Chalala, chalalan (au secours, mon personnage me possède, c'est horrible! XD), voici la première partie de la fifiche de Jan, qui permet d'introduire le personnage. La suite dès que possible, promis!^^
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Le vaisseau de contrebandiers Mirage tourbillonnait et plongeait sans cesse avec l’énergie du désespoir pour essayer de semer l’appareil qui l’avait pris en chasse. Virant sur l’aile, le modeste transporteur en fuit espéra se dégager un couloir de sortie, mais son poursuivant avait prévu son coup et une multitude de décharges énergétiques noyèrent l’espace là où il s’apprêtait à plonger. Au dernier instant, le pilote fit lever le nez à son engin et le contrebandier bondit au-dessus des lasers, se roussissant la coque au passage. L’homme était habile, très habile, mais ça ne le sauverait pas ; et au fond de lui, il le savait
Quand ce type souriant était venu lui proposer une affaire qu’on ne pouvait refuser, il était tout de suite tomber dans le panneau. Comme toujours, l’appât du gain avait été le plus fort et comme toujours, il se retrouvait dans la mouise jusqu’au cou. Pourtant, il aurait dû s’en douter : il ne le sentait pas, ce client, avec son air aimable qui ne quittait jamais sa figure et ses mouvements maniérés ! Mais quand on était dans une mauvaise passe, on ne pouvait que tenter le tout pour le tout, surtout dans une telle branche. Après avoir convoyé une demi-douzaine de pauvres bougres qui allaient servir d’esclaves à un quelconque petit seigneur pirate qui se croyait plus important qu’il ne l’était, le carnet d’activités du contrebandier n’avait jamais été aussi peu rempli. Les rumeurs se répandaient plus vite qu’on ne le croyait dans ce milieu, et de nombreux clients n’appréciaient guère de faire appel aux services d’un type qui avait un jour livré des êtres vivants à la pâture d’un esclavagiste en herbe. Mais là aussi, la paye avait été bonne, et là encore il n’avait pas réfléchi plus loin qu’un nez de furil.
Aussi, le jour où monsieur sourire s’était pointé dans ce bar sur Troie pour lui proposer une affaire, autant dire que l’homme avait sauté sur l’occasion ! Cela faisait des mois qu’il devait se rabaisser à effectuer des petits boulots de maintenance pour survivre, et une offre de transport comme celle-ci était une manne providentielle. Sauf qu’il s’était fait couillonné comme c’était pas permis. Et que maintenant, il était la cible d’une frégate des forces de défense du Cercle qui n’avait décidemment rien de mieux à faire qu’à lui coller au train comme une adolescente nubile enamourée de son professeur de philosophie préféré.
L’autre inconvénient, c’était que la dite frégate ne semblait pas décidée à l’arraisonner comme cela se faisait dans ces cas-là ; non, elle voulait l’abattre. Le vaporiser. L’effacer de la galaxie comme une rature dans la marge de l’univers. En faire de la bouillie pour cryosaures. Merde, il n’avait même pas eu droit à un avertissement ou à un coup de semonce ! Il devait sa survie à ses dons de pilotage innés qui lui avaient permis d’éviter le premier coup porté par la frégate qui s’était soudain matérialisée dans son champ d’action même. C’est ce qui avait permis à l’homme de comprendre que l’autre enfoiré s’était payé sa tête et l’avait vendu.
