Vivenef

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

5 participants

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Erylianen Noerya
    Erylianen Noerya
    Médecin-chef de bord - Pandore


    Nombre de messages : 118
    Localisation actuelle : Pandore
    Mission actuelle : /
    Couleur RP : #e78640
    Multi-comptes : Hazel ¤ Eryl ¤ Eilaire ¤ Elyès ¤ Ephram ¤ Norah ¤ Thomas ¤ Sarah
    Date d'inscription : 04/08/2007

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Erylianen Noerya Mar 15 Avr 2008 - 1:01

    Il fallait croire que quand on venait à l’infirmerie, ce n’était pas seulement pour se faire soigner, avoir quelques médicaments et sortir, tout sourire… Non, déjà, sur Pandore, on pouvait d’avance retirer le « tout sourire », c’était pas trop le genre de la maison… enfin, de la nef. Bref. Mais ce qui était le plus étonnant, c’est que les hostilités dans l’infirmerie continuaient… et sans qu’Eryl y soit pour quelque chose.

    Soit, finalement, c’était l’équipage entier qui avait décidé d’un commun accord et sans que le médecin soit au courant que l’infirmerie serait un lieu… Disons convivial où l’on s’en balancerait des vertes et des pas mûres, soit c’était juste un lieu maudit. Konrad avait décidé de continuer sur sa lancée avec Frigg et cette dernière qui était pourtant toujours d’un stoïcisme assez impressionnant (point de vue d’Eryl, rappelons le) commençait à elle aussi répondre. Oui, maintenant, c’était certain, Eryl savait d’où ça venait…

    Lieu maudit.

    Mais il n’empêchait que le gamin restait tout de même interdit : on se disputait dans l’infirmerie, avec lui à juste quelque mètre, et pourtant, ce n’était même pas sa faute (enfin, pas directement)… Si c’était pas malheureux ça. Encore que la réponse de Frigg ne manquait pas de répondant… s’en était drôle.

    Bon, ce n’était pas tout ça, il y avait une infirmerie à gérer ! Ce fut très docilement que Frigg décida de s’asseoir. Ça, le médecin ne s’y attendait pas… Il se serait plus attendu à quelque chose genre « pendant que j’attends, ça se répare pas tout seul, je reviendrais plus tard » ou « bon, je reviendrais plus tard » qui revient peut-être à dire la même chose, certes, mais vraiment, il croyait tellement fort à ce genre de réponse qu’il n’avait même pas réfléchi à ce qu’il puisse y avoir une autre solution.

    Il parvint malgré sa surprise à garder une mine composée et fit face à Frigg pendant que celle ci disait quelque chose. Oui, au fond, leurs deux boulots étaient à peu près identiques. Si ce n’était que lui, c’était de l’organique et qu’elle, c’était du mécanique. Il ravala tout les arguments qu’il avait à présent préparé pour la maintenir dans l’infirmerie, haussa les épaules et commença :

    « Ton boulot, c’est de maintenir cette Vivenef en état, mon boulot, c’est de te maintenir en état pour. »

    Eryl prit une grande inspiration. Autant lui annoncer toute suite la couleur, à la mécano, bien qu’il y ait des chances que ça ne lui plaise pas… encore que ! Elle s’était montrée docile pour ça, elle pourrait peut-être… Et de toute façon, c’était lui le plus proche de la porte et il aurait bien assez de réflexe pour la fermer avant que Frigg ne s’en aille, c’était certain. Mais qui sait ? Elle pourrait être raisonnable… Par précaution, il fourra une main dans sa poche, l’air de rien, et commença à saisir du bout des doigts la carte pour fermer la portes. Les autres patients ? Pas grave. Eryl fit de Frigg sa priorité (au niveau des soins, précisons le).

    Ah, il y avait Tallulah aussi, mais à part cette étrange apnée, elle ne semblait pas plus mal que ça. Et puis, elle était dans l’infirmerie, pas de soucis pour les soins donc.

    Ainsi, autant prendre une voix calme, certes, mais légèrement sèche et avec une pointe d’autorité pour pas qu’il y ait de malentendu.

    « Contrairement à une entité mécanique, t’as besoin de repos… Si tu le fais pas, tu… fonctionneras mal. Je vais te soigner tes mains et ton cou, regarder où tu aurais besoin ailleurs, tu prendras un repas correct et enfin : tu iras dormir. Et c’est pas une suggestion.»

    Bravo l’explication… Des arguments, des arguments, vite !

    « Car sans ça tu n’arriveras plus à faire de réparations correctes, tu finiras par t’effondrer de fatigue comme une larve et avec de la chance, ce sera à ce moment là que Pandore aura besoin de toi. Mais tu pourras rien faire, car tu seras dans les pommes.»

    Bon, pour le tact, on repassera… Encore que le médecin y était aller doucement : il n’avait même pas encore parlé des risques qu’il y avait à ce balader sans prendre soin de son hygiène. Il ferrait ça à un autre moment.

    Il fut distrait quelque minute par la commandante qui lui lança quelque chose en sa direction. C’était orange… Assez étrangement, il réussit à la rattraper sans aucun souci ou autre catastrophe usuelle qui le caractérisait pourtant.

    Beark ! C’était orange et mou… Mais c’était… une clémentine. On venait de lui donner une clémentine. Au cas où il en aurait besoin… Il rumina un léger :

    « C’est plutôt d’un infirmier dont j’ai besoin, là.. »

    Mais ne le dit pas suffisamment fort pour qu’Erwyn puisse l’entendre… Dans sa tête, il entendait une petite voix, qui ressemblait étrangement à celle d’Andrea d’ailleurs, ajouter « ou de quelques centimètres ! » et encore une autre dire « ou de quelques années ! » il secoua la tête espérant que ces voix là se taisent. Enfin bon, offrir une clémentine, c’était quand même… gentil… Ainsi dit-il d’une petite voix :

    « Merci… »

    Et la commandante décida de prendre la poudre d’escampette, comme le Caméléon, lui disant qu’il la rejoindrait quand il aurait finit. Ah mais oui, mais où ? La voix du rouquin raisonnait encore un peu dans sa tête, ainsi réagit-il sur le coup, passant sa tête par l’encadrement de la porte et se décida à crier :

    « Fais gaffe à ce que tu diras à Andrea ! Et aussi à ce qu’il te dira ! Et si tu croises le caméléon… ! »

    Mais trop tard : elle était bien partit. Eryl soupira.

    « Arf, flute »

    Il se retourna de nouveau vers Tallie, observant d’un œil cette clémentine trop molle, l’air méfiant. Qu’est-ce qu’une clémentine trop molle ?

    « Elle nous offre ces aliments pourris maintenant ? Et elle se barre alors qu’elle pourrait donner un coup de main… Ah bah bravo la commandante, on prend soin de son équipage à ce que je vois » rumina-t-il.

    Bon, pas grave, il posa la clémentine un peu plus loin et tenta de ne pas faire attention aux belles pirouettes que semblait vouloir faire le lieutenant tactique. Chemise assez longue ou pas, un accident est si vite arrivé... Ainsi prit-t-il soin de se placer entre Tallie et le lieutenant, se retrouvant par la même occasion dans la trajectoire du lieutenant qui s’appuya sur sa tête. Eryl se laissa faire et d’un coup, il se mit à être tout sourire et ria :

    « Ooooh ! Ça alors, un nain ! Ah, mais il est si petit que je ne l’avais pas vu ! Et quand j’ai remarqué quelque chose, j’ai cruuuut que c’était une table ! Pour être si petiiiit ! »

    ça va, il avait de l’entraînement avec Andrea…

    « ah, mais flûuuuuute, c’est notre médecin de bord ! Ah, zut, vraiment désolé Eryl ! »

    Et se retenant de foutre un coup de pied bien placé au lieutenant ( Suture ou ailleurs) il répondit d’une voix fortement énervée, les dents serrées :

    « Ah, mais c’est pas grave ! ! Ne t’inquiète pas pour ça, voyons ! »

    Malédiction sur lui pour des générations.

    Enfin bon, le lieutenant avait de nouveau des vêtements, c’était déjà ça…

    « Miracle » lâcha Eryl d’une voix lasse…

    Apparemment, le lieutenant en voulait toujours aux macarons et s’évertuait à vouloir qu’on lui en passe. Ah ça, Eryl lui en aurait bien envoyé quelque un à la figure, des macarons, mais non, il se retint. Peut-être parce qu’un médecin ne doit pas violenter ces propres patients… ou parce que naturellement, il n’était pas pourvu d’une grande force… Ou peut-être encore parce que si par miracle il lui infligeait la moindre petite blessure, tout naturellement, il faudrait ensuite qu’il la soigne (le complexe du médecin)… Ainsi resta-t-il de marbre.

    Il tenta aussi de rester calme et zen même en se recevant quelques coups de canne de la part de Konrad. Mais définitivement : le calme et lui n’étaient pas fait pour s’entendre.

    « Bordel, mais tu vas arrêter, oui ? Ou sinon, y’a deux autres trucs qui risquent de croustiller mieux que n’importe quel macaron ! »

    Intérieurement et en même temps, Eryl passait en revue toute la liste de médicament infect, désinfectant douloureux et laxatif inodore et incolore qui lui restait en réserve et les marqua comme réservé pour le lieutenant tactique. Excellente tactique que d’énerver un médecin, ah, ça oui. Sa vengeance, il l’aurait un jour ! Mais tandis qu’il ruminait quelques sombre pensées, le lieutenant l’avait saisit, son macaron, et l’avalait goulûment, et surtout, Tallie s’était relevée et semblant avoir du mal à tenir sur ces jambes, elle lui avait attrapé le poignet.

    Ou du moins, c’est comme ça que le médecin voyait la chose.

    Il soupira un instant et aussitôt sa colère s’apaisa un peu. Bon, il n’était pas de bonne humeur non plus, mais bon.

    « Bon, c’est qu’t’as du mal à marcher ? Aller, vient, j’vais t’aider au moins » finit-il une pointe de lassitude dans la voix.

    Il attrapa à son tour le bras de Tallie et le passa (innocemment) au-dessus de ses épaules (et sans aucune arrière pensé) et passa son bras autour de la taille de la jeune fille ( avec la volonté pure d'aider...). Il marqua une pause quand il entendit la voix d’Erwyn s’élever dans les hauts parleurs. C’était quoi encore cette histoire ? Mars n’était pas le coin le plus touristique du Cercle pourtant…

    Ça sentait mauvais. Ça sentait très mauvais.

    Konrad fit sa petite remarque, ce à quoi Eryl répondit :

    « Si tu pouvais avoir raison ne serais-ce qu’une seule fois dans ta vie, pries pour que ce soit maintenant. »

    Comme une sentence finale, la voix d’Erwyn se fit de nouveau entendre et Eryl sera les dents.

