hui ?
-Gnnnin. »
Il n’y avait qu’une mère pour comprendre un tel langage. En effet, le dialecte de l’adolescent au réveil douloureux était sympathiquement mâché par des mâchoires engourdies. Sybille, devenue reine du décryptage avec le temps, avait traduit ce son par une affirmation.
« -Et c’était à quelle heure déjà ? Midi ?
-Gnniiiiin… Grumpf. »
Là, on dénotera une nuance dans le décibel ainsi que de l’impatience dans l’interprétation de cette réponse.
« -Ah ben tu ferais mieux de sortir de là. Il est 11h30 et ca m’étonnerait que l’aéro t’attende.
-CLONG ! Aoutch !! »
Non, le premier bruit n’est en rien une parole mais plutôt le résultat sonore entre une tête et une étagère.
Fière de son réveil, Sybille s’en retourna avec le sourire à son ménage manuel.
« Merdemerdemerdemerde… » marmonna Simon dans le noir en faisant un raffut.
Lorsqu’il sortit enfin, il enfilait un pull et s’en allait lorsque sa mère le vit.
« Oh ! Simon ! Mets au moins un pantalon ! Tu vas te faire arrêter pour exhibitionnisme sinon… »
Le jeune homme de 19 ans s’arrêta net dans sa course, une manche enfilée, l’autre pendante. Il se retourna vers sa mère puis regarda ses jambes qui de toute leur blonde pilosité soutenait les paroles matriarcales quand à leur tenue.
« Merdemerdemerde ! » coura-t-il en sens inverse.
Sybille sourit devant la négligence polissonne de son rejeton et c’est finalement à cloche pied qu’il réapparut, tentant tant bien que mal de mettre son bas de jogging tout en avançant.
« Ah et fais attention dans les escaliers, je viens de les…
-WOUAAAAaaaa… BOM – SCHTONG – BOMBOM!
-…laver. »
Sybille soupira.
« -Ca va ! J’ai rien ! » cria-t-il du bas de l’escalier. « A ce soir ! »
Et le brave équilibriste repris sa course. Il traversa la maison pour finalement arriver dans l’entrée et attraper ses godasses. Il les enfilait avec frénésie lorsque soudainement la porte d’entrée s’ouvrit juste sur son nez.
Le choc fut plutôt rude… mais en même temps moelleux. Et il y avait cette forte odeur qui lui persistait dans les narines… Depuis quand les portes sentaient-elles autant le… fromage troyen ? Simon fronça du nez et retrouva peu à peu toutes ses sensations. Il était bel et bien allongé mais pas sur le dos ni sur le sol de l’entrée de la maison familiale. Le sol était plutôt métallique et tendre en fait. Et il faisait noir. Le blondinet finit par faire le rapprochement. Il était dans sa cabine sur la Vivenef Adonis. Il n’avait plus 19 ans mais 35. Quand à la forte odeur qui régnait, elle provenait, non pas d’une porte, mais d’une paire de chaussette de la veille dans laquelle le babylonien avait l’appendice nasal de fourré. D’un geste mou et inoffensif, il repoussa le linge sale et se tourna sur le dos. Il se sentait courbaturé au possible. Mais plutôt bien dans l’ensemble. Les connections synaptiques de nouveau enclenchées, Simon rationnalisa deux minutes la fin de son rêve. Ce n’était pas la porte de l’entrée qu’il s’était pris dans la poire, mais le plancher de sa chambre. Il était encore une fois tombé du lit. Alors qu’il s’empêtrait mollement dans ses draps, une violente secousse ébranla son petit univers. Des objets dégringolèrent, pour le peu qu’ils restaient sur les étagères, tandis que d’autres choses faisaient un roulé-boulé d’un bout à l’autre de la pièce. Aussi verni que d’habitude, le blondinet se prit bien évidemment un truc sur le crane. Et pas le plus léger, naturellement. Mais bon, au moins, cela acheva de le réveiller.