Mais même plongé dans le feu de l’action, le contrebandier ne pouvait s’empêcher de réfléchir plus loin : il y avait un truc qui ne collait pas. En général, les navires des forces de défense du Cercle ne tiraient pas à vue sur le contrebandier, présumé ou non, sans tenter un contact radio au préalable. Procéduriers comme étaient les officiers supérieurs, les équipages suivaient cet ordre à la lettre. Et bien, pas de bol pour l’homme en fuit ; aujourd’hui, il n’était pas tombé sur des zélés du code mais sur des gus qui semblaient ravis de s’entraîner en faisant un carton sur son pauvre Mirage. Non, c’était vraiment pas juste… Ce dernier n’était nullement assez armé pour tenir tête à une frégate, et ne possédait pas le blindage d’un vaisseau de guerre. Tout ce que le pilote pouvait espérer, c’était que ses fichus boucliers tiennent le coup, et que sa rapidité lui sauve la mise. Mais la frégate avait la détestable manie de sembler prévoir chacune de ses actions, et découvrir qu’il avait un mouchard à bord n’aurait pas surpris notre contrebandier ; dans l’état actuel des choses où sa vie ne tenait qu’à un fil, il se sentait un peu blasé…
Ce qui ne l’empêcha pas de bondir de surprise quand sa console de commandes pépia joyeusement, lui annonçant une communication. Sa langue passant sur ses lèvres, l’homme appuya sur la touche de réception, et un visage dont les traits fins et délicats trahissaient une origine shitennô apparut sur l’écran de bord. Encadré par des cheveux noirs bien plus long que le règlement l’exigeait habituellement sur un vaisseau de la flotte, la tête de l’officier –car il était vêtu comme tel- sembla s’approcher, comme curieuse. Elle souriait, de ce sourire innocent qui avait mis l’homme tant mal à l’aise dans ce bar sur Troie.
« Putain de merde, à quoi vous jouez ? »
« Chalala, chalalan… » chantonna la voix de son interlocuteur. « Allons, allons, ne jurez pas mon ami. Ce n’est pas très poli. Surtout quand je viens jouer avec vous si gentiment ! »
« Fils de… »
« T t t t, n’avilissez pas votre jolie bouche. Moi qui croyais qu’on s’était bien entendus… »
Le sourire de l’étrange personnage laissa place à une profonde tristesse, et ses lèvre s’étaient agencée de manière presque boudeuse.
« Ca, c’était avant que vous essayiez de me descendre ! »
« Je savais que vous réagiriez ainsi. C’est dommage. » Puis il sourit à nouveau, comme s’il s’apprêtait à inviter le contrebandier boire un verre entre vieux amis au tripot du coin. « Je vous aimais bien, vraiment. Et vos talents de pilotes… Woaw ! » Il s’était exclamé comme un gosse ravi devant les acrobaties d’une escadrille de chasseurs, et l’instant d’après son visage prit un air sérieux et grave que l’homme n’aurait jamais soupçonné chez ce type.
« Malheureusement, vos actes se sont montrés contraires à mes convictions. Vous allez donc mourir. »
« Attendez, si vous parlez de ce transport d’esclaves, c’est… »
Mais l’autre avait coupé la communication. Jurant entre ses dents, le pilote fit le tour de ses senseurs et calculait frénétiquement un nouveau cap de sortie quand l’enfer se déchaîna.
* * *
Sur le pont de la frégate Sélène, le commodore des forces de défense du Cercle Jan Sanada se laissa aller dans son fauteuil de commandement et flatta l’encolure du canidé à l’épaisse fourrure qui se tenait à ses côtés. A travers la verrière du pont, loin devant eux, les dernières volutes de l’explosion qui avait mis fin de manière définitive à la carrière du Mirage et de son pilote se dissipaient dans l’espace.
Un court instant, Sanada parut pensif tandis qu’il contemplait maintenant l’intérieur d’un petit médaillon qu’il portait ceint autour du cou. Puis il le laissa retomber sur sa poitrine et son regard scruta la fosse de contrôle du vaisseau, où tous ses hommes se félicitaient d’avoir effacé du Cercle un nouvel individu sans scrupules. Retrouvant son éternel sourire, Jan salua en retour son bosco, qui avait levé le pouce à son égard en signe de victoire, et le métis shiteenô pencha la tête pour se plonger dans les yeux dorés de son animal, qui avait posé la tête sur les genoux du commodore pour quémander une caresse. De l’homme si froid l’instant où il avait ordonné la destruction de l’appareil du contrebandier ne subsistait rien. Sur le fauteuil, il n’y avait qu’un homme de même pas trente ans, occupés à jouer avec ce qui ressemblait à un chien, et il émanait de cette homme plus de paix que chez nul autre.
