Une secousse.
« Margot. »
Une autre secousse.
« Margot »
Toujours ce même ton neutre.
« Mmmh. »
Elle replongea sous sa couette.
« Margot, lève-toi. Sinon retard. »
La dite Margot se tourna alors vers la voix. Sortant son nez de sous sa couette, elle la regarda avec un air encore ensommeillé. L’Ase haussa un sourcil et saisit le bord de la couette. La belle au bois dormant savait ce qu’elle s’apprêtait à faire.
« Non non ! C’est bon ! Je me lève ! »
L’Ase arrêta donc son geste et se retourna. Margot soupira. Et en un grand mouvement repoussait au loin sa douce et chaude couverture. Le froid l’assaillit aussitôt. Conquérante, elle s’assit sur le bord de son lit et s’étira. Elle ébouriffa ses cheveux courts et se leva.
Bienvenue dans une journée de Margot Hertzlieb !
« Bonjour Olvia » salua-t-elle.
L’ase qui était retournée s’asseoir sur sa couchette lui rendit son salut d’un signe de tête ; elle était occupée à peigner ses cheveux.
Margot saisit son linge et sortit en baillant. Direction : les douches.
Elle croisa peu de monde. Normal, vu l’heure qu’il était. 6h03 pour être exact. Ben oui ! Une fois levée, Margot était réveillée. Et il ne lui fallait pas un quart d’heure pour émerger. Cela pouvait être un avantage comme un inconvénient. Imaginez un peu qu’on la réveille au milieu de la nuit pour rien ? Ouaip. C’était pas génial pour se rendormir.
Deux minutes plus tard, elle poussait la porte de la salle de douches pour femme. S’installant dans une cabine, elle accrocha ses affaires au porte-manteau de la porte et quitta son pyjama qui n’était autre qu’un débardeur et un pantalon assorti.
On pouvait alors voir que notre nouvelle amie était on ne peut plus… standard. Pas banal non. Mais tout à fait dans les normes. Bien faite de sa personne, Margot avait une silhouette façonnée par les entraînements reçus à l’Académie et bien entendu maintenue par des exercices quotidiens. Oh ! Elle n’avait pas les muscles saillant digne d’un bodybuilder mais elle n’aurait eu aucun mal à lui donner une réponse digne de ce nom si elle aurait eu à lutter face à un tel adverse. Bien qu’elle aurait plus utilisé la souplesse et l’esquive que la force brute.
De manière générale, elle n’avait rien à envier à qui que ce soit. Elle était bien dans sa peau et ca se voyait. Elle n’était pas chétive mais pas robuste non plus. Ses membres étaient parfaitement équilibrés, sans démesure ni rien. Ses mains n’étaient pas calleuses comme aurait pu l’être celles d’une mécanicienne mais plutôt fines, se terminant par des ongles coupés courts. Beaucoup plus pratique pour taper sur un clavier. Et puis les ongles longs n’étaient pas réglementaires.
Ces mains ouvrirent les robinets faisant couler l’eau chaude sur son visage. Elle ferma ses yeux noisette et savoura l’instant. Ce moment où vous sentez la chaleur parcourir tout votre corps en partant de la tête. Elle se retourna et leva son menton un petit peu carré quand même pour une femme. L’eau ruisselant sur son nez ni trop long ni retroussé, elle passa ses mains sur son visage et plaqua sa courte chevelure châtain en arrière. Ses lèvres s’entrouvrirent et laissèrent échapper un soupir de bonheur…
Elle termina de se laver et par la même occasion de se réveiller totalement. Elle se sécha rapidement, secoua sa crinière pour faire partir les dernières gouttes d’eau et enfila son uniforme. Il était vert sombre... presque bouteille… Elle noua sa cravate noire avec dextérité. Puis elle finit de boutonner sa veste, ses galons de sous-lieutenant brillaient sous la lumière des néons de la salle. Dernière touche, elle fourra ses mitaines noires dans les poches de son pantalon.
Satisfaite de sa présentation, elle quitta les lieux.
Elle retourna dans sa chambre déposer son pyjama. Olvia était toujours là, comme si elle l’attendait.
« Tiens ? Je te croyais déjà partie… »
« Message pour toi. Aimerai vous voir avant départ. Lieu habituel. Affections. »
Olvia avait cette petite habitude de rapporter les messages à leur essentiel. Cela faisait un peu morse. Il y en avait qui avait du mal à quitter leur boulot et qui le ramenait à la maison. Olvia, elle, elle vivait son travail…
« Entendu. Merci Olvia. Comme d’habitude hein ? »
« Message effacé. » lui répondit-elle avec un mince sourire entendu aux lèvres.