« Nom de Dieu ! Mais qu’est-ce qu’y s’passe ici ?! » jura-t-il.
Le blondinet finit par s’extirper de sa couette, la tête ébouriffée mais l’œil vif. Sa chambre s’était mise en mode Disco et la lumière clignotait allègrement d’une couleur rouge vive. Sa combinaison anti-vide était de sortie et lui criait presque de l’enfiler. Simon ne se fit pas prier. Instinct de survie quand tu nous tiens. Une fois bien zippé, le plus si jeune homme put enfin actionner la manette de sa porte et sortir.
Il marcha un peu avant de rencontrer âme qui vive. A ce moment-là, il interpella un matelot et lui demanda des informations. A moitié paniqué, l’homme le renseigna. Le changement d’orbite, l’attaque, la brèche, les cadavres… Mais Simon était perdu. Le matelot se calma un peu et se demanda d’où pouvait bien sortir le blondinet. L’informaticien lui expliqua brièvement qu’il avait dormi sous somnifères pendant un sacré bout de temps… Hébété, le moussaillon lui parla alors de Mars, l’appel de Lana Lane, la réponse d’Adonis, la venue des deux autres vivenefs. Avec un réel sérieux, Simon emmagasinait le plus d’informations avant de demander en quoi il pouvait être utile. Ce fut ce moment que choisi un scientifique de la Final Experiment pour passer par là et alpaguer le blondinet. Il lui tendit un billet avant de poursuivre sa course.
Simon ouvrit le papier. Un mot y était griffonné à la hâte mais il put tout de même le déchiffrer :
« Simon,
Tu es le nouvel assistant de Delphane Brumaire. Tu la trouveras dans sa cabine. Prends soin d’elle.
Marc. »
Il replia soigneusement le message et le plaça dans sa poche. Avec un air sévère qu’on ne lui connaissait peu, il déclara qu’il avait à faire et quitta le matelot qui reprit lui aussi son activité.
Simon était nerveux et marchait d’un pas raide et rapide, tandis qu’une goutte de sueur filait entre ses omoplates pour être absorbé par son boxer. Tout ceci était totalement dingue ! Lana Lane ! Quand même ! C’était pas la petite perruche du coin qui appelait à l’aide !
Cela ne faisait même pas trois ou quatre mois qu’il avait été invité à bord de la vivenef pirate en tant que membre de la Final Experiment et il se sentait toujours autant stagiaire à côté des éminences grises que composait cette fabuleuse équipe ! Et on avait besoin d’eux ! Lana avait besoin d’eux ! Adonis avait besoin d’eux ! C’était ! Totalement terrifiant. Il aurait du se douter que la clause « risques et périls dû aux voyages interstellaires » allait se révéler un jour ou l’autre.
Il déglutit. On lui avait confié une mission et comme tout homme qui se respecte, Simon Lloyd Anderson comptait la mener à bien ! Quels qu’en soient les périls, il réussirait ! Même si cela s’avérerait plus relatif aux relations humaines que de la technique de point en informatique…
Prénom : Simon Lloyd
Surnom : -
Age : 35 ans
Jour de naissance : 20 décembre 3298
Sexe : Masculin
Race : Humaine
Unité : « The Final Experiment »
Profession / grade : Informaticien spécialisé dans la sauvegarde de documents informatiques et dans la maintenance sommaire des appareils électroniques type ordinateur.
Lieu de vie : La Vivenef Adonis depuis quelques temps. Auparavant, Simon vivait sur Babylone.
