Simon ne mit pas longtemps avant d’arriver de nouveau dans les coursives des compartiments de l’équipage. Il lui fallait maintenant trouver la bonne cabine. Le blondinet se mit alors à scruter les étiquettes électroniques qui nommaient le propriétaire des chambres. Finalement, il débusqua celle qu’il recherchait : « Delphane Brumaire » étincelait doucement dans la lueur du couloir. Simon eut un petit sourire. Voilà. Il y était. Il allait rencontrer la plus brillante informaticienne spécialisée en Intelligence Artificielle que comptait ce vaisseau. Simon aurait eu de quoi être nerveux, s’il avait été du genre à s’angoisser de ce que peuvent penser les gens de lui.
Sans plus réfléchir, il regarda autour de la porte. La sonnette devait bien être quelque part. Tandis qu’il gesticulait, tendant le cou, se ratatinant de l’autre côté au fur et à mesure de sa recherche, le contact froid et caoutchouteux de la combinaison frottait avec sa peau nue. Quelque part dans sa cervelle, une connexion synaptique eut lieu et le garçon se figea dans une position égale à une ballerine. Sauf que le blondinet étant un informaticien, le résultat fut plutôt une dégringolade qu’une parfaite figure de style. Il se rattrapa néanmoins tant bien que mal, une seule pensée en tête :
*Merde ! Je suis encore à poil là-dessous !*
Il repartit au sec en courant, du moins en essayant. Simon n’était pas habitué à ces combinaisons et il avait plus l’air d’un bibendum que d’un homme de l’espace.
Sa maman lui avait toujours rappelé qu’il était préférable d’être convenablement vêtu lorsqu’on rencontrait une personne pour la première fois. D’autant plus, s’il s’agissait d’une femme.
Arrivant en catastrophe devant sa propre cabine, il chercha avec frénésie sa carte magnétique, la trouva, l’inséra dans le capteur et déverrouilla la porte. Il s’élança à l’intérieur avec toute sa fougue… pour se retrouver immédiatement le nez par terre, taclé par quelque chose.
"Aoutch…" fit-il plus pour la forme que pour la douleur.
Relevant doucement la tête, il prit le parti de reprendre les choses doucement. Trop de précipitation renversait l’entrepreneur, apparemment. Le blondinet profita alors de l’isolement de sa cabine pour retirer la combinaison qui prit un malin plaisir à résister et à se coller à ses poils. Grimaçant, il s’extirpa finalement de cette seconde peau. Enfin mué, il ouvrit son placard pour voir dévaler ses affaires.
"Ahem…" fit-il en soulevant un sourcil. "Ca y est ? Tout le monde est sorti ?"
Accroupi, il farfouilla dans le tas et en ressortit de quoi s’habiller. C’est ainsi qu’il enfila un polo rayé bleu à manche longue, un pantalon beige et l’autre chaussette qui était resté sur place tout ce temps.
Il passa un rapide coup d’œil à son miroir et jugeant qu’il était maintenant présentable, il s’en retourna à sa combinaison. Râlement intérieurement contre les normes de sécurité, il retint sa respiration durant l’opération.
Enfin prêt, il referma sa porte derrière lui et s’en alla de nouveau vers sa mission. Avec le même tintement métallique qui rythmait ses pas, il fut de nouveau, cinq minutes plus tard, devant la porte de la charmante demoiselle. Enfin, charmante, il le supposait. Car après tout, Simon n’avait jamais eu l’honneur d’être présenté en chair et en os à Melle Brumaire. Il l’avait bien aperçue de ci de là, parfois, mais ils avaient été occupés tous les deux à diverses tâches incompatibles qu’au final, malgré ces deux mois commun, ils ne s’étaient jamais parlé.
Il était temps de réparer les choses. Surtout que maintenant, Simon allait travailler avec elle. Ragaillardit par cette pensée, il se redressa et appuya enfin sur l’intercom.
Une minute ou deux passèrent dans le silence le plus complet, tandis que le blondinet affichait toujours son sourire content. Il n'avait pas bougé d'un souffle.
Quand la quatrième passa le relais à la cinquième, Simon était en plein débat intérieur : devait-il de nouveau signaler sa présence ? Non ! Il passerait pour un rustre impatient, qui croit que le monde tourne autour de sa personne. Mais en même temps, elle ne l'avait peut-être pas entendu ? La sonnerie pouvait être défectueuse et...
Simon croisa les bras et pencha la tête sur le côté gauche en une petit moue de réflexion.
Il ne voulait pas paraître impoli en insistant trop lourdement. Mademoiselle Brumaire pourrait mal le prendre et leur relation pourrait commencer sur un malentendu, un préjugé éhonté. Non non. Simon devait être patient et attendre qu'elle se manifeste....
...ou pas. Cinq minutes plus tard, Simon était toujours là et aucune femme ne lui avait ouvert sa porte. Il commencait légèrement à s'inquiéter. Si ca trouve, la sonnerie ne marche pas et la demoiselle se sent fort mal et elle a besoin d'aide mais ne peut prévenir personne !