    « Merde. »

    S’en suivit le moment où tout le monde attend, où tout le monde réalise. Pour le jeune médecin, ça signifiait qu’il devait mettre l’infirmerie en état pour pouvoir traiter des urgences, ça signifiait aussi qu’Oliver allait devoir rappliquer vite fait… Non, si l’infirmier dormait, il dormirait encore un peu. Autant qu’il ait le plus de repos possible au moins.

    Bon, première chose à faire : se prendre un Konrad en pleine poire. Bon, non, ce n’était pas prévu, mais puisqu’il ne regardait pas où il allait celui là…

    « Ah, connard » maugréa-t-il très bas.

    Le lieutenant se rattrapa finalement, appréciant sans doute l’anesthésie encore en place et se plaignit. Eryl eut alors tout loisir de lui répondre en criant :

    « Pour une fois, on est d’accord : alors maintenant, dégage de l’infirmerie au lieu de faire le mariole ! »

    Bon, premier truc à faire, poser Tallulah… Ensuite…

    La voix d’Erwyn se fit entendre une dernière fois.

    « Oh et Lieutenant Mimir, il se pourrait que je vous envoie un peu d’aide.

    Au boulot, matelots !
    »

    Eryl eut un tilt… Frigg ! Lâchant Tallie quelque instant pas loin du lit, l’infirmerie ne faisant pas 6 km de long, le gamin se précipita vers l’interphone et appuya frénétiquement dessus. Ce fut un gars de la salle de com qui répondit :

    « C’est pour quoi ? »

    Eryl, un brin énervé répondit expressément :

    « Passe-moi la cale »

    En toute logique, Erwyn était à la cale, avec Andrea. Dans l’immédiat, il devait donc avoir une chance de l’avoir rapidement. Ou du moins, il en croisait les doigts.

    « Et on dit quoi ? fit l’employé de com, tentant de combler le temps nécessaire aux connections par une petite leçon de savoir-vivre
    - C’est urgent ! » acheva Eryl qui délibérément fit mine de ne pas saisir le sens caché de la phrase

    Finalement, une connexion établie plus tard, le médecin eut l’occasion de dire à sa guise, sans savoir que le commandant avait déjà vaqué à d’autres occupations :

    « Erwyn, bordel, Frigg n’a pas besoin « d’un peu d’aide », elle a un besoin urgent de repos ! Je la garde avec moi, que ça te plaise ou non ! »

    Enfin, je tente aurait du dire Eryl. Mais là, ce serait certainement beaucoup moins facile que tout à l’heure. Il regarda Frigg avec un air inquiet. Qu’elle tente de passer, il la ferait trébucher. Il était très fort pour ça, le lieutenant tactique pourra confirmer...

    [ Et c'est à... * roulement de tambour*
    Konrad -> Eryl -> Erwyn -> Frigg -> Tallie ]
    Anonymous
    Invité
    Invité


    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Invité Mer 11 Juin 2008 - 15:51

    « Ton boulot, c’est de maintenir cette Vivenef en état, mon boulot, c’est de te maintenir en état pour. »

    Frigg haussa juste les épaules en baissant la tête. Chacun son boulot oui.Elle écouta le médecin lui étayer une thèse avec des arguments intéressants, mais elle était bien trop fatiguée pour chercher à lui tenir tête. En plus bavarder et argumenter n'était pas vraiment son fort en fait, loin de là. Le dos vouté, l'Ase aux cornes brisées écouta la conversation qui ne noua entre Eryl et la cale, sans ciller. On l'avait sommée personnellement, elle devait aller travailler. En ce sens, elle se leva, déroulant son immense stature, manquant de se cogner au plafond de l'infirmerie, se dirigeant d'un pas lent vers la sortie, profitant un peu de l'agitation et du fait que le médecin était occupé au téléphone. C'était son travail, mais si on l'appelait, Frigg devait faire le sien. peu importait son état.Elle n'était pas là pour chômer.D'une démarche languide, la jeune femme aux allures d'homme continuait son chemin sans faire aucunement attention à personne.

    « Erwyn, bordel, Frigg n’a pas besoin « d’un peu d’aide », elle a un besoin urgent de repos ! Je la garde avec moi, que ça te plaise ou non ! »

    "Je dois y aller, on m'a appelée. Je serais en état pour faire mon travail. Le travail avant tout."

    L'Ase s'était juste arrêtée près d'Eryl pour lui dire cela. Elle était secondaire, et elle le pensait. Si elle mourait d'épuisement, au moins pourrait t'elle avec le sentiment d'avoir été utile. Elle ne pouvait pas se permettre d'être inactive. Pas maintenant. Frigg soupira, se frotta un peu le cou, touchant ses marques douloureuses qui semblaient avoir été faites par une corde... ou des câbles. Ses mains tremblaient encore un peu, mais le plus inquiétant fut quand elle se frotta la tête, touchant ses cornes. Elles semblaient friables, dans le sens ou en en frôlant une Frigg fit tomber au sol quelques dépôts de Kératine. Ses cornes partaient lentement en poussières.

    "Je dois y aller. Si je suis inactive maintenant je m'en voudrais toute ma vie."


    Et l'Ase dépressive reprit sa lente marche vers la sortie. Elle était au moins aussi tête de mule qu'Eryl, mais avec plus de sang-froid, ou de fatalisme, ou de bêtise. La décision de l'autorité ne lui plu guère, vis à vis de l'état de Pandore, mais les ordres étaient les ordres. Et peut-être que Pandore elle-même l'avait chois. C qu'elle aurait aimé être dans cette cale pour essayer de lui parler, de la rencontrer... Pandore.

    Un soupir la prit, et elle reprit la route, mais encore une fois elle marchait si lentement que quiconque n'aurait aucun mal à tenter de lui barer la route.
    Tallulah Gibb
    Tallulah Gibb
    Apprentie coq - Pandore


    Nombre de messages : 59
    Localisation actuelle : En cuisine, comme d'hab' !
    Mission actuelle : Leçon de choses avec Kiara.
    Couleur RP : #d566a7
    Multi-comptes :
    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 01Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 03Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 04Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 05Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 06
    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 07Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 08Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 09Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 10Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 11
    Date d'inscription : 04/01/2008

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Tallulah Gibb Jeu 12 Juin 2008 - 21:56

    Tallie avait été si tendue jusque là, qu'elle relâcha la pression d'un coup, sans crier gare, alors qu'Eryl la prenait par la taille. A ce moment précis, elle avait la conscience d'un bulot cuit. Elle était dans les bras de l'homme de sa vie, qu'est-ce qui pouvait bien l'atteindre ?

    Avez-vous remarqué à quel point la vie aime l'ironie du sort ? C'est toujours pile poil au moment où vous vous avancez vers une belle femme pour l'embrasser que déboule votre copine, c'est toujours au moment où vous vous isolez dans votre cabine pour parler de votre identité secrète que l'écran de contrôle s'allume, c'est toujours au moment où vous êtes dans les vapes que vous recevez votre premier baiser d'un pervers. Bref, il y a un moment où on se demande s'il n'existe pas quelqu'un, là-haut, qui s'amuse comme un gosse assis avec une loupe devant une fourmilière un jour de grand soleil.

    Tallie n'avait jamais été aussi heureuse, elle pouvait sentir la douce odeur d'Eryl, elle pouvait sentir son étreinte, elle sentait même sa voix vibrer jusque dans son épaule. Et bien sûr, c'est à ce moment là que la commandante avait eu la brusque envie de passer un message à tout l'équipage, l'incitant à prendre poste en vue d'un futur combat. Cette annonce glaça Tallulah jusqu'au sang. Elle n'était pas du genre très courageux, et la bataille de Dédale avait déjà été très difficile à gérer pour elle.

    Avant qu'elle ait pu le réaliser, Eryl l'avait posée sur le lit. Mais ça n'avait plus aucune importance. Elle venait de réaliser quelque chose d'important : avec Matthew légèrement mal en point et des combats à venir, elle allait devoir travailler deux fois plus, parce qu'on n'envoie jamais un pilote au combat le ventre vide !

    Tallie n'était pas courageuse, loin de là. Mais elle avait le sens du devoir, même lorsqu'il s'agissait de cuisine. SURTOUT lorsqu'il s'agissait de cuisine. Elle rassembla ses forces, et se leva d'une traite. Elle se tourna dans la direction générale d'Eryl (elle n'était pas encore prête pour lui adresser directement la parole), fit une petite courbette, et dit à toute vitesse :


    Je dois y aller, on va avoir besoin de moi aux cuisines ! N'hésitez pas à passer si vous avez un petit creux !

    Et sans plus de cérémonie, elle fonça comme un bolide à travers la porte, non sans donner un grand coup d'épaule dans le torse de Frigg qu'elle eut juste le temps de voir vaciller en arrière avant de passer l'angle du couloir en criant un "Désolée !! qui résonna dans le couloir.

    [HJ : Et voilà, sortie de Tallie !

    Konrad -> Eryl -> Frigg si je ne m'abuse !]
    Anonymous
    Invité
    Invité


    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Invité Dim 15 Juin 2008 - 17:44

    Konrad venait d'avaler la dernière bouchée des petits gâteaux qu'avait préparés Tallulah, lorsque la pièce entra dans une sorte de délire frénétique incohérent. Les différentes personnes présentes semblaient attirées vers l'ouverture menant au couloir, comme si une furieuse envie de s'échapper de l'infirmerie avait gagné les éclopés et autres malades mortifiés qui gémissaient là, agonisant.

    Konrad détestait les sub-claquants. Ils ne pouvaient ni participer aux tâches du vaisseau, ni débarrasser le plancher comme il le fallait. Il n'avaient même pas la décence de se taire lors des soins sans anesthésie. Les pleutres.

    « Bordel, mais tu vas arrêter, oui ? Ou sinon, y’a deux autres trucs qui risquent de croustiller mieux que n’importe quel macaron ! »

    Konrad releva un instant le regard sur le médecin. Des mèches cachaient ses yeux, ce qui lui donnait un air un rien plus méphistophélique qu'à l'accoutumée. Si ses yeux avaient pu envoyer des éclairs, ils auraient volontiers grésillé en direction du médecin, afin de le remettre dans les rails de la bonne conduite. Il avait beau soigner les gens, 'Rad n'était pas très patient, et n'aimait pas tellement se faire menacer par...

    "Mais oui, c'est haut comme trois pommes à genou et ça croit donner des ordres... C'est-y pas mignon, ça !"


    Il claudiqua encore un peu plus vers la porte, doublant Frigg, qui parlait d'une voix morne :

    "Je dois y aller. Si je suis inactive maintenant je m'en voudrais toute ma vie."

    "Honnêtement, si ce qui a été balancé dans les haut-parleurs se révèle exact, vous ne devriez pas vous en vouloir bien longtemps... car on est dans le caca, mes amis !"

    Il haussa un sourcil ténébreux, l'air cynique.

    "Autant que vous restiez ici, foutus que nous sommes..."

