Ephram avait marché le long d'un couloir en silence, droit comme un I, d'un pas rapide et assuré pour s'éloigner du pont et rejoindre au plus vite le jardin. Pourquoi le jardin ? Et bien, le lieutenant se disait, au fond de lui, que ce ne serait pas correct d'appeler une demoiselle en peine dans sa cabine ou sur le pont, à la vue de tous. Ça serait lui manquer de respect ou passer pour un type sans savoir vivre. Ou pire... Une espèce de Goujat...
Et mamie Einar n'aurait pas été contente de voir son petit fils se comporter comme ça. Le lieutenant l'entendait presque...
C'est pourquoi, accompagné d'un air déterminé, Ephram longeait les couloirs, saluant d'un rapide hochement de tête improbable les gens qui le regardaient passer d'un air médusé. Il y avait de quoi en même temps... le lieutenant com était comme un fantôme habituellement dans la vivenef. Il semblait prendre un certain plaisir à ne croiser personne dans les couloirs, évitant ainsi habillement les discutions à la volée. Certain étaient même venus à se demander s'il existait vraiment, entre sa chambre, la salle de communication, le pont, la cantine et toutes ses autres salles où on pouvait en toute logique, le croiser ou s'il disparaissait du plan matériel. Peut-être se téléportait-il...
Quoi qu'il en soit, arrivé devant l'ascenseur, Ephram appuya sur la touche pour descendre et attendit que la porte s'ouvre en croisant les bras et fermant furtivement les yeux. Une fois la porte ouverte et l'ascenseur prêt à accueillir son passager, il passa la porte, appuya sur le bouton fermeture et savoura que l'ascenseur était vide pour finalement enfoncer le bouton d'arrêt d'urgence. La lumière s'éteignit alors, plongeant le lieutenant dans une semi obscurité, avec comme seule source lumineuse une petite loupiote rouge, tandis que d'un seul coup, Ephram se laissait tomber contre le mur le plus proche en reprenant une respiration saccadée, comme s'il avait été en apnée pendant des heures. Et c'est bien ce qu'il lui avait semblé, pendant un instant; pendant qu'il donnait ses consignes, ou du moins celle qu'il croyait justes, et que chaque personne le regardait ainsi s'agiter.
Si Ephram avait fait preuve d'un sang froid peu commun jusqu'à maintenant, il avait l'impression que toute la pression qui l'aidait à tenir sur ses jambes le lâchait d'un coup. Il passa une main sur son visage, et tenta de ré-organiser un peu de tourbillon de pensées qui s'agitait dans sa tête. Le commandant était malade... et pas qu'un peu. Il y aurait put y avoir une réaction de panique mais jusqu'à maintenant, ça semblait plutôt bien se passer. Mis à part l'enseigne Nuum, un tantinet à côté des règles, et le docteur qui semblait prendre un malin plaisir à outrepasser l'autorité et le respect, Ephram n'avait rencontré aucun soucis avec les gens avec qui il devrait bientôt travailler. Il croisa les bras sur sa poitrine, et ramena ses jambe un peu contre lui, saluant le fait qu'il n'y ait pas de caméra dans cet cage là. Il aurait eut l'air beau le « commandant par interim »...
Car c'était tout ce qu'il était. Ni plus, ni moins. Il devait assurer le commandement de la vivenef en attendant un possible rétablissement du commandant. Si déjà, cette perspective là ne l'enchantait guère, l'idée que ce soit en pleine bataille lui glaçait le sang. Il n'avait rien d'un tacticien ou d'un astrogateur... Et la simple pensée qui lui soufflait que c'était pourtant ce qu'on attendait de lui le plongeait dans une abime d'anxiété. Il poussa un long soupire et tandis qu'il sentait son coeur revenir à un rythme normal, il pensait qu'il devait y avoir une autre personne, aussi perdue que lui sur cette vivenef. Et maintenant, son rôle, c'était d'aller la voir, de lui parler et de la consoler comme il le pouvait. Car il ne doutait pas qu'elle avait put assister à chaque petite moment de la crise de son commandant, peut-être même que sa nature de vivenef lui avait permise de sentir chaque gouttes de sang qui tombait... Nimue...