Prêtes, elles sortirent toutes deux de la chambre. Après un rapide tour au mess pour prendre un petit-déjeuner, elles firent un bout de chemin en direction de leur affectation respective, sans mot dire. L’ase n’était pas bavarde de nature et Margot était occupée à s’imaginer son rendez-vous. Au moment où elles allaient se séparer, notre sous-lieutenant la rappela :
« Olvia ! Il faudra que tu me fasses un sac de ce dont tu as besoin pour que j’aille le porter à la laverie avec le mien. C’est mon tour, il me semble. »
Olvia hocha de la tête, un petit sourire aux lèvres. Depuis le temps qu’elles se connaissaient, Margot en déduit que celui-ci de sourire signifiait : « Bravo ! Tu t’en es souvenu. Entendu. Je te ferais ça quand j’aurai un moment. »
Elles se séparèrent. L’ase se rendit en salle de communication rejoindre ses collègues officiers. Margot, quand à elle, aurait du aller sur le Pont mais elle prit le chemin du Hangar. Au détour d’un croisement, elle vit une silhouette se glisser dans un couloir un peu plus étroit que les autres. Cette silhouette, elle l’aurait reconnu entre mille ! C’était lui ! Margot prit la même direction que lui sans changer son allure, comme si c’était là qu’elle voulait aller depuis le début. Après tout, à 27 ans, on avait suffisamment de sang froid pour ne pas courir après un homme, sachant pertinemment qu’il était en train de vous attendre. Elle s’engouffra à son tour dans le couloir…
Quelques instants plus tard, elle en ressortit un peu plus… guillerette. Et cette fois-ci elle se dirigea réellement vers le Pont. Elle se mit à siffloter un vieil air militaire assez entrainant et salua quiconque croisa son chemin. Oui, elle entretenait une liaison avec un membre de l’équipage. Et alors ? Ils étaient des êtres humains non ? Pas des robots sans cervelle (euh… sans IA) qui ne ressentirait aucune émotion... dont la solitude et l’amour. Et puis franchement, enfermer dans ce vaisseau à tourner en rond comme un poisson rouge dans son bocal, il ne fallait pas trop compter sur le fait que toutes les personnes à bord suivrait au pied de la lettre le règlement. (Sauf des dingues un peu trop coincés) et puis leur Commandant n’était pas trop sévère alors bon… Mais il fallait quand même faire attention. On ne savait jamais…
Enfin, elle déboula sur le pont. Passant à côté du fauteuil du Commandant, elle alla à la console de communication relever l’officier de quart.
Après les formules d’usage, le militaire sortit et Margot s’installa à sa place. Elle prit ses aises sur son fauteuil. Et comme à chaque fois qu’elle prenait son poste, elle sortit ses mitaines de ses poches, les enfila en les faisant claquer sur son poignet. Joignant ses doigts devant elle, elle fit craquer ses jointures. Chose que sa mère insupporte. Et enfin se mit à tapoter sur son clavier.
« Margot. »
Une autre secousse.
« Margot »
Toujours ce même ton neutre.
« Mmmh. »
Elle replongea sous sa couette.
« Margot, lève-toi. Sinon retard. »
La dite Margot se tourna alors vers la voix. Sortant son nez de sous sa couette, elle la regarda avec un air encore ensommeillé. L’Ase haussa un sourcil et saisit le bord de la couette. La belle au bois dormant savait ce qu’elle s’apprêtait à faire.
« Non non ! C’est bon ! Je me lève ! »
L’Ase arrêta donc son geste et se retourna. Margot soupira. Et en un grand mouvement repoussait au loin sa douce et chaude couverture. Le froid l’assaillit aussitôt. Conquérante, elle s’assit sur le bord de son lit et s’étira. Elle ébouriffa ses cheveux courts et se leva.
Bienvenue dans une journée de Margot Hertzlieb !
« Bonjour Olvia » salua-t-elle.
L’ase qui était retournée s’asseoir sur sa couchette lui rendit son salut d’un signe de tête ; elle était occupée à peigner ses cheveux.
Margot saisit son linge et sortit en baillant. Direction : les douches.
Elle croisa peu de monde. Normal, vu l’heure qu’il était. 6h03 pour être exact. Ben oui ! Une fois levée, Margot était réveillée. Et il ne lui fallait pas un quart d’heure pour émerger. Cela pouvait être un avantage comme un inconvénient. Imaginez un peu qu’on la réveille au milieu de la nuit pour rien ? Ouaip. C’était pas génial pour se rendormir.
Deux minutes plus tard, elle poussait la porte de la salle de douches pour femme. S’installant dans une cabine, elle accrocha ses affaires au porte-manteau de la porte et quitta son pyjama qui n’était autre qu’un débardeur et un pantalon assorti.
On pouvait alors voir que notre nouvelle amie était on ne peut plus… standard. Pas banal non. Mais tout à fait dans les normes. Bien faite de sa personne, Margot avait une silhouette façonnée par les entraînements reçus à l’Académie et bien entendu maintenue par des exercices quotidiens. Oh ! Elle n’avait pas les muscles saillant digne d’un bodybuilder mais elle n’aurait eu aucun mal à lui donner une réponse digne de ce nom si elle aurait eu à lutter face à un tel adverse. Bien qu’elle aurait plus utilisé la souplesse et l’esquive que la force brute.