    Alors qu'il continuait sa lente translation vers l'issue salvatrice, une petite tête brune fila à toute allure en lâchant un rapide "Désolée!".
    Et la priorité à droite ? Ces jeunes ne savaient même plus comment se déplacer dans un vaisseau spatial, c'était à la limite du supportable.
    Déglutissant enfin son dernier macaron, Konrad sortit de l'infirmerie, non sans faire preuve d'une certaine gratitude, cependant.

    "Bon, à plus tard... Et merci, Eryl !"

    ---> Réunion tripartite


    Dernière édition par Konrad Hlodowic le Mar 16 Sep 2008 - 18:47, édité 1 fois
    Erylianen Noerya
    Erylianen Noerya
    Médecin-chef de bord - Pandore


    Nombre de messages : 118
    Localisation actuelle : Pandore
    Mission actuelle : /
    Couleur RP : #e78640
    Multi-comptes : Hazel ¤ Eryl ¤ Eilaire ¤ Elyès ¤ Ephram ¤ Norah ¤ Thomas ¤ Sarah
    Date d'inscription : 04/08/2007

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Erylianen Noerya Jeu 19 Juin 2008 - 0:10

    Tout le monde foutait le camps. C'était presque à croire qu'il venait d'y avoir une annonce comme quoi l'infirmerie était porteuse de la peste ou quelque chose comme ça. Enfin, c'était plus quelque chose comme ça qu'autre chose. Et ce quelque chose comme ça, c'était l'annonce d'une futur bataille qui ne laissait présager rien de bon. Et donc, en bon équipage bien ordonné, tous le monde allaient sagement à son poste. N'était-ce pas beau cette organisation ? Toute cette dévotion pour les beaux yeux de leurs commandante ? Même chez les contrebandiers, on savait être un bon équipage. Vraiment. Magnifique.

    Ou instinct de Survie peut-être.

    Mais bon, chez les contrebandiers, on se permet aussi de discuter avec le médecin et de le traiter de Microbe. C'est ainsi qu'avec une voix énervée (sinon, ça n'aurait pas été Eryl) le médecin répondit :

    " Où t'as vu un ordre ? C'était une menace ! Fait réviser tes oreilles, imbécile !"

    Et le médecin traitait également le lieutenant Tactique d'imbécile. Tout allait dans le meilleurs des monde sur Pandore. Mais en même temps, sans cette bonne entente cordiale, Pandore n'aurait pas été Pandore, pas vrai ?

    D'ailleurs, bonne entente oblige, le lieutenant tactique trouva bon de faire quelques pronostiques un rien enthousiasmant à l'ase qui tel un zombi se dirigeait vers la sortie. Hein ? Elle voulait sortir ? Ah mais non ! Il n'en était pas question ! Elle était rentré dans cette infirmerie dans cet état, elle n'allait pas ressortir sans que rien soit fait !

    Eryl se dirigea d'un pas vif vers la sortie pour bloquer le passage, mais c'est à ce moment que Konrad fit sa sortie. N'ayant pas envie de se le prendre une nouvelle fois (ça commençait à bien faire à la fin !), il fit un pas sur le côté et le vit sortir à toute allure... Avant d'être suivi puis dépassé par Tallie.

    Elle se sentait mieux ? Et bien, tant mieux... On pouvait tout de même admirer la détermination de la gamine et sa volonté de bien faire. Enfin, bien faire, elle renversa tout de même Frigg qui perdit un peu son équilibre. Heureusement que Tallie avec la force d'une crevette asthmatique. Cependant, le manque d'équilibre de L'ase ne passa pas l'inaperçu aux yeux du médecin et si au début, il avait presque eut un geste pour l'empêcher de tomber, à présent, un sourire malsain se dessinait sur un visage.

    Son sourire s'effaça pour laisser place un une mine boudeuse quand Konrad lui adressa tout de même un merci. Ça aurait été son genre, il aurait dit "bonne chance" ou autre encouragement. Mais ce n'était pas son genre. Ainsi cria-t-il juste :

    " Je veux plus te revoir ici !"

    Konrad comprendrait bien ce qu'il voudrait. En supposant qu'il ait entendu quelque chose.

    Bon, maintenant que l'infirmerie était dégagée et qu'il ne restait plus qu'une seule personne à se soucier avant de se préparer joyeusement pour la prochaine bataille à venir, il fallait à présent faire face à Golia... à Frigg.

    Mais c'est à ce moment que l'interphone grésilla et qu'il laissa entendre de la voix de Kiara. Rien que le son et la tonalité de la petite fille rappela de sales souvenirs au médecin qui grimaça. Oh ! Elle ne voulait pas qu'il dise d'obscénité ? Il allait se gêner ! Mais plus tard, pour le moment, il retenait tout les mots et insultes qui lui passaient par la tête pour lui ressortir la prochaine fois qu'il la verrait. En priant pour que cette prochaine fois soit dans longtemps. Dans trèèèès longtemps. Ce qu'il ne savait pas encore, c'est que cette prochaine fois allait être bien plus rapide que prévue.

    Mais pour le moment, il n'en savait rien, et il avait autre chose à faire qu'à supposer la possible venue de la diabolique mousse. Il s'élança pour suivre Frigg, mais celle ci lança alors d'un ton morne qu'elle s'en voudrait si jamais elle restait inactive. Ça stoppa Eryl dans son élan qui garda 5 secondes la pose. Elle s'en voudrait ? Les regrets, ça ne s'efface pas forcément avec le temps, on apprends juste à vivre avec. Eryl en faisait tout les jours l'expérience.

    Puis soudain, il serra le point et les dents. Pas de chance pour Frigg, Eryl n'était pas un psy. C'était juste un médecin. Il rattrapa l'ase en marmonnant :

    " Mais j'en ai rien à foutre de tes états d'âme !"

    Il se plaça sur le côté, mis sa jambe en travers le chemin de l'ase pour que les jambes traînantes de cette dernière se cogne dedans, et de toute sa maigre force, il poussa l'ase pour lui faire perdre le peu d'équilibre qu'elle pouvait avoir.

    Et Finalement, Frigg s'étala de tout son long [ rassurez vous, j'ai eu sa permission ! \o/]. Eryl lui saisit un bras, s'assit sur le dos sur l'ase et tira le bras en posant une chaussure juste à côté du visage de cette dernière pour s'assurer à la fois un bon équilibre et une bonne position.

    " Bouge et je te déboîte l'épaule !"

    Mais si, Pandore pouvait se réjouir d'avoir un tel médecin. Mais si...

    " Bon, maintenant, tu m'écoutes ! Il n'est pas question que je te laisse dans cet état alors qu'une bataille est à venir, t'as bien compris ?! T'as joué à la conne et tu viens au mauvais moment, bah prends sur toi !

    Tu t'en voudrais toute ta vie si t'étais pas active ? Et tu t'en voudras pas si tu fait une connerie qui te tue, tue l'équipage et laisse pandore en état de Vivenef Fantôme ?! Beau cadeau, vraiment ! Je suis certain qu'elle appréciera ! Car c'est tout ce que tu peux faire fatiguée comme ça ! C'est le genre de conneries qui va tuer ce vaisseau !

    Tu t'en voudrais d'être inactive, je m'en voudrais s'il arrive quoi que ce soit par ta faute !
    "

    Voilà, c'était dit. Et encore, Eryl n'était même pas tant énervé que ça... Gardant sa position et tirant de temps en temps sur le bras de l'ase pour rappeler que la douleur était réelle et que ces menaces n'étaient pas fictive, il ajouta finalement :

    " Mais regardes tes cornes bon sang ! Elles partent en miette ! Tu te laisses mourir à petit feu et tout ce que tu fera, c'est amener tout ce vaisseaux dans ta chute ! Je te laisserais pas faire, c'est compris ?"

    Puis rapprochant un peu son visage, il finit par dire d'une voix un peu plus calme mais étonnamment froide :

    " Bon, maintenant, tu as le choix, soit tu te laisses faire et tout se passe par la manière douce et j'accepte de te réveiller quand Pandore aura vraiment besoin de toi, soit je te déboîte cette épaule pour de bon et tant que tu seras en train de gémir de douleur, je te planterais assez de somnifère dans le corps pour assommer un cryosaurus et tu ne pourras strictement rien faire quand Pandore aura besoin de toi."

    Mais non, rien dans la déontologie des médecins empêchait ce genre de traitement. Bah, de toute façon, Eryl n'avait que les connaissances de médecins, il avait signé nul part. Ça avait des avantages parfois.

    " Et je te jure que je serais assez rapide pour faire ça." murmura-t-il presque.

    Puis se redressant un peu, il finit par conclure :

    " Et je suis assez un connard pour le faire."
    Anonymous
    Invité
    Invité


    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Invité Jeu 19 Juin 2008 - 3:38

    " Mais j'en ai rien à foutre de tes états d'âme !"

    "Tout le monde se fout de ce que je ressens, c'est vrai."

    Surtout elle-même. Frigg n'avait aucun respect pour elle-même, et avec le temps, elle avait apprit que les gens sont méchants et ne compatissent jamais à votre malheur, et que pour survivre, il faut se renfermer, pleurer sans que personne ne le voit, car tout le monde s'en fouttait. Les Paroles du médecin de bord lui étaient horriblement familières, si bien qu'elles ne la touchèrent absolument pas. Par contre son savant croc-en-jambe la toucha, lui, et son corps dégingandé tomba au sol un peu comme chute un arbre, de manière raide, sans aucun bruit, finissant mollement sa course en un bruit mat de chair sur le sol froid de l'infirmerie, sans aucune protestation ou exclamation de la part de l'Ase. Elle laissa Eryl la manipuler comme il l'entendait, lui tirant le bras en arrière, s'asseyant sur elle sans même qu'elle ne se défende, ou même se plaigne. On aurait dit une poupée cassée Dans sa chute, Frigg avait ut la maladresse de se laisser aller, et elle s'était très légèrement ouverte à l'arcade un petit filet de sang lui coulant dans l'œil qu'elle du plisser pour ne pas être trop gênée.Mais même cela, ça ne la fit aucunement réagir, ni m^me la douleur de son bras maltraité. Si Eryl voulait le lui casser, qu'il se fasse plaisir. Elle n'avait pas à gâcher ses dernières force en un match de Catch avec le petit homme.


    " Bon, maintenant, tu m'écoutes ! Il n'est pas question que je te laisse dans cet état alors qu'une bataille est à venir, t'as bien compris ?! T'as joué à la conne et tu viens au mauvais moment, bah prends sur toi !

    Tu t'en voudrais toute ta vie si t'étais pas active ? Et tu t'en voudras pas si tu fait une connerie qui te tue, tue l'équipage et laisse pandore en état de Vivenef Fantôme ?! Beau cadeau, vraiment ! Je suis certain qu'elle appréciera ! Car c'est tout ce que tu peux faire fatiguée comme ça ! C'est le genre de conneries qui va tuer ce vaisseau !