Après un haussement d'épaule, Ephram se releva, ressentant de nouveau ses jambes capable de le soutenir. Il s'avança vers le panneaux de commande et appuya sur le bouton marche. Aussitôt, l'ascenseur se remit en fonction, et ce fut plus détendu déjà qu'Ephram en sortit, une fois arrivé à destination.
De nouveau, il retraversa les couloir, mais cette fois, son esprit n'était plus embrumé. Peut-être le serait-il de nouveau après la prochaine entrevue qui allait venir, mais il fit le voeux que non. Il devait être prêt pour tout à l'heure. Il le devait.
Ephram passa la porte du jardin et resta quelque secondes muets devant les plantes qui poussaient là. C'était une véritable chance que Nimue possède un tel endroit, qui plus est, son ordinateur était placé à un bien bel endroit, dans un cadre bien plus agréable qu'un pont ou un sous-sol. Il s'avança vers la commande de fermeture, tapa son code et observa les porte se fermer en silence. Pas question que qui que ce soit vienne le déranger à un moment pareil. C'était l'un des privilège que de faire partit des hauts gradés d'un navire, et si jusqu'à maintenant, Ephram n'en avait pas vu l'utilité, l'accès à certaine salle et la fermeture de certaine porte lui semblait soudain être un véritable avantage. Il se pinça les lèvres et fit un demi tour sec pour s'avancer un peu plus dans le jardin. Il toucha du bout des doigts une feuille gigantesque et sentie la fraiche rosée de l'arrosage automatique sous sa main gauche. Pas l'autre, évidement... D'ailleurs, il faudrait peut-être qu'il se résigne à aller voir ce médecin à ce sujet... et aussi au sujet du commandant... et aussi au sujet de ce qu'il voulait lui dire...
Oui, il faudrait sans doute, au grand damne d'Ephram, qu'il s'oblige à voir... des gens...
Il déglutit à cette idée et tenta de se concentrer uniquement sur celle avec qui il devait à présent s'entretenir. Il vu l'ordinateur, se plaça devant lui et tenta de prendre une inspiration... mais rien ne lui vint. Comment devait-il s'adresser à Nimue ? Il devait se pencher un peu sur l'ordinateur pour plus de proximité ? S'éloigner d'elle et lui faire un salut militaire ? La traiter comme une de ses subordonnée ? Comme son supérieur ?
Ephram se sentit alors bien seul. Il n'avait pas la moindre idée d'une façon d'amorcer la conversation. Qui plus est, qui disait qu'elle avait envie de lui parler ? Le lieutenant eut une petite moue triste de la tête et s'obligea tout de même à dire quelque chose. Les informations que la vivenef pourrait lui fournir étaient bien sûr, importants, mais s'entretenir de l'état de cette dernière était une priorité. Pourrait-elle donner de son mieux si elle est perturbée ? Ephram en doutait. Se détendant un peu, le visage résigné mais doux (ou du moins, aussi doux qu'il le pouvait), il déglutit et finit par ouvrir la bouche d'où il sortit enfin une phrase :
« Nimue ? Puis-je te... Vous parler ? S'il vous plaît... »
La voix d'Ephram était naturellement grave et avait un petit quelque chose de chaleureux et rassurant, quand il n'était pas sur un ton de reproche. C'est ce qu'on lui disait, de temps en temps. Mais là, il aurait fort à parier que ça ne suffirait pas et il craignait de bientôt voir apparaître le visage d'une jeune fille ravagé par des sillons de larme sur ses joues. Peut-être était-ce parce que l'absence du commandant lui pesait également, peut-être était-ce à cause du fait qu'il était dans une vivenef, mais Ephram avait l'impression, au fond de lui, de ressentir à une moindre échelle la peine de la vivenef et de la partager.
