Mais… Où était-il ?
Alors ça… Oscar n’en avait pas la moindre idée. La mallette à la main, le furil à l’épaule, le sourire aux lèvres, il déambulait dans une coursive ouverte, bordée par une rambarde, où régnait une chaleur torride, des mâles virils tout en muscles, sueur, taches d’huile et marcel et des machines immenses, impressionnantes et bruyantes. Évidemment, ce n’était pas une salle d’audition. Ah ! Pourtant, Oscar avait demandé son chemin une demi-douzaine de fois… À moins que cela n’était le double ? Oscar ne se souvenait plus. Et il avait essayé de suivre les instructions. Et il se retrouvait dans cet endroit étonnant qui excitait sa puissante imagination.
« Ça alors ! S’exclama-t-il, non sans émerveillement. On dirait une salle des machines d’un vaisseau spatial ! »
Un monsieur très viril qui se trouvait sur son chemin s’arrêta brusquement de serrer un boulon, ou d’enfoncer une vis, Oscar ne savait pas, il n’y connaissait rien en bricolage. Il se redressa pour regarder avec des yeux de hibou. Oh ! Sans doute une âme charitable qui accepterait de l’aider à trouver le chemin de sa fameuse salle d’audition. Oscar lui adressa un large sourire et lui adressa un joyeux :
« Bonjour !
- C’est la salle des machines, fit l’homme en guise de réponse. Et vous n’avez rien à faire ici. »
L’homme viril frappait sa clef (ou son tournevis, qu’est-ce qu’Oscar en savait ?) contre la paume de sa main gauche d’un air menaçant.
Le solide deux-jambes ne plaisait pas à Ricard dont les pattes commencèrent à froisser la chemise noire d’Oscar. Danger !
Mais Oscar ne s’en faisait pas. Il était occupé à songer qu’il avait l’air d’être en costume de soirée à côté du mécanicien (ou de l’officier de communication dont le hobby était le bricolage, après tout…). Le jeune flûtiste avait mis les vêtements qu’il possédait qui lui paraissaient les moins décontractés. Une chemise noire dont il avait retroussé les manches à cause de la chaleur (et qui allaient donc être toutes froissées), un pantalon beige droit, tout simple et des chaussures noires, tout aussi simples.
Mais Oscar ne devait pas rêvasser, il devait répondre.
« Ah ! Ah ! Ah ! Mais voilà qui explique tout ! »
Tout quoi ? Cela, seul Oscar pouvait le savoir.
« Pardonnez-moi de vous déranger en plein travail. En fait, je me suis perdu. Ah ! Ah ! C’est stupide, non ? Je cherche la salle d’audition. Pourriez-vous me l’indiquer, s’il vous plait ? »
Le mécanicien regarda Oscar, un instant consterné. Puis il reprit son air menaçant.
« La salle d’audition, hein ? »
L’homme viril avait parlé d’un ton narquois. Saloperie de musiqueux ! Comment osait-il descendre dans la salle des machines ? Il était là pour les narguer, le mécanicien était prêt à le parier. Foutus artistes. Ces freluquets se pavanaient là-haut, dans le luxe, pendant qu’eux trimaient en bas. Mais cela ne leur suffisait pas. Maintenant, ils devaient descendre pour montrer leur supériorité intellectuelle aux bouseux qu’ils étaient. Ils étaient donc une sorte de spectacle distrayant. Le blondinet gardait son sourire…
« Oui, la salle d’audition ! »
Le sourire d’Oscar se fit hésitant, comme s’il réfléchissait.
« Euh… Est-ce que par hasard je… J’aurais oublié de vous dire que c’était la salle d’audition que je cherchais ? »
Merde alors, il était franc ! Le mécanicien se sentit tout nu, fragile comme un bébé. Il avait perdu son air menaçant et il n’arrivait pas à remettre la main dessus. Saloperie d’air menaçant ! Ça foutait toujours le camp quand on en avait le plus besoin !
Complètement ahuri, le mécanicien ne pu que balbutier :
« Non, pas du tout, c’est juste que… Vous continuez tout droit, vous sortez de la salle des machines et vous prenez à droite dans le couloir. Vous allez jusqu’au bout du couloir et vous tournez encore à droite. Puis, la première porte à gauche est celle d’un ascenseur. Vous l’empruntez pour aller au niveau +3. C’est facile, c’est le dernier niveau. Une fois là-haut… Attendez que je me souvienne… Oui. Vous prenez à gauche dans le couloir et normalement, vous devriez arriver sur la porte de la salle d’audition. Oui, c’est bien ça. ‘Voyez ? C’est pas bien compliqué… Vous continuez. Droite, au bout du couloir, droite, première porte à gauche, niveau +3, gauche et vous y êtes. Ça ira ? »
En voyant l’air égaré du petit jeune homme, le mécanicien viril se surprit à être inquiet de savoir s’il arriverait à s’y retrouver. Bordel ! Il s’en souviendrait toute sa vie… Il avait été aimable avec une saleté de musiqueux.