    Tu t'en voudrais d'être inactive, je m'en voudrais s'il arrive quoi que ce soit par ta faute !"


    "Je veux pas que Pandore meurt. Mais moi si je ne travaille pas je ne sers à rien et si je suis défectueuse alors il suffira qu'on me jette.Je ne connais pas l'équipage et ils ne s'occupent pas de moi, et de toute façon Pandore ne s'intéresse pas à moi. Mon travail a toujours été exemplaire, tu n'a pas le droit d'essayer de me culpabiliser. J'ai tout sacrifier pour que Pandore aille mieux."

    Frigg se tut après avoir dit cela. Elle s'en voulait d'avoir prononcé ces paroles, qui pourtant lui restait en travers de la gorge depuis des mois. Elle, personne ne la regardait jamais, et son rôle n'était que gérer la maintenance. C'était son unique assermentation, pas celle de jouer à l'être social. Si elle mourrait, on s'en ficherait et elle serait remplacée. Mais si Pandore mourrait (pas cessait de fonctionner, Frigg n'aimant pas ce terme pour sa Vivenef, alors elle mourrait aussi, et une fois froide, elle ne n'aurait plus la capacité de regretter.L'Ase aux cornes brisées parlait d'une voix lente et monocorde, très froide. Les vies humaines dans la Vivenef.... étaient si secondaires, surtout la siennes. Seule Pandore survivrait au temps, alors que l'équipage n'était que des machines éphémères et imparfaites. Et elle était la pire de toutes, pauvre loque sans force, se trainant sur le sol comme une moule. Eryl put constater que les paumes des mains de Frigg étaient toutes brûlées, et sa peau frippées au point qu'elle allaient avoir de très laides cicatrices. Les traces sur son cou blanc étaient violacées et très nettes, ressemblant au marque obtenue en essayant de se pendre et en se loupant.

    " Mais regardes tes cornes bon sang ! Elles partent en miette ! Tu te laisses mourir à petit feu et tout ce que tu fera, c'est amener tout ce vaisseaux dans ta chute ! Je te laisserais pas faire, c'est compris ?"


    "Mes cornes sont comme ça depuis des années, on peut rien y faire. Je travaillerais pour que vous ne chutiez pas avec moi, c'est tout. J'ai aucune intention de tuer qui que ce soit, ni de blesser pandore, surtout elle."

    Encore une fois la voix de l'Ase n'exprima aucun sentiment, bien, qu'elle était en train de pleurer silencieusement, le visage contre le sol. Elle se fichait de la douleur que lui infligeait Eryl, ni même de la manière dont il la traitait, ni même du ton de sa voix. Mais l'accuser de vouloir détruire Pandore, elle qui sacrifiait tout pour qu'elle tienne le choc, ça la touchait au point qu'elle pleurait. C'était peut-être plus d'un psy dont elle avait besoin, notre chère géante Ase, que d'un médecin. En fait surement un peu des deux, mais malheureusement pour elle, Eryl n'avait pas cette double appelation. Frigg se contenta de rester sur le carreau, montrant par une attitude soumise qu'elle ferait ce que demandait Eryl. Elle ferait tout ce qu'il dirait, du moment que cela allait vite et qu'elle soit là pour se dévouer à pandore. Peu importe le reste, la fierté, la douleur, ses états d'âmes inutiles dont tout le monde se fouttaient pas mal.Son esprit était à présent, plus que d'habitude, plus qu'accaparé par l'amour de sa vie, la seule pour qui son cœur battait, la seule pour qui son corps vivait encore.


    " Bon, maintenant, tu as le choix, soit tu te laisses faire et tout se passe par la manière douce et j'accepte de te réveiller quand Pandore aura vraiment besoin de toi, soit je te déboîte cette épaule pour de bon et tant que tu seras en train de gémir de douleur, je te planterais assez de somnifère dans le corps pour assommer un cryosaurus et tu ne pourras strictement rien faire quand Pandore aura besoin de toi."

    "Je ne me défendrais pas, allons à l'essentiel.Je dois être là pour la Vivenef. Mais ne dit pas que je veux sa chute... Parce que moi... je sacrifierai tout de moi pour qu'elle soit bien."

    Pandore, pandore, c'était vraiment une fixation pour Frigg, c'était maladif. La Vivenef était la seule chose qui la maintenait en vie et l'empêchait d'en finir une bonne fois pour toute avec cette longue souffrance qu'on appelle "La Vie" t qui ne lui avait jamais réellement rien apporté de bon, mais prit ce qu'elle avait de plus cher : son père. Alors elle laisserait Eryl faire, se montrerait docile, du moment que cela ne lui ferait pas perdre de temps. Lui résister lui en ferait bien plus perdre. Ce n'est qu'à ce moment, une fois que le médecin eut terminé de parler, et qu'un étrange silence se fit, que l'Ase se rendit compte qu'il lui faisait mal, et que cela lui tira un peu plus de larmes. C'était une attitude si pitoyable... il y avait vraiment de quoi pleurer. Encore une fois alors qu'elle était plus que détruite, il n'y avait que la violence comme solution. cela dit même si Frigg pleurait, elle n'émettait absolument aucun son, ni sanglot, ni gémissement, ni reniflement. Juste des pleurs silencieux de quelqu'un au bout du rouleau.


    "Tu me fais mal, pitié arrête." Dit l'Ase en continuant à pleurer sans faire un bruit, se sachant la créature la plus pitoyable de l'hyper-espace à ce moment précis.

    Pleurer parce qu'on à mal. C'est vraiment stupide.Surtout à un moment pareil.Décidément, elle ne ferait jamais rien de bon de sa vie.
    Erylianen Noerya
    Erylianen Noerya
    Médecin-chef de bord - Pandore


    Nombre de messages : 118
    Localisation actuelle : Pandore
    Mission actuelle : /
    Couleur RP : #e78640
    Multi-comptes : Hazel ¤ Eryl ¤ Eilaire ¤ Elyès ¤ Ephram ¤ Norah ¤ Thomas ¤ Sarah
    Date d'inscription : 04/08/2007

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Erylianen Noerya Jeu 19 Juin 2008 - 16:21

    [ HJ : Désolé, je voyais pas comment faire quelque chose de "drôle" avec la réponse de Frigg... On continue dans la déprime donc !]

    L'avantage quand on a une mémoire excellente, c'est qu'à 15 ans et des poussières, on a déjà toute les connaissances requises pour pouvoir être considéré comme le médecin en chef d'une vivenef de contrebande. Si on peut appeler ça un avantage. Mais le soucis, c'est qu'en contre parti, on oublie rien. Même ce qu'on voudrait bien oublier ou faire semblant d'avoir oublié. C'est ainsi que, dans le vif de sa colère, Eryl avait sorti un flot continue de paroles, sans vraiment faire attention, sur le coup, à ce que Frigg répondait, mais ensuite, chacune des paroles de l'ase lui revenaient à la figure. Comme un yoyo.

    Et ce yoyo n'était pas du tout du goût d'Eryl.

    "Mais moi si je ne travaille pas je ne sers à rien "

    * C'est pas vrai.*

    "si je suis défectueuse alors il suffira qu'on me jette "

    * C'est pas vrai... c'est pas aussi simple*

    "ils ne s'occupent pas de moi "

    * C'est pas vrai !*

    Eryl resserra encore un peu son étreinte sur le bras de Frigg. Pas cette fois dans la volonté de faire mal. Non, c'était simplement de la frustration qui s'exprimait et sur le coup, douleur ou pas, le médecin n'y faisait plus vraiment attention. Bien que l'ase ne le regardait pas ( à moins de se casser la nuque et de faire un 180° avec sa tête, ce n'était guère faisable), le gamin lui lançait tout de même un regard noir.

    " Mais Bordel ! Tu crois que je fais quoi moi ?! Je soigne parce que j'ai une espèce de salaire à la fin du mois ? Tu crois pas qu'à 15 ans je pourrais faire autre chose ?! Si je m'acharne sur toi, c'est vraiment que j'en ai rien a fiche de toi ? Si tout n'était qu'une histoire de devoir ou d'argent, je te laisserais aller crever au pied d'un câble d'alimentation si c'est vraiment ce que tu souhaites, crois moi ! Mais je ne le veux pas !!"

    Eryl serra les dents et ferma les yeux de colère alors que chaque paroles revenaient et résonnaient inlassablement dans sa tête. Il la maudissait, des fois, cette mémoire. Et s'il ne l'avait jamais eut cette mémoire ? Sa vie aurait-elle était différente ? Bien sûr qu'elle l'aurait été. En mieux ? En pire ? Eryl n'en savait rien du tout. Mais pour le moment, ça ne lui avait apporté que des mauvais trucs. Ou alors, il ne se souvenait plus des bons... Quelle ironie !

    " Je ne veux pas te laisser crever comme ça ! Mais si tu veux la voir Pandore, appelle la ! Demande lui de parler ! Elle m'a bien déjà parlé à moi, pourquoi elle te répondrait pas ! À quoi ça te servira de te laisser mourir comme ça ! À quoi ça te servira de mourir, sans dire ce qui se passe ?!"

    Toujours les yeux fermés, Eryl commença à visualiser contre sa volonté un souvenir qu'il aurait préféré oublier. Tout sauf voir ça. Il ouvrit les yeux et ce ne fut que pour mieux se retrouver face à l'évidence de l'état de Frigg. L'état de ses mains, le cou... Tout ça ne faisait que rappeler de très sales souvenirs au gamin qui petit à petit commençait à s'embourber dans le passé.

    " J'en ai marre d'être un putain de spectateur ! Si tu vas pas bien, si tu te sens seule ou si t'as besoin de parler, je t'en prie, au moins, essaye d'aller me voir ! Je saurais p'tet pas quoi répondre, je suis qu'un sale gamin qui ne comprends rien aux relations humaines, mais au moins, ne te mets pas dans cet état sans en parler !"

    C'était cette impression de n'être qu'un spectateur qui était frustrante. Eryl avait eut cette impression toute sa vie. Il se démenait, il tentait de faire quelque chose, de changer, mais ça n'avait jamais rien donné. Tout s'était passé de travers jusqu'à maintenant. C'est pour ça qu'il n'avait pas abandonné la médecine... Au moins, les gens qu'il arrivait à sauver, ça lui donnait l'impression d'être acteur... quelque part...

    " Ou va voir Ethan, qu'est-ce que j'en sais ! T'as pas le droit de te sacrifier comme ça ! Comment tu peux dire que ça ferait rien à personne ?! ça... ça ne me ferait pas rien... "

    Tout sauf ça.

    Eryl se calma un peu et desserra enfin un peu son étreinte sur le bras de Frigg qui était toujours à terre. Réellement, il ne l'aurait jamais déboité cette épaule... L'ancien médecin lui avait dit qu'il ne savait pas s'exprimer avec les autres... Ce n'était sans doute pas si loin de la vérité. C'était sans doute même tout à fait vrai. Eryl ne voulait plus s'attacher à qui que ce soit... Mais pourtant, vu l'état dans lequel le mettait la santé de Frigg... il ne pouvait pas vraiment parler de réussite. Et il s'en voulait pour ça.