[Voilà My snail, s'il y a quelque chose qui va pas, dis le je changerais ! J'espère cependant que ça te va car voici enfin la suite du scénarioooo ! Oui, on y croit !!!]
Et mamie Einar n'aurait pas été contente de voir son petit fils se comporter comme ça. Le lieutenant l'entendait presque...
C'est pourquoi, accompagné d'un air déterminé, Ephram longeait les couloirs, saluant d'un rapide hochement de tête improbable les gens qui le regardaient passer d'un air médusé. Il y avait de quoi en même temps... le lieutenant com était comme un fantôme habituellement dans la vivenef. Il semblait prendre un certain plaisir à ne croiser personne dans les couloirs, évitant ainsi habillement les discutions à la volée. Certain étaient même venus à se demander s'il existait vraiment, entre sa chambre, la salle de communication, le pont, la cantine et toutes ses autres salles où on pouvait en toute logique, le croiser ou s'il disparaissait du plan matériel. Peut-être se téléportait-il...
Quoi qu'il en soit, arrivé devant l'ascenseur, Ephram appuya sur la touche pour descendre et attendit que la porte s'ouvre en croisant les bras et fermant furtivement les yeux. Une fois la porte ouverte et l'ascenseur prêt à accueillir son passager, il passa la porte, appuya sur le bouton fermeture et savoura que l'ascenseur était vide pour finalement enfoncer le bouton d'arrêt d'urgence. La lumière s'éteignit alors, plongeant le lieutenant dans une semi obscurité, avec comme seule source lumineuse une petite loupiote rouge, tandis que d'un seul coup, Ephram se laissait tomber contre le mur le plus proche en reprenant une respiration saccadée, comme s'il avait été en apnée pendant des heures. Et c'est bien ce qu'il lui avait semblé, pendant un instant; pendant qu'il donnait ses consignes, ou du moins celle qu'il croyait justes, et que chaque personne le regardait ainsi s'agiter.
Si Ephram avait fait preuve d'un sang froid peu commun jusqu'à maintenant, il avait l'impression que toute la pression qui l'aidait à tenir sur ses jambes le lâchait d'un coup. Il passa une main sur son visage, et tenta de ré-organiser un peu de tourbillon de pensées qui s'agitait dans sa tête. Le commandant était malade... et pas qu'un peu. Il y aurait put y avoir une réaction de panique mais jusqu'à maintenant, ça semblait plutôt bien se passer. Mis à part l'enseigne Nuum, un tantinet à côté des règles, et le docteur qui semblait prendre un malin plaisir à outrepasser l'autorité et le respect, Ephram n'avait rencontré aucun soucis avec les gens avec qui il devrait bientôt travailler. Il croisa les bras sur sa poitrine, et ramena ses jambe un peu contre lui, saluant le fait qu'il n'y ait pas de caméra dans cet cage là. Il aurait eut l'air beau le « commandant par interim »...
Car c'était tout ce qu'il était. Ni plus, ni moins. Il devait assurer le commandement de la vivenef en attendant un possible rétablissement du commandant. Si déjà, cette perspective là ne l'enchantait guère, l'idée que ce soit en pleine bataille lui glaçait le sang. Il n'avait rien d'un tacticien ou d'un astrogateur... Et la simple pensée qui lui soufflait que c'était pourtant ce qu'on attendait de lui le plongeait dans une abime d'anxiété. Il poussa un long soupire et tandis qu'il sentait son coeur revenir à un rythme normal, il pensait qu'il devait y avoir une autre personne, aussi perdue que lui sur cette vivenef. Et maintenant, son rôle, c'était d'aller la voir, de lui parler et de la consoler comme il le pouvait. Car il ne doutait pas qu'elle avait put assister à chaque petite moment de la crise de son commandant, peut-être même que sa nature de vivenef lui avait permise de sentir chaque gouttes de sang qui tombait... Nimue...