De manière générale, elle n’avait rien à envier à qui que ce soit. Elle était bien dans sa peau et ca se voyait. Elle n’était pas chétive mais pas robuste non plus. Ses membres étaient parfaitement équilibrés, sans démesure ni rien. Ses mains n’étaient pas calleuses comme aurait pu l’être celles d’une mécanicienne mais plutôt fines, se terminant par des ongles coupés courts. Beaucoup plus pratique pour taper sur un clavier. Et puis les ongles longs n’étaient pas réglementaires.
Ces mains ouvrirent les robinets faisant couler l’eau chaude sur son visage. Elle ferma ses yeux noisette et savoura l’instant. Ce moment où vous sentez la chaleur parcourir tout votre corps en partant de la tête. Elle se retourna et leva son menton un petit peu carré quand même pour une femme. L’eau ruisselant sur son nez ni trop long ni retroussé, elle passa ses mains sur son visage et plaqua sa courte chevelure châtain en arrière. Ses lèvres s’entrouvrirent et laissèrent échapper un soupir de bonheur…
Elle termina de se laver et par la même occasion de se réveiller totalement. Elle se sécha rapidement, secoua sa crinière pour faire partir les dernières gouttes d’eau et enfila son uniforme. Il était vert sombre... presque bouteille… Elle noua sa cravate noire avec dextérité. Puis elle finit de boutonner sa veste, ses galons de sous-lieutenant brillaient sous la lumière des néons de la salle. Dernière touche, elle fourra ses mitaines noires dans les poches de son pantalon.
Satisfaite de sa présentation, elle quitta les lieux.
Elle retourna dans sa chambre déposer son pyjama. Olvia était toujours là, comme si elle l’attendait.
« Tiens ? Je te croyais déjà partie… »
« Message pour toi. Aimerai vous voir avant départ. Lieu habituel. Affections. »
Olvia avait cette petite habitude de rapporter les messages à leur essentiel. Cela faisait un peu morse. Il y en avait qui avait du mal à quitter leur boulot et qui le ramenait à la maison. Olvia, elle, elle vivait son travail…
« Entendu. Merci Olvia. Comme d’habitude hein ? »
« Message effacé. » lui répondit-elle avec un mince sourire entendu aux lèvres.
Prêtes, elles sortirent toutes deux de la chambre. Après un rapide tour au mess pour prendre un petit-déjeuner, elles firent un bout de chemin en direction de leur affectation respective, sans mot dire. L’ase n’était pas bavarde de nature et Margot était occupée à s’imaginer son rendez-vous. Au moment où elles allaient se séparer, notre sous-lieutenant la rappela :
« Olvia ! Il faudra que tu me fasses un sac de ce dont tu as besoin pour que j’aille le porter à la laverie avec le mien. C’est mon tour, il me semble. »
Olvia hocha de la tête, un petit sourire aux lèvres. Depuis le temps qu’elles se connaissaient, Margot en déduit que celui-ci de sourire signifiait : « Bravo ! Tu t’en es souvenu. Entendu. Je te ferais ça quand j’aurai un moment. »
Elles se séparèrent. L’ase se rendit en salle de communication rejoindre ses collègues officiers. Margot, quand à elle, aurait du aller sur le Pont mais elle prit le chemin du Hangar. Au détour d’un croisement, elle vit une silhouette se glisser dans un couloir un peu plus étroit que les autres. Cette silhouette, elle l’aurait reconnu entre mille ! C’était lui ! Margot prit la même direction que lui sans changer son allure, comme si c’était là qu’elle voulait aller depuis le début. Après tout, à 27 ans, on avait suffisamment de sang froid pour ne pas courir après un homme, sachant pertinemment qu’il était en train de vous attendre. Elle s’engouffra à son tour dans le couloir…
Quelques instants plus tard, elle en ressortit un peu plus… guillerette. Et cette fois-ci elle se dirigea réellement vers le Pont. Elle se mit à siffloter un vieil air militaire assez entrainant et salua quiconque croisa son chemin. Oui, elle entretenait une liaison avec un membre de l’équipage. Et alors ? Ils étaient des êtres humains non ? Pas des robots sans cervelle (euh… sans IA) qui ne ressentirait aucune émotion... dont la solitude et l’amour. Et puis franchement, enfermer dans ce vaisseau à tourner en rond comme un poisson rouge dans son bocal, il ne fallait pas trop compter sur le fait que toutes les personnes à bord suivrait au pied de la lettre le règlement. (Sauf des dingues un peu trop coincés) et puis leur Commandant n’était pas trop sévère alors bon… Mais il fallait quand même faire attention. On ne savait jamais…
Enfin, elle déboula sur le pont. Passant à côté du fauteuil du Commandant, elle alla à la console de communication relever l’officier de quart.
Après les formules d’usage, le militaire sortit et Margot s’installa à sa place. Elle prit ses aises sur son fauteuil. Et comme à chaque fois qu’elle prenait son poste, elle sortit ses mitaines de ses poches, les enfila en les faisant claquer sur son poignet. Joignant ses doigts devant elle, elle fit craquer ses jointures. Chose que sa mère insupporte. Et enfin se mit à tapoter sur son clavier.
Dernière édition par Margot Hertzlieb le Sam 29 Mar 2008 - 0:28, édité 1 fois