    Il se rendait également compte, petit à petit de l'importance que la mécano semblait attacher à Pandore. Vu la façon dont elle se défendait contre ces accusations là, il se disait qu'il avait été trop loin. Bien trop loin. Mais c'était trop tard.

    " Je sais pas par où t'es passée... commença-t-il calmement. Je sais même pas ce que t'as pu vivre, ni à quoi tu penses, ni même ce que tu ressens... Mais comment veux-tu que Pandore le sache si tu ne lui dit rien...?"

    Comment les gens peuvent savoir si rien ne se dit ?

    Eryl se sentait incroyablement bête. Il se sentait bête d'avoir crier comme ça, il se sentait bête de s'être énervé de la sorte, d'avoir perdu le peu de contrôle qu'il avait sur lui même habituellement ( déjà qu'il n'en avait pas beaucoup...) et d'avoir dit des trucs qui n'aurais jamais du être ne serait-ce qu'évoquée. Et il se sentait bête d'avoir été rattrapé par le passé. À ce moment précis, il se sentait vide. Il avait continué à desserrer son étreinte et avait quasiment lâché le bras de Frigg, mais l'acceptation sans discutions d'avoir des soins laissa encore une fois un goût amère dans la bouche du médecin. D'un coup, il se regonfla à bloc, ré-attrapa sans ménagement le bras de l'ase et tira dessus sur le coup de la colère, sans pour autant assez forcer pour le casser.

    " Mais qui t'a demandé de te sacrifier comme ça ?! Y'a un juste milieu bon sang ! Si tu meurs, qui prendra soin de Pandore comme tu le fais ?! Comment tu sauras ce qu'elle pense de toi ?! Ce n'est certainement pas en mourant que tu lui feras plaisir ! Y'a d'autre solution !

    Mais pourquoi vous avez tous cette envie de mourir, bon sang ?!
    "

    Sans vraiment prendre garde à s'il faisait vraiment mal ou pas à Frigg, Eryl secoua légèrement le bras de cette dernière, totalement désespéré par tant de fatalisme. Plus qu'à Frigg qui n'avait jamais vraiment parlé de mourir, il réglait ses comptes avec une vielle connaissance...

    " Mais j'ai pas envie que tu crèves moi, bon sang ! Comment peux-tu penser que ça fera rien à personne ?!"

    Le pire peut-être, était qu'il pensait ce qu'il disait sans pour autant connaître l'ase. Eryl n'avait jamais eut vraiment l'occasion de lui parler et vu son brillant absentéisme pour toute la case "soin", il n'avait jamais eut de conversation avec elle. Et pour une première fois, on pouvait dire que c'était très fort. Il ajouta d'une voix moins sûre et plus enraillée :

    " Arrête d'avoir l'esprit aussi étriqué, tout n'est pas aussi simple..."

    Puis d'une voix totalement cassée, Eryl lâcha :

    " Et merde..."

    Et pour la première fois depuis toute cette sympathique discutions, Frigg se plaignit d'avoir mal. Ces simples paroles réveillèrent le médecin qui lâcha instantanément le bras et qui s'écarta de Frigg. Il se frotta les yeux avec sa main de nouveau libre (une poussière dans l'oeil, sans doute) et s'approcha de la tête de l'ase.

    " Maintenant, tu retournes dans l'infirmerie et tu t'assoies quelque part le temps que je soigne ce qui est soignable"

    Il braqua ensuite un doigts furieux sur la tables pour les patients et attendit, l'air furibond, que Frigg réagisse.

    Les yeux humides? Une crasse je vous dis. Les joues roses? Il avait juste trop crié. Les légers tremblements dans les mains ? La positions peut confortable de tout à l'heure...

    Eryl avait peut-être remué là où ça pouvait faire mal avec Frigg, mais cette dernière aussi.

    Un point partout.
    Anonymous
    Invité
    Invité


    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Invité Jeu 19 Juin 2008 - 17:32

    " Mais Bordel ! Tu crois que je fais quoi moi ?! Je soigne parce que j'ai une espèce de salaire à la fin du mois ? Tu crois pas qu'à 15 ans je pourrais faire autre chose ?! Si je m'acharne sur toi, c'est vraiment que j'en ai rien a fiche de toi ? Si tout n'était qu'une histoire de devoir ou d'argent, je te laisserais aller crever au pied d'un câble d'alimentation si c'est vraiment ce que tu souhaites, crois moi ! Mais je ne le veux pas !!"

    "On appelle ça la conscience professionnelle."

    Frigg ne dit rien de plus, fidèle à son laconisme légendaire. peut-être qu'Eryl et elle avait en commun une franche difficulté à s'exprimer, voir à vivre en société, visiblement. L'Ase aux cornes brisées ne dit rien de plus, laissant le médecin aguerri/apprenti catcheur galactique s'énerver sur cas désespéré, et visiblement partir en vrille, à son humble avis, car même si la jeune femme ne disait rien, elle ressentait la pression de plus en plus grande qu'Eryl exerçait à son membre qui devenait tout raide sous la position très inconfortable.

    " Je ne veux pas te laisser crever comme ça ! Mais si tu veux la voir Pandore, appelle la ! Demande lui de parler ! Elle m'a bien déjà parlé à moi, pourquoi elle te répondrait pas ! À quoi ça te servira de te laisser mourir comme ça ! À quoi ça te servira de mourir, sans dire ce qui se passe ?!"

    "Je veux pas mourir, ça serait du gâchis sur le travail. Je dis juste que c'est pas important au final car je suis dispensable. Je n'ai aucun intérêt à parler à Pandore, elle a autres choses à faire. On a d'autres priorités que nos états d'âmes, la Vivenef est en mauvais état, on est en mauvaise posture."


    Frigg sentit l'étreinte d'Eryl se déserrer au fur et à mesure, alors qu'il semblait se mettre dans une colère qu'elle avait déclencher, mais qu'elle n'alimentait plus, étrangement. Il semblait vraiment lunatique, le petit médecin de bord. L'Ase gigantesque resta sur le sol, à essayer de rassembler ses forces en vue de se lever. mais ça allait prendre du temps, aussi ne se pressa t'elle pas trop, écoutant attentivment ce que lui disait le jeune homme. Il semblait de plus en plus à vif, et ses paroles de moins en moins cohérentes, et l'Ase, qui était froide et pragmatique, le vit sans mal, car ses sentiments à elle ne l'aveuglaient que rarement car elle ne les prenait presque jamais en compte.Elle ne comprenait juste pas pourquoi Eryl, qui ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam, se préoccuperait d'elle par autre chose que simple conscience professionnelle. C'était étrange et nouveau, un peu désagréable. De tout son séjour sur Pandore, jamais elle n'avait été si longtemps en présence d'une autre personne. C'était pesant.


    "Mais qui t'a demandé de te sacrifier comme ça ?! Y'a un juste milieu bon sang ! Si tu meurs, qui prendra soin de Pandore comme tu le fais ?! Comment tu sauras ce qu'elle pense de toi ?! Ce n'est certainement pas en mourant que tu lui feras plaisir ! Y'a d'autre solution !"

    Mais pourquoi vous avez tous cette envie de mourir, bon sang ?!"


    "Moi.Si je meurs,il y aura un nouveau Sous-Lieutenant de Maintenance c'est tout. Ce que pense Pandore de moi n'est pas important, je ne suis ici que pour qu'elle aille mieux.Toi, tu te soucies de ce que penses tes patients de toi, peut-être?"

    "Mais j'ai pas envie que tu crèves moi, bon sang ! Comment peux-tu penser que ça fera rien à personne?!"

    "Excuse moi, je ne voulais pas te faire de mal, Eryl." Dit très calmement l'Ase.

    Frigg ne dit plus rien, parlant sincèrement à Eryl, craignant de l'avoir fait souffrir. Ca n'avait pas d'importance ce qu'elle avait fait pour le mettre dans cet état, elle l'avait fait, et cela la fit horriblement culpabiliser. Frigg n'aimait pas voir les gens mal, c'était pour cette raison qu'en général, elle les fuyait, trop empathique, malgré son allure glaciale. Elle compatissait à la moindre larme en pleurant en retour, à la moindre colère par de la culpabilité.La Sous-Lieutenante de maintenance se releva avec langueur, posant ses mains sur le sol et poussant avec les genoux pour se retrouver à quatre pattes puis accroupie. Elle était si grande, et pourtant si faible, au contraire d'Eryl qui était petit mais semblait volontaire.Une fois debout, tremblant sur son appui comme un faon qui apprend à marcher, la tête de Frigg frôlait facilement le plafond, dressé de tout ses deux mètres dans l'infirmerie. En réalité elle était peut-être immense, mais toute maigre, filiforme, ce qui lui donnait une allure fragile, sans aucune forme, et l'allure masculine qui lui donnait plus un air d'homme délicat que de femme.

    L'Ase obéit docilement au médecin sans dire le moindre mot, et alla s'assoir, ou plutôt déposer son corps en position assise à l'endroit indiqué. Ses mains lui faisaient mal mais c'était encore supportable. Elle regarda un instant sur le sol, où Eryl l'avait fait chuter. Son Headphone (je me souviens plus comment on dit en français...)était resté par terre, et elle ne l'avait pas coupé. La même chanson horriblement démodée, "Rock me Amadeus" tournait en boucle, suffisamment forte au niveau du volume pour couvrir les silences des deux personnes qui venaient de se heurter.


    "Pour le cou, je me suis prise dans des câbles en vérifiant les conduites d'alimentation auxiliaire durant une analyse AMDEC conditionnelle, ils m'ont étranglée. Pour les mains, un incompétent sous mes ordres avait mal fait le relevé concernant la température du sas d'alimentation 08 à la salle des machines, ce qui fait que le MTTR était faussé, on a eu une surchauffe. J'ai ouvert le sas à mains nues pour faire circuler d'urgence de l'air, avant de pouvoir remettre en marche le système de refroidissement."