Physique : Simon possède la carrure d’un homme solide. Bien bâti, il mesure 1m80 pour 80 kilos, qui ne sont malheureusement plus comptés qu’en muscles. A 35 ans, un léger embonpoint se fait en effet sentir au niveau du ventre, faisant disparaître les derniers reliquats de ses abdominaux d’adolescents. Il faut dire que de travailler à l’abri du soleil tous les jours tout au long de l’année, derrière un écran d’ordinateur n’aide pas. Ainsi, Simon commence également à perdre son teint halé pour une pâleur toute informaticienne de ces êtres qui restent cloitrés chez eux. Son visage dénote d’ailleurs sa nature osseuse. En effet, ses pommettes sont saillantes, son menton volontaire, sa mâchoire est carrée, toute masculine. Son long nez droit, sur lequel repose une paire de lunette ovale, allonge sa figure. Ses yeux bleus sont surmontés d’épais sourcils blonds qui tirent sur le châtain clair. Couleur qui se retrouve bien évidemment dans sa courte chevelure taillée en brosse, bien que les racines aient tendance à se prendre plus pour des brunes que des blondes.
Simon est de ces hommes que l’on peut croiser dans la rue, sans se retourner. Un rien banal, malgré sa grande taille. Banal, pas tellement. Petite singularité sur son corps d’ancien athlète du dimanche, une longe cicatrice barre sa joue gauche.
Pas très propre sur lui, Simon est un peu du genre laisser-aller. En témoigne, sa barbe naissante qu’il ne rase que lorsqu’elle le gène. A noter tout de même une absence totale de moustache. Autant il se moque de sa barbe, qui lui confère un certain charme (selon ouï-dire), autant la moustache ne restera pas plus de deux jours.
En ce qui concerne ses vêtements, Simon est négligé. Il ne fait plus trop attention à l’accord de son pantalon avec son pull, ce qui peut donner des résultats détonants parfois.
Caractère : La première idée que l’on se fait de Simon est qu’il est un bon vivant. Il apprécie la joie et la bonne humeur, et la diffuse à tout bout de champ. Il aura toujours un sourire sur les lèvres. D’un naturel optimiste, il est du genre démonstratif. Amateur de câlin, il adore le contact humain (ase ou shitennô). Donc il lui arrivera souvent de passer son bras sur les épaules de quelqu’un ou de tout simplement de l’enlacer lorsqu’il est très heureux. Incapable de cacher trop d’émotions d’un coup, il préfère dire les choses telles qu’il les ressent. Cela peut compliquer une situation ou bien l’alléger, selon le cas. Mais Simon aura toujours à cœur d’apaiser les tensions ou de faire éclater la vérité. Ses maîtres mots sont le respect et la politesse. Pour lui, il n’y a rien de plus important que de respecter autrui tout en se respectant soi même. Patient, il reprendra à chaque fois quiconque oubliera ses bonnes manières, ou à défaut les lui apprendra, le tout avec de l’humour. Si c’est pas gentil ça ?
Mais bon, Simon est un être humain aussi. Il a ses humeurs comme tout le monde. Il pourra advenir que ses vilains défauts ne refassent surface de temps à autre. Rien de bien méchant, il est juste sensible à toute distraction. Un peu rêveur, il lui arrive d’occulter le monde alentour pour voguer paisiblement sur d’autres cieux. Un pelleteux de nuages en quelque sorte. Heureusement pour lui, ses distractions ne le retiennent pas outre mesure, sinon cela ferait bien longtemps que Simon serait au chômage.
Don : -
Relations : Simon n’a aucun problème à nouer contact avec les gens. Sa liste de connaissance s’en retrouve alors particulièrement longue. Sur Adonis, on peut noter Marc, son recruteur, les membres de la FE qui était à bord avant son arrivée, il y a 3 mois de cela, quelques membres d’équipages aussi, comme Noémie, la bosco, avec qui il adore plaisanter, Mahat, l’apprenti coq dont il apprécie la jovialité, des membres de l’escadrille et des gradés.
Histoire :
Une chambre d’adolescent se doit d’être organisée. Cette organisation relève bien évidemment d’un sens aigu de l’équilibre ainsi qu’une notion de l’espace toute particulière. Autant dire qu’une mère n’aime jamais passer dans la chambre de son enfant lorsqu’il se trouve dans cette période de la vie. Ainsi, comme toutes les mères confrontées au même problème, Sybille (qui était loin de l’être) avait opté pour la solution : fermons les yeux et donnons-lui un balai.
