par Niorun Ynglingar Ven 6 Mar 2009 - 16:21
Une fois le patient profondément endormi et que Niorun fut certaine qu'il ne risquait plus rien avec les calmants qu'on lui administrés, elle poussa un soupir en fermant les yeux. Dans quoi s'était-elle laissée entraîner ?! Pourquoi avait-elle accepté de l'aider ?! Elle n'avait rien à voir avec ce garçon, alors pourquoi s'était-elle sentie obligée de lui venir en aide ? Elle ne savait strictement rien de sa vie, alors pourquoi était-elle certaine de son innocence ?
*Parce que tu n'es qu'une idiote...* s'insulta Niorun mentalement.
La jeune femme se donna mentalement une gifle et ouvrit les yeux. Devant elle, le jeune homme dormait paisiblement dans les draps blancs du lit de l'infirmerie. Force était de constater qu'il était très attendrissant. Très loin de la vision du meurtrier qu'on l'accusait d'être. Niorun se retint de sourire doucement en regardant le joli visage du jeune homme.
*Ressaisi toi, merde !*
Allons bon, quand Niorun ne se disait pas qu'elle devrait laisser ce garçon se débrouiller tout seul, elle tombait sous son charme.
*Ça promet...*
Soupirant une nouvelle fois, Niorun fit volte-face, leva la tête, redressa les épaules et partit de la petite pièce pour rejoindre l'infirmerie.
"Docteur !" l'intercepta l'un des deux agents de police en se dirigeant droit sur elle.
Ni une ni deux, Niorun referma vivement la porte et resta devant comme pour barrer le passage.
"Ynglingar. Docteur Ynglingar, répéta t-elle pour la quatrième fois.
-Si vous voulez. Pouvons nous voir le patient à présent ?"
Sous le ton poli de l'homme se cachait non pas une demande, mais un ordre. Ca n'empêcha pas la jeune femme de les regarder de haut.
"Non. Il est assez mal en point.
-Vous venez de lui parler !
-Il a réussit à prononcer quelques mots qui se résumaient à baragouinage incompréhensible et j'ai tenté de lui expliquer où il était pour le rassurer, mais je ne suis pas certaine qu'il m'ait entendue.
-Très bien... Notre patience a des limites. Quand pouvons nous espérer le voir ?!
-Pas avant plusieurs heures.
-Plusieurs heures ?! Vous vous fichez de moi ?!
-Monsieur l'agent, je ne doute pas de vos capacité de guérison exceptionnelle et de votre immunité à toutes les substances dangereuses qu'on pourrait vous administrer, mais sachez qu'un individu de consistance normale ne peut pas résister à de tels mélanges de drogues sans rester un bon moment entre la vie et la mort ! Alors vous serez assez aimable de me laisser m'occuper de le garder en vie. Ensuite vous pourrez lui poser toutes les questions que vous voudrez."
Le policier ne parut pas satisfait du tout qu'une dame lui tienne tête de cette façon, et il regarda son collègue, qui haussa les épaules.
"Très bien... articula t-il doucement. Et maintenant, que faisons nous ?!
-Vous n'allez certainement pas rester ici.
-Pardon ?!
-Attendez-moi."
L'agent fut sur le point d'exploser en entendant Niorun lui parler ainsi, mais son collègue posa une main sur son épaule pour le calmer. Pendant ce temps, Ni partit chercher un communicateur dans son bureau. Là, elle appela le bosco, Shannel, et lui expliqua un peu la situation : "J'ai deux policiers à occuper. Deux policiers : 4 bottes, deux blaster, un cerveau, si tu vois ce que je veux dire...". Par bonheur, Shannel annonça qu'elle arrivait immédiatement (Ce n'était pas comme si Niorun avait pu demander aux deux agents de trouver par eux mêmes le bosco...) et Ni repartit à l'infirmerie.
"Le bosco va arriver." dit-elle sans l'ombre d'un sourire.
Les policiers ne semblaient pas plus heureux que tout à l'heure de devoir obéir de cette façon, mais Ni les ignora royalement et partit faire son boulot sans se préoccuper d'eux. Alors qu'elle auscultait un militaire qui était arrivé le matin avec une intoxication alimentaire, Shannel arriva, lui adressa un clin d'œil et emmena les deux agents avec des sourires séduisants et des balancements de hanches qui semblèrent dérider les deux hommes rapidement.
Ravie d'être débarrasser d'eux, Niorun se promit d'aller remercier Shannel aussi vite que possible.
Quelques heures et six patients plus tard, l'infirmerie était bizarrement calme. Une heure de creux, avait dit un infirmier qui en avait profité pour aller manger un morceau. Niorun était allé plusieurs fois vérifié si son patient menotté était toujours envie et avait constaté qu'il dormait toujours profondément. Néanmoins, de nouveau, elle se dirigea vers la petite chambre où il se trouvait. Lentement, elle s'approcha du lit, vérifia les courbes qu'on lisait sur les écrans qui contrôlaient son état et se pencha vers lui. Elle sursauta brusquement : il avait les yeux ouverts.