    Frigg faisait parfois des choses idiotes, qui pouvait lui coûter la vie, mais c qu'on pouvait lui accorder, c'est qu'elle faisait tout ce qu'elle pouvait pour que Pandore tourne et continue à tourner, et qu'elle prenait tout sur elle-même. Elle expliqua ses blessures à Eryl sans sourciller, sans se rendre compte de l'état dans lequel elle se mettait, ni même du fait qu'elle était en train de lui parler en terme techniques obscurs. Frigg ne savait pas parler autrement que comme une machine. Peut-être passait-elle trop de temps en leur compagnie, finissant par leur ressembler.Le regard fixé sur son Headphone allumé qui distillait cette musique ringarde, l'Ase ajouta, comme si c'était important :

    "MTTR : mean time to recovery, temps moyen jusqu’à la remise en route. D'ailleurs, tu peux faire une estimation de mon propre MTTR? Histoire que je sache quand je pourrais reprendre mon activité."
    Kiara Star
    Kiara Star
    Mousse - Pandore


    Nombre de messages : 63
    Localisation actuelle : Pandore quelque part dans les coursives
    Mission actuelle : Retrouver de l'estréra ... de l'estré, de l'estrard !
    Citation : C'est bien d'être peste ...
    Couleur RP : #2fcc2f
    Multi-comptes : Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Persos_vivenef
    Date d'inscription : 23/03/2008

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Kiara Star Jeu 19 Juin 2008 - 19:18

    Kiara marchait rapidement dans les couloirs dans l'espoir de couper l'herbe sous le pied à Frigg qui était dans l'infirmerie pour être soignée et qui allait donc certainement recevoir un bisou du gentil médecin qu'était Erylianen. C'est pourquoi aussi elle ne réagit pas quand Andrea tenta de faire de l'ironie avec elle. Déjà parce qu'elle ne savait pas ce que c'était que de l'ironie et puis ensuite parce qu'elle n'avait pas de temps à consacrer à une réponse quelconque.

    Surtout qu'en plus il n'était pas gentil avec elle Andrea. Il ne la considérait pas comme dangereuse alors qu'elle savait très bien se défendre quand c'était nécessaire, elle pouvait même frapper fort si besoin était. Mais pour le moment l'important c'était pas de le frapper ou de lui dire qu'elle était responsable de ce qu'il faisait, mais de se diriger en vitesse vers l'antre du médecin. En tout cas elle espérait qu'il serait plus en état de lui répondre que lorsqu'elle y était allée pour la dernière fois. Parce qu'elle n'avait pas du tout envie de se disputer avec lui pour une histoire de rangement. Quoi que, cette fois elle n'avait rien rangé.

    C'est ainsi que nos deux amis arrivèrent dans l'infirmerie à temps pour voir Eryl avec les joues rouges et de l'eau dans les yeux tandis que Frigg se mettait docilement en place pour être soignée. Mais c'était quoi leur problème ? Pourquoi est ce que Eryl avait des larmes aux yeux. Même elle ne l'avait pas fait pleurer. Elle n'avait pas honte la voleuse de médecin ... Heu rectification, Kiara ne pouvait pas aimer Eryl, il était bien trop vieux pour elle malgré son allure jeune. Au contraire elle le voyait plus comme un copain, un peu comme l'avait été un temps Milo, elle revoyait un peu son ami d'enfance dans le médecin. Quoi que ... Ryryl n'était pas tellement grand lui ! Mais en tout cas elle n'en était pas amoureuse, enfin pas trop quoi !

    Forte de cette résolution elle se dirigea d'un pas furibond vers Frigg.


    Frigg, tu arrêtes de jouer à la vilaine et tu laisses mon copain Ryryl tranquille ! Regarde maintenant il pleure et c'est de ta faute je suis sure. Alors tu vas ...

    Elle fit une pause conséquente en constatant l'état du sous-lieutenant de maintenance. Elle n'avait pas l'air bien du tout finalement et lui crier dessus n'était certainement pas une bonne idée. Surtout qu'il paraissait qu'elle n'était pas du genre à faire des pauses et à sourire. Et ça n'allait pas du tout. Donc une bonne mise au point de psychologie façon Kiara s'imposait.

    Tu vas te laisser faire pour qu'il te soigne et ensuite tu seras une bonne fille et tu lui feras un bisou pour le remercier.

    Elle se tourna ensuite vers Eryl pour qu'il soit lui aussi questionné sur son comportement. Elle avait bien vu qu'il n'était pas dans son assiette et cela devait avoir un rapport avec les soins de l'Ase. Kiara devait donc tirer ça au clair.

    Ryryl ! Pourquoi tu ne l'as pas encore soigné ! Tu as besoin de mon aide c'est ça. Alors ? Je fais quoi ? Je peux faire les piqures ? Au fait, j'ai décidé que tu serais pas mon amoureux mais seulement mon copain, c'est mieux comme ça je crois !

    Et voila Kiara en pleine séance de demande à son médecin préféré et qui avait totalement oublié qu'elle était censée surveiller Andrea et lui faire visiter l'ensemble de la Vivenef. Mais dans la vie on a toujours des priorités !
    Andrea Cyn
    Andrea Cyn
    Lieutenant de maintenance - Pandore


    Nombre de messages : 36
    Localisation actuelle : Pandore, à s'agiter partout
    Mission actuelle : Optimiser les réparations de Pandore
    Couleur RP : #db4334
    Multi-comptes : Evanah Wills, Endymion Beleril, Kiba Alehando Steawald, Weena Bishamon-Ten, Andrea Cyn, Sara M.J. Ascroft, Oscar Arcane, Elie Moon.
    Date d'inscription : 20/01/2008

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Andrea Cyn Jeu 19 Juin 2008 - 20:29

    Andrea put donc constater que Kiara outre sa capacité incroyable à se montrer insupportable, pouvait également vous prouvez que vous n’existiez pas. Elle promettait, cette petite. Mais ce n’était pas, grave, ce n’était pas comme si Andrea s’était attendue à une réponse, et encore moins comme s’il en avait voulu une. Finalement, que la mousse se taise, c’était aussi bien. Elle était presque mignonne quand elle oubliait de donner des ordres à Andrea.

    Lorsqu’ils arrivèrent dans l’infirmerie, Kiara trouva ses nouvelles victimes, à savoir : Eryl et le sous-lieutenant de maintenance, de toute évidence prénommée Frigg. Seulement, les victimes étaient dans un état pour le moins inattendu et même Kiara sembla s’en apercevoir. C’était bien la première fois qu’Andrea voyait Eryl avec les larmes aux yeux. Ça ne présageait rien de bon, mais alors, rien de bon du tout. Andrea se sentit tout de suite mal à l’aise. Qu’est-ce qui pouvait bien émouvoir Eryl à tel point que la tristesse l’emportait sur la colère ?


    « Super ambiance. Il me semble que c’était tout de même plus joyeux la dernière fois que je… »

    Tout à fait, Andrea, la dernière fois que tu es venu à l’infirmerie, tu vomissait tripes et boyaux grâce au traitement de choc qu’Eryl te faisait subir pour expulser tout ce fichu poison de ton corps… C’était très joyeux, en effet.

    « … Oubliez ce que je viens de dire. »

    En attendant, Kiara avait des ordre à donner à Eryl. Et elle voulait qu’il soit son copain, plus son amoureux. Très intéressant, tout ça. La gamine était impossible à suivre. Elle changeait tout le temps de sujet de conversation, vous interrompiez dans votre travail pour vous ordonner de vous y remettre immédiatement… Invivable. D’un côté, Andrea était heureux de ne plus en être la proie. D’un autre, il plaignait le pauvre Eryl. Et surtout, il craignait que celui-ci ne soit pas en état de supporter ça.

    Andrea ne put s’empêcher de serrer les dents, tout en comptant sur la galanterie coutumière d’Eryl pour signaler à Kiara qu’elle ferait mieux de se casser fissa bordel. Oh ce n’était pas qu’il n’aimait pas Kiara… Mais tout de même. Et puis ici, personne n’avait l’air d’avoir les nerfs en état pour supporter les sermons de Kiara. Ni Andrea, ni Eryl, ni le fameux sous-lieutenant, qui avait les joues humides.

    Le sous-lieutenant. Son sous-lieutenant. Oh merde.

    Le sous-lieutenant était une grande femme maigre, dégingandée, pas féminine, pas élégante, voûtée, absence totale de confiance en soi. Une sorte de miroir un peu déformant, en somme. Andrea en resta sous le choc, même s’il se garda bien de le montrer.
    Reprend-toi, Andrea, qu’est-ce qu’un Lieutenant dirait, dans cette circonstance ? Aucune idée.
    Finalement, il improvisa :


    « Sous-lieutenant… »

    Merde, ça commençait bien, déjà, il ne connaissait pas son nom.

    « Pouvez-vous me rappeler… Enfin, me dire votre nom ? »

    Ni très formel, ni très classe, mais bon…

    « J’ai besoin de votre aide pour connaître l’état du vaisseau et l’avancement des réparations, à commencer par ce qui concerne les propulseurs, la coque et les boucliers. »

    Il n’avait pas oublié quelque chose ? Ah ! Si ! Mais quel âne faisait-il !

    « Je suis le nouveau lieutenant de maintenance. Enfin… Je crois… Et j’essaye… »
    Erylianen Noerya
    Erylianen Noerya
    Médecin-chef de bord - Pandore


    Nombre de messages : 118
    Localisation actuelle : Pandore
    Mission actuelle : /
    Couleur RP : #e78640
    Multi-comptes : Hazel ¤ Eryl ¤ Eilaire ¤ Elyès ¤ Ephram ¤ Norah ¤ Thomas ¤ Sarah
    Date d'inscription : 04/08/2007

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Erylianen Noerya Ven 20 Juin 2008 - 1:03

    Eryl se sentait sur le coup incroyablement vide. Plus rien, plus de colères, plus d'émotions. Frigg devait être contagieuse. C'était sans doute ça... Il eut un sourire sans joie quand l'ase parla de conscience professionnel et rétorqua d'une voix grave :

    " Conscience professionnel ? Où tu vois un professionnel toi ?"

    Il n'avait même pas de diplôme de toute façon.

    Eryl suivit de près l'ase et la dépassa pour rejoindre la pharmacie. Là, il passa un badge sortie d'une poche et entra pendant que Frigg continuait de parler et s'installait. Tout en écoutant, il trouva de quoi soigner un minimum l'ase, pommades, désinfectants (que ferait-il sans ?) et d'autre baumes soulageants. Il allait sortir mais s'arrêta en regardant un petit frigo où était entreposé vaccins et autre matériels qui nécessitaient d'être gardés au frais.

    Dont des poches de glace.

    Il en saisit une, repensant à l'épaule qui avait sans doute un peu souffert de la dernière... altercation et prit le chemin de la sortie pour de bon... Pour tomber sur deux autres visiteurs qui venaient de s'inviter dans le petit monde joyeux de l'infirmerie. Eryl resta une minute stupéfait. L'infirmerie, c'était comme une série télévisée. Et là, on repartait visiblement pour une nouvelle saison, avec de nouveaux protagonistes, de nouveaux rebondissements et tout le bazars...

    " c'est pas vrai..."

    Puis les remarques sur les larmes fusèrent d'un coup de la bouche de Kiara. Et merde, il pensait les avoir essuyées. Il posa ces affaires sur une déserte, posa la poche de glaces sur l'épaule de Frigg (plus exactement, il la tendit en direction de l'épaule de Frigg...) en fronçant ces sourcils et soudain, il réagit, lâchant la poche de glace sans même faire attention si le sous lieutenant l'avait attrapée ou pas.

    " Mais c'est une crasse dans l'oeil, bon sang !