Or pour le moment, ledit balai était dans ses mains et occupé à rassembler quelques moutons épars et volubiles sur le palier de l’étage. Fort d’une technique imparable, il s’insinuait dans les moindres recoins et méandres du couloir afin de ramener ses brebis égarés au bercail nommé délicatement Poubelle. Enfin, ça c’était jusqu’à ce que l’horloge de la maison ne sonne 11h30. Sybille regarda sa montre et fronça les sourcils. De son pas vif et alerte, elle fut en moins de deux devant la porte qui séparait le monde propre et droit de sa maisonnée de celui de son fils, qui avait donc cette notion du rangement loin des standards habituels.
Sans prendre la peine de frapper, elle ouvrit la porte laissant entrer de plein fouet la lumière du jour dans la pièce. Un grognement se fit entendre dans la pénombre.
« Simon ? T’avais pas rendez-vous avec Sookie aujourd’hui ?
-Gnnnin. »
Il n’y avait qu’une mère pour comprendre un tel langage. En effet, le dialecte de l’adolescent au réveil douloureux était sympathiquement mâché par des mâchoires engourdies. Sybille, devenue reine du décryptage avec le temps, avait traduit ce son par une affirmation.
« -Et c’était à quelle heure déjà ? Midi ?
-Gnniiiiin… Grumpf. »
Là, on dénotera une nuance dans le décibel ainsi que de l’impatience dans l’interprétation de cette réponse.
« -Ah ben tu ferais mieux de sortir de là. Il est 11h30 et ca m’étonnerait que l’aéro t’attende.
-CLONG ! Aoutch !! »
Non, le premier bruit n’est en rien une parole mais plutôt le résultat sonore entre une tête et une étagère.
Fière de son réveil, Sybille s’en retourna avec le sourire à son ménage manuel.
« Merdemerdemerdemerde… » marmonna Simon dans le noir en faisant un raffut.
Lorsqu’il sortit enfin, il enfilait un pull et s’en allait lorsque sa mère le vit.
« Oh ! Simon ! Mets au moins un pantalon ! Tu vas te faire arrêter pour exhibitionnisme sinon… »
Le jeune homme de 19 ans s’arrêta net dans sa course, une manche enfilée, l’autre pendante. Il se retourna vers sa mère puis regarda ses jambes qui de toute leur blonde pilosité soutenait les paroles matriarcales quand à leur tenue.
« Merdemerdemerde ! » coura-t-il en sens inverse.
Sybille sourit devant la négligence polissonne de son rejeton et c’est finalement à cloche pied qu’il réapparut, tentant tant bien que mal de mettre son bas de jogging tout en avançant.
« Ah et fais attention dans les escaliers, je viens de les…
-WOUAAAAaaaa… BOM – SCHTONG – BOMBOM!
-…laver. »
Sybille soupira.
« -Ca va ! J’ai rien ! » cria-t-il du bas de l’escalier. « A ce soir ! »
Et le brave équilibriste repris sa course. Il traversa la maison pour finalement arriver dans l’entrée et attraper ses godasses. Il les enfilait avec frénésie lorsque soudainement la porte d’entrée s’ouvrit juste sur son nez.