Et hop, vilà pour l'introduction du personnage! Mais comment un tel individu va-t-il se retrouver bosco sur Pandore, la vivenef des contrebandiers? Et bien, euh... Dès que j'aurai imaginé la suite, qui devrait arriver d'ici peu. :kao4:
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Le vaisseau de contrebandiers Mirage tourbillonnait et plongeait sans cesse avec l’énergie du désespoir pour essayer de semer l’appareil qui l’avait pris en chasse. Virant sur l’aile, le modeste transporteur en fuit espéra se dégager un couloir de sortie, mais son poursuivant avait prévu son coup et une multitude de décharges énergétiques noyèrent l’espace là où il s’apprêtait à plonger. Au dernier instant, le pilote fit lever le nez à son engin et le contrebandier bondit au-dessus des lasers, se roussissant la coque au passage. L’homme était habile, très habile, mais ça ne le sauverait pas ; et au fond de lui, il le savait
Quand ce type souriant était venu lui proposer une affaire qu’on ne pouvait refuser, il était tout de suite tomber dans le panneau. Comme toujours, l’appât du gain avait été le plus fort et comme toujours, il se retrouvait dans la mouise jusqu’au cou. Pourtant, il aurait dû s’en douter : il ne le sentait pas, ce client, avec son air aimable qui ne quittait jamais sa figure et ses mouvements maniérés ! Mais quand on était dans une mauvaise passe, on ne pouvait que tenter le tout pour le tout, surtout dans une telle branche. Après avoir convoyé une demi-douzaine de pauvres bougres qui allaient servir d’esclaves à un quelconque petit seigneur pirate qui se croyait plus important qu’il ne l’était, le carnet d’activités du contrebandier n’avait jamais été aussi peu rempli. Les rumeurs se répandaient plus vite qu’on ne le croyait dans ce milieu, et de nombreux clients n’appréciaient guère de faire appel aux services d’un type qui avait un jour livré des êtres vivants à la pâture d’un esclavagiste en herbe. Mais là aussi, la paye avait été bonne, et là encore il n’avait pas réfléchi plus loin qu’un nez de furil.
Aussi, le jour où monsieur sourire s’était pointé dans ce bar sur Troie pour lui proposer une affaire, autant dire que l’homme avait sauté sur l’occasion ! Cela faisait des mois qu’il devait se rabaisser à effectuer des petits boulots de maintenance pour survivre, et une offre de transport comme celle-ci était une manne providentielle. Sauf qu’il s’était fait couillonné comme c’était pas permis. Et que maintenant, il était la cible d’une frégate des forces de défense du Cercle qui n’avait décidemment rien de mieux à faire qu’à lui coller au train comme une adolescente nubile enamourée de son professeur de philosophie préféré.
L’autre inconvénient, c’était que la dite frégate ne semblait pas décidée à l’arraisonner comme cela se faisait dans ces cas-là ; non, elle voulait l’abattre. Le vaporiser. L’effacer de la galaxie comme une rature dans la marge de l’univers. En faire de la bouillie pour cryosaures. Merde, il n’avait même pas eu droit à un avertissement ou à un coup de semonce ! Il devait sa survie à ses dons de pilotage innés qui lui avaient permis d’éviter le premier coup porté par la frégate qui s’était soudain matérialisée dans son champ d’action même. C’est ce qui avait permis à l’homme de comprendre que l’autre enfoiré s’était payé sa tête et l’avait vendu.
Mais même plongé dans le feu de l’action, le contrebandier ne pouvait s’empêcher de réfléchir plus loin : il y avait un truc qui ne collait pas. En général, les navires des forces de défense du Cercle ne tiraient pas à vue sur le contrebandier, présumé ou non, sans tenter un contact radio au préalable. Procéduriers comme étaient les officiers supérieurs, les équipages suivaient cet ordre à la lettre. Et bien, pas de bol pour l’homme en fuit ; aujourd’hui, il n’était pas tombé sur des zélés du code mais sur des gus qui semblaient ravis de s’entraîner en faisant un carton sur son pauvre Mirage. Non, c’était vraiment pas juste… Ce dernier n’était nullement assez armé pour tenir tête à une frégate, et ne possédait pas le blindage d’un vaisseau de guerre. Tout ce que le pilote pouvait espérer, c’était que ses fichus boucliers tiennent le coup, et que sa rapidité lui sauve la mise. Mais la frégate avait la détestable manie de sembler prévoir chacune de ses actions, et découvrir qu’il avait un mouchard à bord n’aurait pas surpris notre contrebandier ; dans l’état actuel des choses où sa vie ne tenait qu’à un fil, il se sentait un peu blasé…
Ce qui ne l’empêcha pas de bondir de surprise quand sa console de commandes pépia joyeusement, lui annonçant une communication. Sa langue passant sur ses lèvres, l’homme appuya sur la touche de réception, et un visage dont les traits fins et délicats trahissaient une origine shitennô apparut sur l’écran de bord. Encadré par des cheveux noirs bien plus long que le règlement l’exigeait habituellement sur un vaisseau de la flotte, la tête de l’officier –car il était vêtu comme tel- sembla s’approcher, comme curieuse. Elle souriait, de ce sourire innocent qui avait mis l’homme tant mal à l’aise dans ce bar sur Troie.