Après un haussement d'épaule, Ephram se releva, ressentant de nouveau ses jambes capable de le soutenir. Il s'avança vers le panneaux de commande et appuya sur le bouton marche. Aussitôt, l'ascenseur se remit en fonction, et ce fut plus détendu déjà qu'Ephram en sortit, une fois arrivé à destination.
De nouveau, il retraversa les couloir, mais cette fois, son esprit n'était plus embrumé. Peut-être le serait-il de nouveau après la prochaine entrevue qui allait venir, mais il fit le voeux que non. Il devait être prêt pour tout à l'heure. Il le devait.
Ephram passa la porte du jardin et resta quelque secondes muets devant les plantes qui poussaient là. C'était une véritable chance que Nimue possède un tel endroit, qui plus est, son ordinateur était placé à un bien bel endroit, dans un cadre bien plus agréable qu'un pont ou un sous-sol. Il s'avança vers la commande de fermeture, tapa son code et observa les porte se fermer en silence. Pas question que qui que ce soit vienne le déranger à un moment pareil. C'était l'un des privilège que de faire partit des hauts gradés d'un navire, et si jusqu'à maintenant, Ephram n'en avait pas vu l'utilité, l'accès à certaine salle et la fermeture de certaine porte lui semblait soudain être un véritable avantage. Il se pinça les lèvres et fit un demi tour sec pour s'avancer un peu plus dans le jardin. Il toucha du bout des doigts une feuille gigantesque et sentie la fraiche rosée de l'arrosage automatique sous sa main gauche. Pas l'autre, évidement... D'ailleurs, il faudrait peut-être qu'il se résigne à aller voir ce médecin à ce sujet... et aussi au sujet du commandant... et aussi au sujet de ce qu'il voulait lui dire...
Oui, il faudrait sans doute, au grand damne d'Ephram, qu'il s'oblige à voir... des gens...
Il déglutit à cette idée et tenta de se concentrer uniquement sur celle avec qui il devait à présent s'entretenir. Il vu l'ordinateur, se plaça devant lui et tenta de prendre une inspiration... mais rien ne lui vint. Comment devait-il s'adresser à Nimue ? Il devait se pencher un peu sur l'ordinateur pour plus de proximité ? S'éloigner d'elle et lui faire un salut militaire ? La traiter comme une de ses subordonnée ? Comme son supérieur ?
Ephram se sentit alors bien seul. Il n'avait pas la moindre idée d'une façon d'amorcer la conversation. Qui plus est, qui disait qu'elle avait envie de lui parler ? Le lieutenant eut une petite moue triste de la tête et s'obligea tout de même à dire quelque chose. Les informations que la vivenef pourrait lui fournir étaient bien sûr, importants, mais s'entretenir de l'état de cette dernière était une priorité. Pourrait-elle donner de son mieux si elle est perturbée ? Ephram en doutait. Se détendant un peu, le visage résigné mais doux (ou du moins, aussi doux qu'il le pouvait), il déglutit et finit par ouvrir la bouche d'où il sortit enfin une phrase :
« Nimue ? Puis-je te... Vous parler ? S'il vous plaît... »
La voix d'Ephram était naturellement grave et avait un petit quelque chose de chaleureux et rassurant, quand il n'était pas sur un ton de reproche. C'est ce qu'on lui disait, de temps en temps. Mais là, il aurait fort à parier que ça ne suffirait pas et il craignait de bientôt voir apparaître le visage d'une jeune fille ravagé par des sillons de larme sur ses joues. Peut-être était-ce parce que l'absence du commandant lui pesait également, peut-être était-ce à cause du fait qu'il était dans une vivenef, mais Ephram avait l'impression, au fond de lui, de ressentir à une moindre échelle la peine de la vivenef et de la partager.
[Voilà My snail, s'il y a quelque chose qui va pas, dis le je changerais ! J'espère cependant que ça te va car voici enfin la suite du scénarioooo ! Oui, on y croit !!!]