« Oui… Oui, je crois que j’ai compris, cette fois… »
Mais en réalité, Oscar n’en était pas si sûr. Mais il ne pouvait pas lui demander de répéter. Il avait peur de l’exaspérer. Le monsieur viril lui avait si gentiment répété ses explications de manière simple et concise ! Tant pis… Oscar se débrouillerait. Il finirait bien par la trouver cette salle d’audition.
« Je vous remercie ! Vous êtes très aimable, Monsieur !
- Pas d’quoi. »
Et l’homme viril de la salle des machines s’en retourna à son boulon (ou à sa vis), perturbé à vie.
Tandis qu’Oscar passait la porte de sortie de la salle des machines…
Il était dans le couloir. Là, c’était facile, il s’en souvenait très bien ! Il devait aller à… À droite ou à gauche ? Non, en fait Oscar ne s’en souvenait plus du tout. Il resta planté dans le couloir et il croisa les bras. Il se mit à tapoter ses lèvres du doigt d’un air pensif.
Ah ! Et puis zut ! Si Oscar n’arrivait même pas à se souvenir des indications qu’on lui donnait, Ricard, lui, avait déjà une très bonne idée de la disposition des lieux, à force de crapahuter à droite, à gauche et à force d’entendre les explications des gens qu’ils rencontraient.
Le furil sauta de l’épaule d’Oscar avec un pépiement agacé. Il se mit à courir dans le couloir en prenant à droite. Oscar s’élança à sa suite. Non pas parce qu’il avait peur qu’il s’enfuit, mais bien parce qu’il comprenait que le petit animal savait où trouver la salle d’audition. Déployant toute sa puissance et son agilité, le petit prédateur fonçait à travers les couloirs et sautait joyeusement pour actionner les systèmes d’ouverture des portes (qui n’avaient pas de secret pour lui, Ricard adorait ouvrir les portes) et les commandes de l’ascenseur.
Enfin, Ricard s’arrêta devant une porte en pépiant joyeusement. Oscar le rejoignit, essoufflé mais content de sa course et d’être arrivé à destination. C’était agréable de courir.
Mais soudain, Oscar se sentit bête. Il venait pour passer une audition pour devenir le flûtiste des Synthetic Dreams et il arrivait essoufflé ! Idiot d’Oscar !
Mais il entra tout de même, tout sourire.
« Bonjour ! Pardonnez-moi, je suis en re… »
Il n’y avait personne. Pas d’examinateur ulcéré qui attendait depuis des heures. Peut-être qu’il arrivait trop tard et que l’examinateur était parti. Oh ! Non ! Pourvu que non !
Mais Oscar ne perdit pas espoir. Il allait attendre ici et quelqu’un finirait bien par passer et lui expliquer ce qu’il pouvait encore faire pour passer son audition. Machinalement, il leva son bras gauche pour regarder sa montre. Elle n’y était pas. L’avait-il oubliée ? Perdue ? Non, vendue depuis longtemps, se rappela-t-il.
Quelques minutes passèrent. Après tout, il était possible qu’Oscar s’était trompé d’heure et qu’il était un peu en avance. Il prit une chaise et s’assit. Il attendit.
Lorsque la porte de la salle d’audition s’ouvrit, cela faisait longtemps qu’Oscar jouait de la flûte traversière, que la mallette noire gisait sur le sol, ouverte, qu’il était assis en tailleur sur sa chaise et que Ricard sautait joyeusement et inlassablement d’un genou d’Oscar à l’autre. Même si Oscar n’avait rien dérangé, tout cela donnait une agréable impression de désordre.
Oscar chantait l’hyperespace. Il allait de bonds en bonds dans l’espace sans couleur, sans odeur ni chaleur, il dépassait les univers foisonnants à une vitesse vertigineuse, il trompait l’espace et le temps, les battait de vitesse en riant avec malice. Il chantait l’hyperespace et Ricard aimait ça.
[HJ : Petite explication : Oscar s’est trompé d’heure et il était en avance de quatre heures. Il a perdu deux heures à chercher son chemin et il attend deux heures dans la salle d’audition. Voilà. Rien de bien surprenant, après tout. =D Le topic est pour Perry à la base, mais en l'attendant, n'importe qui qui passerait dans le coin peut venir...
Et pour avoir une idée du genre de morceau que joue Oscar, j’écoutais Journey on the Waves of Time en même temps.]