*Mon Dieu !*
Le bras de Simon bougea si vite qu'il ne se rendit compte qu'il avait le doigt sur l'intercom qu'au son de la musique.
"Mademoiselle Brumaire ?" appela-t-il. "Voudriez-vous bien m'ouvrir, s'il vous plait ? Je souhaiterais vous parler."
Voilà, ça, c'était poli et courtois. Parfait pour débuter une conversation entre gens civilisés.
Sans plus réfléchir, il regarda autour de la porte. La sonnette devait bien être quelque part. Tandis qu’il gesticulait, tendant le cou, se ratatinant de l’autre côté au fur et à mesure de sa recherche, le contact froid et caoutchouteux de la combinaison frottait avec sa peau nue. Quelque part dans sa cervelle, une connexion synaptique eut lieu et le garçon se figea dans une position égale à une ballerine. Sauf que le blondinet étant un informaticien, le résultat fut plutôt une dégringolade qu’une parfaite figure de style. Il se rattrapa néanmoins tant bien que mal, une seule pensée en tête :
*Merde ! Je suis encore à poil là-dessous !*
Il repartit au sec en courant, du moins en essayant. Simon n’était pas habitué à ces combinaisons et il avait plus l’air d’un bibendum que d’un homme de l’espace.
Sa maman lui avait toujours rappelé qu’il était préférable d’être convenablement vêtu lorsqu’on rencontrait une personne pour la première fois. D’autant plus, s’il s’agissait d’une femme.
Arrivant en catastrophe devant sa propre cabine, il chercha avec frénésie sa carte magnétique, la trouva, l’inséra dans le capteur et déverrouilla la porte. Il s’élança à l’intérieur avec toute sa fougue… pour se retrouver immédiatement le nez par terre, taclé par quelque chose.
"Aoutch…" fit-il plus pour la forme que pour la douleur.
Relevant doucement la tête, il prit le parti de reprendre les choses doucement. Trop de précipitation renversait l’entrepreneur, apparemment. Le blondinet profita alors de l’isolement de sa cabine pour retirer la combinaison qui prit un malin plaisir à résister et à se coller à ses poils. Grimaçant, il s’extirpa finalement de cette seconde peau. Enfin mué, il ouvrit son placard pour voir dévaler ses affaires.
"Ahem…" fit-il en soulevant un sourcil. "Ca y est ? Tout le monde est sorti ?"
Accroupi, il farfouilla dans le tas et en ressortit de quoi s’habiller. C’est ainsi qu’il enfila un polo rayé bleu à manche longue, un pantalon beige et l’autre chaussette qui était resté sur place tout ce temps.
Il passa un rapide coup d’œil à son miroir et jugeant qu’il était maintenant présentable, il s’en retourna à sa combinaison. Râlement intérieurement contre les normes de sécurité, il retint sa respiration durant l’opération.
Enfin prêt, il referma sa porte derrière lui et s’en alla de nouveau vers sa mission. Avec le même tintement métallique qui rythmait ses pas, il fut de nouveau, cinq minutes plus tard, devant la porte de la charmante demoiselle. Enfin, charmante, il le supposait. Car après tout, Simon n’avait jamais eu l’honneur d’être présenté en chair et en os à Melle Brumaire. Il l’avait bien aperçue de ci de là, parfois, mais ils avaient été occupés tous les deux à diverses tâches incompatibles qu’au final, malgré ces deux mois commun, ils ne s’étaient jamais parlé.
Il était temps de réparer les choses. Surtout que maintenant, Simon allait travailler avec elle. Ragaillardit par cette pensée, il se redressa et appuya enfin sur l’intercom.
Une minute ou deux passèrent dans le silence le plus complet, tandis que le blondinet affichait toujours son sourire content. Il n'avait pas bougé d'un souffle.
Quand la quatrième passa le relais à la cinquième, Simon était en plein débat intérieur : devait-il de nouveau signaler sa présence ? Non ! Il passerait pour un rustre impatient, qui croit que le monde tourne autour de sa personne. Mais en même temps, elle ne l'avait peut-être pas entendu ? La sonnerie pouvait être défectueuse et...
Simon croisa les bras et pencha la tête sur le côté gauche en une petit moue de réflexion.
Il ne voulait pas paraître impoli en insistant trop lourdement. Mademoiselle Brumaire pourrait mal le prendre et leur relation pourrait commencer sur un malentendu, un préjugé éhonté. Non non. Simon devait être patient et attendre qu'elle se manifeste....
...ou pas. Cinq minutes plus tard, Simon était toujours là et aucune femme ne lui avait ouvert sa porte. Il commencait légèrement à s'inquiéter. Si ca trouve, la sonnerie ne marche pas et la demoiselle se sent fort mal et elle a besoin d'aide mais ne peut prévenir personne !
*Mon Dieu !*
Le bras de Simon bougea si vite qu'il ne se rendit compte qu'il avait le doigt sur l'intercom qu'au son de la musique.
"Mademoiselle Brumaire ?" appela-t-il. "Voudriez-vous bien m'ouvrir, s'il vous plait ? Je souhaiterais vous parler."
Voilà, ça, c'était poli et courtois. Parfait pour débuter une conversation entre gens civilisés.