« Putain de merde, à quoi vous jouez ? »
« Chalala, chalalan… » chantonna la voix de son interlocuteur. « Allons, allons, ne jurez pas mon ami. Ce n’est pas très poli. Surtout quand je viens jouer avec vous si gentiment ! »
« Fils de… »
« T t t t, n’avilissez pas votre jolie bouche. Moi qui croyais qu’on s’était bien entendus… »
Le sourire de l’étrange personnage laissa place à une profonde tristesse, et ses lèvre s’étaient agencée de manière presque boudeuse.
« Ca, c’était avant que vous essayiez de me descendre ! »
« Je savais que vous réagiriez ainsi. C’est dommage. » Puis il sourit à nouveau, comme s’il s’apprêtait à inviter le contrebandier boire un verre entre vieux amis au tripot du coin. « Je vous aimais bien, vraiment. Et vos talents de pilotes… Woaw ! » Il s’était exclamé comme un gosse ravi devant les acrobaties d’une escadrille de chasseurs, et l’instant d’après son visage prit un air sérieux et grave que l’homme n’aurait jamais soupçonné chez ce type.
« Malheureusement, vos actes se sont montrés contraires à mes convictions. Vous allez donc mourir. »
« Attendez, si vous parlez de ce transport d’esclaves, c’est… »
Mais l’autre avait coupé la communication. Jurant entre ses dents, le pilote fit le tour de ses senseurs et calculait frénétiquement un nouveau cap de sortie quand l’enfer se déchaîna.
* * *
Sur le pont de la frégate Sélène, le commodore des forces de défense du Cercle Jan Sanada se laissa aller dans son fauteuil de commandement et flatta l’encolure du canidé à l’épaisse fourrure qui se tenait à ses côtés. A travers la verrière du pont, loin devant eux, les dernières volutes de l’explosion qui avait mis fin de manière définitive à la carrière du Mirage et de son pilote se dissipaient dans l’espace.
Un court instant, Sanada parut pensif tandis qu’il contemplait maintenant l’intérieur d’un petit médaillon qu’il portait ceint autour du cou. Puis il le laissa retomber sur sa poitrine et son regard scruta la fosse de contrôle du vaisseau, où tous ses hommes se félicitaient d’avoir effacé du Cercle un nouvel individu sans scrupules. Retrouvant son éternel sourire, Jan salua en retour son bosco, qui avait levé le pouce à son égard en signe de victoire, et le métis shiteenô pencha la tête pour se plonger dans les yeux dorés de son animal, qui avait posé la tête sur les genoux du commodore pour quémander une caresse. De l’homme si froid l’instant où il avait ordonné la destruction de l’appareil du contrebandier ne subsistait rien. Sur le fauteuil, il n’y avait qu’un homme de même pas trente ans, occupés à jouer avec ce qui ressemblait à un chien, et il émanait de cette homme plus de paix que chez nul autre.
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Et hop, vilà pour l'introduction du personnage! Mais comment un tel individu va-t-il se retrouver bosco sur Pandore, la vivenef des contrebandiers? Et bien, euh... Dès que j'aurai imaginé la suite, qui devrait arriver d'ici peu. :kao4:
Dernière édition par le Mar 5 Fév 2008 - 17:12, édité 1 fois