Alors ça… Oscar n’en avait pas la moindre idée. La mallette à la main, le furil à l’épaule, le sourire aux lèvres, il déambulait dans une coursive ouverte, bordée par une rambarde, où régnait une chaleur torride, des mâles virils tout en muscles, sueur, taches d’huile et marcel et des machines immenses, impressionnantes et bruyantes. Évidemment, ce n’était pas une salle d’audition. Ah ! Pourtant, Oscar avait demandé son chemin une demi-douzaine de fois… À moins que cela n’était le double ? Oscar ne se souvenait plus. Et il avait essayé de suivre les instructions. Et il se retrouvait dans cet endroit étonnant qui excitait sa puissante imagination.
« Ça alors ! S’exclama-t-il, non sans émerveillement. On dirait une salle des machines d’un vaisseau spatial ! »
Un monsieur très viril qui se trouvait sur son chemin s’arrêta brusquement de serrer un boulon, ou d’enfoncer une vis, Oscar ne savait pas, il n’y connaissait rien en bricolage. Il se redressa pour regarder avec des yeux de hibou. Oh ! Sans doute une âme charitable qui accepterait de l’aider à trouver le chemin de sa fameuse salle d’audition. Oscar lui adressa un large sourire et lui adressa un joyeux :
« Bonjour !
- C’est la salle des machines, fit l’homme en guise de réponse. Et vous n’avez rien à faire ici. »
L’homme viril frappait sa clef (ou son tournevis, qu’est-ce qu’Oscar en savait ?) contre la paume de sa main gauche d’un air menaçant.
Le solide deux-jambes ne plaisait pas à Ricard dont les pattes commencèrent à froisser la chemise noire d’Oscar. Danger !
Mais Oscar ne s’en faisait pas. Il était occupé à songer qu’il avait l’air d’être en costume de soirée à côté du mécanicien (ou de l’officier de communication dont le hobby était le bricolage, après tout…). Le jeune flûtiste avait mis les vêtements qu’il possédait qui lui paraissaient les moins décontractés. Une chemise noire dont il avait retroussé les manches à cause de la chaleur (et qui allaient donc être toutes froissées), un pantalon beige droit, tout simple et des chaussures noires, tout aussi simples.
Mais Oscar ne devait pas rêvasser, il devait répondre.
« Ah ! Ah ! Ah ! Mais voilà qui explique tout ! »
Tout quoi ? Cela, seul Oscar pouvait le savoir.
« Pardonnez-moi de vous déranger en plein travail. En fait, je me suis perdu. Ah ! Ah ! C’est stupide, non ? Je cherche la salle d’audition. Pourriez-vous me l’indiquer, s’il vous plait ? »
Le mécanicien regarda Oscar, un instant consterné. Puis il reprit son air menaçant.
« La salle d’audition, hein ? »
L’homme viril avait parlé d’un ton narquois. Saloperie de musiqueux ! Comment osait-il descendre dans la salle des machines ? Il était là pour les narguer, le mécanicien était prêt à le parier. Foutus artistes. Ces freluquets se pavanaient là-haut, dans le luxe, pendant qu’eux trimaient en bas. Mais cela ne leur suffisait pas. Maintenant, ils devaient descendre pour montrer leur supériorité intellectuelle aux bouseux qu’ils étaient. Ils étaient donc une sorte de spectacle distrayant. Le blondinet gardait son sourire…
« Oui, la salle d’audition ! »
Le sourire d’Oscar se fit hésitant, comme s’il réfléchissait.
« Euh… Est-ce que par hasard je… J’aurais oublié de vous dire que c’était la salle d’audition que je cherchais ? »
Merde alors, il était franc ! Le mécanicien se sentit tout nu, fragile comme un bébé. Il avait perdu son air menaçant et il n’arrivait pas à remettre la main dessus. Saloperie d’air menaçant ! Ça foutait toujours le camp quand on en avait le plus besoin !
Complètement ahuri, le mécanicien ne pu que balbutier :
« Non, pas du tout, c’est juste que… Vous continuez tout droit, vous sortez de la salle des machines et vous prenez à droite dans le couloir. Vous allez jusqu’au bout du couloir et vous tournez encore à droite. Puis, la première porte à gauche est celle d’un ascenseur. Vous l’empruntez pour aller au niveau +3. C’est facile, c’est le dernier niveau. Une fois là-haut… Attendez que je me souvienne… Oui. Vous prenez à gauche dans le couloir et normalement, vous devriez arriver sur la porte de la salle d’audition. Oui, c’est bien ça. ‘Voyez ? C’est pas bien compliqué… Vous continuez. Droite, au bout du couloir, droite, première porte à gauche, niveau +3, gauche et vous y êtes. Ça ira ? »
En voyant l’air égaré du petit jeune homme, le mécanicien viril se surprit à être inquiet de savoir s’il arriverait à s’y retrouver. Bordel ! Il s’en souviendrait toute sa vie… Il avait été aimable avec une saleté de musiqueux.