Le choc fut plutôt rude… mais en même temps moelleux. Et il y avait cette forte odeur qui lui persistait dans les narines… Depuis quand les portes sentaient-elles autant le… fromage troyen ? Simon fronça du nez et retrouva peu à peu toutes ses sensations. Il était bel et bien allongé mais pas sur le dos ni sur le sol de l’entrée de la maison familiale. Le sol était plutôt métallique et tendre en fait. Et il faisait noir. Le blondinet finit par faire le rapprochement. Il était dans sa cabine sur la Vivenef Adonis. Il n’avait plus 19 ans mais 35. Quand à la forte odeur qui régnait, elle provenait, non pas d’une porte, mais d’une paire de chaussette de la veille dans laquelle le babylonien avait l’appendice nasal de fourré. D’un geste mou et inoffensif, il repoussa le linge sale et se tourna sur le dos. Il se sentait courbaturé au possible. Mais plutôt bien dans l’ensemble. Les connections synaptiques de nouveau enclenchées, Simon rationnalisa deux minutes la fin de son rêve. Ce n’était pas la porte de l’entrée qu’il s’était pris dans la poire, mais le plancher de sa chambre. Il était encore une fois tombé du lit. Alors qu’il s’empêtrait mollement dans ses draps, une violente secousse ébranla son petit univers. Des objets dégringolèrent, pour le peu qu’ils restaient sur les étagères, tandis que d’autres choses faisaient un roulé-boulé d’un bout à l’autre de la pièce. Aussi verni que d’habitude, le blondinet se prit bien évidemment un truc sur le crane. Et pas le plus léger, naturellement. Mais bon, au moins, cela acheva de le réveiller.
« Nom de Dieu ! Mais qu’est-ce qu’y s’passe ici ?! » jura-t-il.
Le blondinet finit par s’extirper de sa couette, la tête ébouriffée mais l’œil vif. Sa chambre s’était mise en mode Disco et la lumière clignotait allègrement d’une couleur rouge vive. Sa combinaison anti-vide était de sortie et lui criait presque de l’enfiler. Simon ne se fit pas prier. Instinct de survie quand tu nous tiens. Une fois bien zippé, le plus si jeune homme put enfin actionner la manette de sa porte et sortir.
Il marcha un peu avant de rencontrer âme qui vive. A ce moment-là, il interpella un matelot et lui demanda des informations. A moitié paniqué, l’homme le renseigna. Le changement d’orbite, l’attaque, la brèche, les cadavres… Mais Simon était perdu. Le matelot se calma un peu et se demanda d’où pouvait bien sortir le blondinet. L’informaticien lui expliqua brièvement qu’il avait dormi sous somnifères pendant un sacré bout de temps… Hébété, le moussaillon lui parla alors de Mars, l’appel de Lana Lane, la réponse d’Adonis, la venue des deux autres vivenefs. Avec un réel sérieux, Simon emmagasinait le plus d’informations avant de demander en quoi il pouvait être utile. Ce fut ce moment que choisi un scientifique de la Final Experiment pour passer par là et alpaguer le blondinet. Il lui tendit un billet avant de poursuivre sa course.
Simon ouvrit le papier. Un mot y était griffonné à la hâte mais il put tout de même le déchiffrer :
« Simon,
Tu es le nouvel assistant de Delphane Brumaire. Tu la trouveras dans sa cabine. Prends soin d’elle.
Marc. »
Il replia soigneusement le message et le plaça dans sa poche. Avec un air sévère qu’on ne lui connaissait peu, il déclara qu’il avait à faire et quitta le matelot qui reprit lui aussi son activité.
Simon était nerveux et marchait d’un pas raide et rapide, tandis qu’une goutte de sueur filait entre ses omoplates pour être absorbé par son boxer. Tout ceci était totalement dingue ! Lana Lane ! Quand même ! C’était pas la petite perruche du coin qui appelait à l’aide !
Cela ne faisait même pas trois ou quatre mois qu’il avait été invité à bord de la vivenef pirate en tant que membre de la Final Experiment et il se sentait toujours autant stagiaire à côté des éminences grises que composait cette fabuleuse équipe ! Et on avait besoin d’eux ! Lana avait besoin d’eux ! Adonis avait besoin d’eux ! C’était ! Totalement terrifiant. Il aurait du se douter que la clause « risques et périls dû aux voyages interstellaires » allait se révéler un jour ou l’autre.
Il déglutit. On lui avait confié une mission et comme tout homme qui se respecte, Simon Lloyd Anderson comptait la mener à bien ! Quels qu’en soient les périls, il réussirait ! Même si cela s’avérerait plus relatif aux relations humaines que de la technique de point en informatique…