    Bzzamor ! La diabolique mousse venue des fin fonds des enfers !!! Mais bordel, qu'est-ce que tu reviens foutre ici ?! J'espère sincèrement pour toi que c'est sérieux !!
    "

    Ce qui était remarquable, avec le jeune Eryl, c'était bien son côté lunatique justement. S'il y avait quelque secondes, il se sentait vide, à présent, il se ressentait... colérique (et c'est prouvé, un Eryl colérique est un Eryl en presque bonne santé). Il se tourna vers Andrea et d'une voix qui dénotait une exaspération secondé d'une mine qui affichait un air désapprobateur, il lança, en pointant Kiara du doigts :

    " Mais bordel, pourquoi tu viens avec CA ?!"

    Non, d'abord, dans l'ordre. Il avait quelque chose à faire avec la mousse. Quelque chose qui le démangeait depuis un moment.

    " Hep, Bzzamor... Bordel ! Merde ! 'tain, con, chier, pute ! Foutre dieu !!"

    Ah, c'était petit, méchant, grossier (oh oui, terriblement et magnifiquement grossier ! ) mais ça défoulait. Bon, maintenant, Andrea.

    " Mais pourquoi avec ça ? Pourquoi tu viens jusqu'ici avec ça forcément ?! De tous les ça qu'il y a...

    Minute !

    Et depuis quand tu peux venir jusqu'ici ?
    "

    Mais avant d'avoir une réponse du prisonnier (mais apparemment plus si prisonnier que ça), déjà, il se faisait sermonner par Kiara sur la rapidité des soins...Oh non, c'était vraiment, mais alors vraiment pas le moment...

    " Tu veux te rendre utile, hein ?! Et bien, et si !!!

    ...
    "

    Pause. Eryl Tenta de réfléchir au plus vite à la situation.

    Voyons... Andrea, cale, quand communication avec cale, Kiara. Si kiara cale, Kiara avec Andrea. Or, Erwyn aller voir Andrea. Kiara dans les pattes à ce moment là ? Fort taux de probabilité. Suite des évènements inconnus. Mais possibilité que si Kiara dans pattes géantes d'Andrea, ordre du commandant...

    * Ah, c'est... Vachard !!*

    Il regarda Kiara un instant dans les yeux et il eut... peut-être... une idée. Mais ça marcherait ? Non, ça ne marcherait sans doute pas. Mais en même temps, ça valait le coup d'essayer, non ? Il reprit son calme, ou du moins, un semblant de calme, prit sa respiration lentement, puis il tapota sur les épaules de Kiara et d'un ton presque doux à la limite trop mielleux (pas habitué à avoir ce genre de ton là), il commença :

    " Attends, attends... je suis... désolé pour tout à l'heure... Enfin, il y a 5 minutes... Toutes les obscénités que j'ai dit... Non, non, je le pensais pas. T'as raison, j'vais essayer d'être gentil."

    On oubliera de dire qu'on avait un peu violenté un patient et l'avait un chouilla menacé de lui déboîter l'épaule. Enfin, rien qu'un p'tit peu, hein...

    " Mais toi, tu es gentille Kiara. Oh, oui, j'ai beaucoup à apprendre de toi. Dis moi. Toi qui veux te rendre utile... Est-ce que je peux te demander un petit service ?"

    Rester calme, retenir son souffle, rester calme...

    " Erwyn... enfin, le commandant Erwyn. Elle a sur elle... de l'estrard d'Asgard. C'est une plante qui pousse sur Asgard. C'est très rare et elle en a sur elle, j'en suis presque certain. Plus vite j'en aurais, plus vite je pourrais correctement soigner Frigg. Ça repose, ça sera parfait ! Moi, je peux pas y aller, tu comprends, faut que je soigne Frigg qui s'est ouverte... tu vois bien..."

    Il montra du bout d'un doigt la coupure que cette dernière avait sur le front et se dit que ce n'était quand même pas bien, mais alors pas bien du tout de se servir des blessures qu'il avait lui même infligé à l'ase. Bah, si ça pouvait envoyer Kiara dans les pattes du commandant, ça ne l'empêchera pas de dormir. Loin de là.

    " En échange, tu lui donneras..."

    Il se dirigea vers le bureau et attrapa la clémentine molle qu'Erwyn lui avait remit quelque temps auparavant qu'il tendait à présent à la petiote.

    " Ceci. C'est bien compris ? Tu demandes de l'estrard d'Asgard à Erwyn, et tu lui donnes ça en échange."

    Il marqua un instant de réflexion et ajouta avec un légers sourire :

    " Et tu lui dit "avec les remerciements d'Eryl" ! Voilà, tu serais vraiment un ange si tu voulais bien me rendre ce service. C'est très important tu sais..."

    Vengeance douce et mesquine. Si seulement ça pouvait marcher ! Maintenant, il ne resta plus qu'à croiser les doigts. Et c'est en attendant une éventuel réponse (prions pour qu'elle soit positive) qu'Eryl en profita pour tenter de se souvenir ce qu'avait bien pu dire Andrea... Bla bla bla, sous lieutenant, ça, il s'en fichait, Frigg était bien assez grande pour se présenter toute seule, l'état du vaisseau, ça, il en savait rien, c'était juste le côté "humain" qu'il connaissait, lui, et enfin...

    " Fiouuuu ! Lieutenant, et bin, tu parles d'une promotion ! Bienvenue à bord pour le peu de meilleur qu'il peut exister et surtout, pour le pire !

    Hep, par contre, grande perche, je t'arrête toute suite, Frigg, elle reste à l'infirmerie. Demande lui ce que tu veux, mais elle reste ici.
    "

    Il lança un regard noir à l'ase et ajouta :

    " Et pas de discutions. Tu restes ici, tant que j'ai pas finit tes soins."

    Et tant qu'à faire, autant rajouter une innocente couche à l'adresse de la diabolique Mousse.

    " Et ce serait tellement plus rapide avec de estrard d'Asgard..."

    Petit soupire ennuyé et petit regard suppliant en direction de Kiara. Bordel, pourvu que ça marche... Pourvu qu'il n'ait pas joué cette comédie pour rien... Si ça n'a pas marché... Eryl ne savait pas... peut-être qui lui balancerait les premiers trucs qui lui passeraient pas les mains...

    Il avait fait bien pire aujourd'hui, alors, un peu plus, un peu de moins...

    [ HJ : Se me semble que ça fait : Eryl -> Frigg -> Kiara -> Andrea.]
    Anonymous
    Invité
    Invité


    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Invité Ven 20 Juin 2008 - 15:08

    Frigg regarda avec indolence les deux nouvelles têtes entrer dans l'infirmerie. Deux têtes inconnues, un jeune homme roux et une petite fille au teint sombre. Ne les observant même pas une demie nano-seconde, la grande Ase préféra regarder ce que faisait son tortio... médecin, qui posait ses affaires sur la déserte non loin, avant de lui tendre une poche de glace. Pour son épaule? Frigg mit un moment avant de réagir, ne prenant pas tout de suite l'objet, préférant ouvrir la zipette de sa veste de Jogginng pour l'enlever. En dessous... et bien il n'y avait définitivement rien de féminin, et au contraire, en la voyant en débardeur blanc moulant avec ses longs bras minces et son torse absolument étranger aux formes habituelles des femmes, on pouvait très sérieusement venir à la question de son sexe. La grande Ase avait les épaules couvertes de bleus et ses avant-bras étaient également marqués de brûlures, mais bénignes celle-là.

    Frigg, tu arrêtes de jouer à la vilaine et tu laisses mon copain Ryryl tranquille ! Regarde maintenant il pleure et c'est de ta faute je suis sure. Alors tu vas ... Tu vas te laisser faire pour qu'il te soigne et ensuite tu seras une bonne fille et tu lui feras un bisou pour le remercier.

    "... ... ... Je sais que c'est ma faute si Eryl est mal à l'aise, mais il n'a pas pleuré. Je n'ai pas à le remercier parce qu'il fait juste son travail."

    L'Ase répondit avec langueur et sa froideur coutumière à l'enfant qu'elle ne connaissait pas, ou avait oublié, alors que cette dernière la connaissait. Frigg prenait les paroles des enfants aussi au sérieux et en intérêt que celles des adultes, car elle ne faisaient juste pas la différence. Elle avait sciemment menti cependant pour que la petite ne pose pas trop de question à Eryl, qui n devait pas être du genre à aimer avouer qu'il avait pleuré. Ensuite, elle se tut, tendant lentement la main vers la poche de glace qui lui tomba pile entre les cuisse lorsque le jeune homme la lâcha durant sa 'discussion avec "Bzzamor". Frigg écarquilla les yeux et ouvrit la bouche sans qu'un son n'en sorte, étonnée par le contact froid auquel elle ne s'attendait pas, baissant la tête vers son pantalon de Jogging en tissu léger, qui commença à prendre l'eau, et ses cuisses à raidir sous l'effet de la glace. Ca faisait bizarre. Frigg était tellement accaparée par cette sensation qu'elle n'écouta pas la suite de la conversation, sauf quand le roux lui adressa la parole. Il l'avait appelée par son affectation. Donc c'était pour le travail. Donc c'était vital.

    "Mimir, Frigg."

    Plus laconique comme présentation tu meurt. Cela dit le roux ne lui avait demandé que son nom, et elle le donna. Rien de plus simple. Il lui demanda ensuite le bilan technique de Pandore, chose que l'Ase retenait parfaitement de tête, tant c'était le moteur de sa vie. Elle ramassa la poche sur ses cuisse pour la poser sur son épaule un peu endolorie, frissonnant du contact froid. C'était vraiment... marrant comme sensation.

    « J’ai besoin de votre aide pour connaître l’état du vaisseau et l’avancement des réparations, à commencer par ce qui concerne les propulseurs, la coque et les boucliers. »

    "La coque est réparée à 98%, mais il reste à faire une analyse conditionnelle des panneaux extérieurs, du détail, mais à faire. Les boucliers de déflection demandaient une rénovation quasi-prioritaire, pour cette raison 50% de l'effectif de mes hommes travaillent dessus. Ca devrait aller, j'ai organisé le travail avec la méthode MERIDE. Les propulseurs pas de problèmes, ça a été ma priorité, et je m'en suis chargée personnellement. Cela dit il faut se réapprovisionner en cellules énergétiques, nous n'avons plus que 500 batteries, ce qui est moins de la moitié de ce que nous avons habituellement pour alimenter nos blasters et surtout nos boucliers, soit 42% de nos réserves minimales habituelles, donc la force de propulsion de pandore est un peu plus faible que d'habitude, et si on la pousse ça serait pas bon du tout. Autrement dit, on va faire le coup de la panne à Pandore un de ces quatre, je suis pas sur que c'est la bonne méthode pour l'emballer, même si j'aimerais bien."