« Oui… Oui, je crois que j’ai compris, cette fois… »
Mais en réalité, Oscar n’en était pas si sûr. Mais il ne pouvait pas lui demander de répéter. Il avait peur de l’exaspérer. Le monsieur viril lui avait si gentiment répété ses explications de manière simple et concise ! Tant pis… Oscar se débrouillerait. Il finirait bien par la trouver cette salle d’audition.
« Je vous remercie ! Vous êtes très aimable, Monsieur !
- Pas d’quoi. »
Et l’homme viril de la salle des machines s’en retourna à son boulon (ou à sa vis), perturbé à vie.
Tandis qu’Oscar passait la porte de sortie de la salle des machines…
Il était dans le couloir. Là, c’était facile, il s’en souvenait très bien ! Il devait aller à… À droite ou à gauche ? Non, en fait Oscar ne s’en souvenait plus du tout. Il resta planté dans le couloir et il croisa les bras. Il se mit à tapoter ses lèvres du doigt d’un air pensif.
Ah ! Et puis zut ! Si Oscar n’arrivait même pas à se souvenir des indications qu’on lui donnait, Ricard, lui, avait déjà une très bonne idée de la disposition des lieux, à force de crapahuter à droite, à gauche et à force d’entendre les explications des gens qu’ils rencontraient.
Le furil sauta de l’épaule d’Oscar avec un pépiement agacé. Il se mit à courir dans le couloir en prenant à droite. Oscar s’élança à sa suite. Non pas parce qu’il avait peur qu’il s’enfuit, mais bien parce qu’il comprenait que le petit animal savait où trouver la salle d’audition. Déployant toute sa puissance et son agilité, le petit prédateur fonçait à travers les couloirs et sautait joyeusement pour actionner les systèmes d’ouverture des portes (qui n’avaient pas de secret pour lui, Ricard adorait ouvrir les portes) et les commandes de l’ascenseur.
Enfin, Ricard s’arrêta devant une porte en pépiant joyeusement. Oscar le rejoignit, essoufflé mais content de sa course et d’être arrivé à destination. C’était agréable de courir.
Mais soudain, Oscar se sentit bête. Il venait pour passer une audition pour devenir le flûtiste des Synthetic Dreams et il arrivait essoufflé ! Idiot d’Oscar !
Mais il entra tout de même, tout sourire.
« Bonjour ! Pardonnez-moi, je suis en re… »
Il n’y avait personne. Pas d’examinateur ulcéré qui attendait depuis des heures. Peut-être qu’il arrivait trop tard et que l’examinateur était parti. Oh ! Non ! Pourvu que non !
Mais Oscar ne perdit pas espoir. Il allait attendre ici et quelqu’un finirait bien par passer et lui expliquer ce qu’il pouvait encore faire pour passer son audition. Machinalement, il leva son bras gauche pour regarder sa montre. Elle n’y était pas. L’avait-il oubliée ? Perdue ? Non, vendue depuis longtemps, se rappela-t-il.
Quelques minutes passèrent. Après tout, il était possible qu’Oscar s’était trompé d’heure et qu’il était un peu en avance. Il prit une chaise et s’assit. Il attendit.
[…]
Lorsque la porte de la salle d’audition s’ouvrit, cela faisait longtemps qu’Oscar jouait de la flûte traversière, que la mallette noire gisait sur le sol, ouverte, qu’il était assis en tailleur sur sa chaise et que Ricard sautait joyeusement et inlassablement d’un genou d’Oscar à l’autre. Même si Oscar n’avait rien dérangé, tout cela donnait une agréable impression de désordre.
Oscar chantait l’hyperespace. Il allait de bonds en bonds dans l’espace sans couleur, sans odeur ni chaleur, il dépassait les univers foisonnants à une vitesse vertigineuse, il trompait l’espace et le temps, les battait de vitesse en riant avec malice. Il chantait l’hyperespace et Ricard aimait ça.
[HJ : Petite explication : Oscar s’est trompé d’heure et il était en avance de quatre heures. Il a perdu deux heures à chercher son chemin et il attend deux heures dans la salle d’audition. Voilà. Rien de bien surprenant, après tout. =D Le topic est pour Perry à la base, mais en l'attendant, n'importe qui qui passerait dans le coin peut venir...
Et pour avoir une idée du genre de morceau que joue Oscar, j’écoutais Journey on the Waves of Time en même temps.]