    La dernière phrase de l'Ase semblait étrangement sans rapport avec ses analyses, comme un trait d'humour personnel et visiblement particulier. Frigg parlait vite, avec un timbre de voix particulièrement robotique, enchainant avec une habitude consommée les termes techniques sans cillier. C'était une technicienne aguerrie, diplômée, mais surtout passionnée, malgré son air amorphe. Elle savait faire son travail, ça c'était indéniable, et elle avait fait opéré les réparations les plus prioritaires en urgences. Lorsque le jeune homme lui apprit qu'il était son supérieur, l'Ase le regarda fixement. Serait-il assez qualifier pour soigner Pandore? Un soupçon de crainte mêlée à de la jalousie irraisonnée prit Frigg aux tripes, si bien qu'elle posa son pochon de glace et sortit de sa sacoche de ceinture deux fiches un peu froissées.

    "Voilà un Diagramme de Gantt que j'ai dressé sur l'avancement des soins de Pandore. Tant que vous y êtes Lieutenant, si vous croisez Edward, un gros barbu qui n'est pas très poli, dites-lui d'arrêter la "maintenance percussive" ou je le tue à coup de clef de 12. On ne maltraite pas Pandore."

    Frigg avait un humour particulier. Mais elle avait de l'humour, c'était juste que comme elle n souriait pas, c'était dur de le comprendre. En parlant de "maintenance percussive", elle voulait parler de la fâcheuse tendance de ce membre de la maintenance à la remise en marche par coup de pied ou par bourrade, chose qui la mettait hors d'elle puisqu'elle était amoureuse du vaisseau. Une fois le diagramme remis à Andrea, l'Ase remit sa poche sur l'épaule, et écouta Eryl parler d'estrard d'Asgard, pour la soigner, donnant la mission à "bzzamor" de la demander à la commandante. Mais vu qu'il était médecin, il devait l'avoir cette plante, non? Que venait faire Erwyn là dedans en fait? Frigg plissa les yeux. Rien surement, Eryl voulait se débarrasser de la gosse à coup sûr. Frigg ne dit rien, se concentrant sur son épaule. Peu importait. Elle regarda Andrea droit dans les yeux, comme si elle cherchait à entre dans sa tête pour découvrir comment il était et s'il tiendrait le coup.


    "Et va pas falloir essayer, va falloir réussir mon lieutenant. Pandore n'a pas besoin de gens mal assurés."

    Oui bah, elle voulait l'encourager mais s'y prenait avec les pieds, comme d'habitude. Et oui Eryl n'était pas le seul à avoir du mal à avec les interactions sociales, Frigg devait être peut-être pire, ne voyant réellement jamais personne, passant son temps avec les machines plus que les gens. Et puis elle ne voulait pas d'un supérieur hésitant. L'Ase ne dit plus rien, regardant Andrea, ou plutôt voyant comme à travers lui par transparence, comme si elle regardait derrière le roux un point indistinct, attendant que ce dernier ne donne son nom. On était pas couchés s'il manquait d'assurance et surtout d'autorité.
    Kiara Star
    Kiara Star
    Mousse - Pandore


    Nombre de messages : 63
    Localisation actuelle : Pandore quelque part dans les coursives
    Mission actuelle : Retrouver de l'estréra ... de l'estré, de l'estrard !
    Citation : C'est bien d'être peste ...
    Couleur RP : #2fcc2f
    Multi-comptes : Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Persos_vivenef
    Date d'inscription : 23/03/2008

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Kiara Star Ven 20 Juin 2008 - 20:05

    Oh, oups ! Elle avait oublié son prisonnier ! Mince alors. Et elle qui devait le surveiller pour qu'il ne fasse pas de bêtises, elle avait raté son coup. Mais d'aller voir Ryryl la mettait toujours dans un état second. Après tout elle n'avait pas eu de copain depuis si longtemps qu'elle devait lui apprendre à vivre avec elle. Sinon à quoi ça servait d'avoir des amis ?

    Par contre Eryl lui il allait pas bien du tout, il parlait d'un ça quelconque que Kiara ne voyait nulle part aux cotés d'Andrea. Il n'avait rien de particulier pourtant. Et puis elle ne venait pas des enfers, elle venait de la cale c'était moins loin d'abord. Et puis en plus il recommençait à dire des gros mots c'était très vilain ça. Finalement il n'était peut-être pas si gentil que ça Eryl ! Et tant mieux, avoir un ami toujours gentil ça devait être lassant. Et puisqu'il était décidé à citer tout son dictionnaire d'injures elle pouvait elle aussi participer. Et là ce serait juste pour lui rabattre le caquet à ce médecin pas si gentil que ça.


    Désolé Ryryl mais tu ne me laisses pas le choix, Frigg, Andrea vous vous bouchez les oreilles ! Klostar, Jlugig, Mlepeps, Crosnor, Flesternist, Gutral, Plognart et slup ! Ah ! Tu vois que moi aussi j'en connais des gros mots et pas des tiens tout bêtes, des vrais de vrais qu'on se dit dans la rue et en Shitennos ! Alors monsieur le gros moteur hein ! T'en dis quoi ! J'tai coupé l'sifflet espèce de Gutral !

    Tiens ? Mais il s'était arrêté dans ses injures et il lui demandait de l'aide. Alors il allait vraiment essayer d'être gentil ? C'était bien ça, c'était une bonne décision parce que sinon ça ne ménerait à rien l'amitié avec Kiara. Il pouvait être méchant un peu, mais gentil aussi donc ... Quoi ? Aller voir Erwyn ? Heu oui elle pouvait aller lui demander de l'estrarfde, non de l'estragar, non de l'évépar, non de l'estrard, oui voila de l'estrard d'Asgard ! Oui elle pouvait le faire, elle avait même la possibilité de le faire, mais pas le droit. La commandante lui avait confié la haute responsabilité de surveiller Andrea.

    Mais en même temps Eryl était plus grand qu'elle donc mieux pour surveiller et pendant qu'il surveillait, elle pouvait aller chercher le truc et l'échanger contre une clémentine ??? Hein ??? Comment ça une clémentine, si c'était rare, il fallait plus qu'une clémentine ! Ou alors c'était un fruit particulier pour la commandante et Eryl ne pouvait pas le dire à Kiara parce que Andrea était là et qu'il fallait faire attention à ce qu'on disait quand on était avec lui. Oui ça devait être ça. Elle fit un sourire éclatant à Eryl et lui fit un petit clin d'oeil complice.


    Oui je comprends, je vais aller voir la commandante et lui demander ton truc contre une clémentine toute banale et toute normale qui n'a pas de truc particulier. Et comme tu es gentil je crois que tu as le droit à une récompense !

    Aussitôt dit, aussitôt fait, elle se précipita sur le médecin pour prendre la clémentine tendue et dans un geste technique digne des meilleurs combattants, elle se mit sur la pointe des pieds pour embrasser la joue d'Eryl dans un mouvement rapide. Puis elle se recula toujours avec son sourire aux lèvres et avec sa clémentine dans les mains. Maintenant que la récompense était donnée, il ne fallait pas que les autres soient jaloux. A commencer par Frigg qui finalement n'avait pas fait pleurer Eryl enfin pas trop.

    Kiara s'avança vers elle pendant qu'elle parlait de trucs bizarre et montant sur le lit à coté d'elle, elle planqua ses lèvres sur la joue de l'Ase avant de descendre lestement et de s'éloigner aussi bien d'elle que du médecin. On ne savait jamais avec les garçons quelle réaction ils pouvaient avoir aux bisous.

    Restait Andrea ... Il ne fallait pas qu'il soit jaloux, mais tout de même, comment faire pour qu'il soit à portée de bisou ! Elle ne pouvait pas aller assez haut, ce que c'était pénible d'être petite ! Quoi que ! Il y avait une chaise à coté de lui et il serait alors totalement à portée. Elle s'avança vers la chaise et monta dessus en lui faisant signe d'approcher.


    Andrea, faut que je te dise un truc !

    Et hop, sitôt à portée, sitôt embrassé ! Sur ces belles actions pas du tout suicidaires, elle retourna vers Eryl pour lui dire tout bas (enfin ça aurait été tout bas si elle n'avait pas eu peur de se prendre un coup bizarrement envoyé, il était bizarre quand même le médecin.

    Tu surveilles le gaillard et je reviens m'en occuper avec ton estreprard !

    Et hop elle partit en courant dans les couloirs, mission, trouver la commandante et lui expliquer la situation avant qu'Andrea n'ait le temps de partir !

    [Kiara est partie, mais elle va revenir avec l'estrard, promis (et pour les bisous, vous avez pu les éviter hein, mais bon personne n'en a eu l'envie)]

    Suite -> Andrea, Eryl, Frigg
    Kiara va sur le pont
    Andrea Cyn
    Andrea Cyn
    Lieutenant de maintenance - Pandore


    Nombre de messages : 36
    Localisation actuelle : Pandore, à s'agiter partout
    Mission actuelle : Optimiser les réparations de Pandore
    Couleur RP : #db4334
    Multi-comptes : Evanah Wills, Endymion Beleril, Kiba Alehando Steawald, Weena Bishamon-Ten, Andrea Cyn, Sara M.J. Ascroft, Oscar Arcane, Elie Moon.
    Date d'inscription : 20/01/2008

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Andrea Cyn Ven 27 Juin 2008 - 20:29

    Eryl justifia les petites larminettes dans ses yeux par la très célèbre poussière dans l’œil. Le pauvre petit médecin manquait singulièrement d’imagination en la matière. Mais Andrea, lui, contrairement à une petite fille que nous ne nommerons pas et dont le nom commence par ‘Kia’ et se termine par ‘ra’, préférait ne pas faire trop de remarque à ce sujet. Tout le monde avait ses faiblesses et Andrea était bien placé pour savoir que personne n’aimait vraiment en parler, même s’il fallait que parfois, ça sorte un peu.

    Andrea écarquilla cependant les yeux en entendant le surnom de Kiara. Bzzamor. Le papier tue-mouche. Ça lui plaisait bien. C’était très approprié, en fait.
    Puis Andrea eut le droit à sa petite dose d’agressivité en pleine poire. Aaaaah ! Ça lui manquait presque, tiens… Andrea prit un air faussement choqué.


    « Eryl ! Je… Je ne sais pas quoi dire, je croyais que tu serais heureux de voir ta petite amie. Que s’est-il passé ? Vous vous êtes disputé ? Elle t’as trompée ? Tu peux tout dire à Tonton Andrea, tu le sais bien. »

    Andrea marqua une pause avant de prendre un air un peu plus sérieux (un peu, hein) et de se pencher vers le petit médecin.

    « En fait, Bzzamor s’est collé à moi dans la cale et c’est elle qui doit me surveiller, vu que je suis très très dangereux. Ça doit être quelqu’un de confiance pour que la Commandante lui confie une aussi lourde responsabilité… »

    Comme toujours, le ton était ironique.

    Le revirement dans le comportement d’Eryl fut très surprenant. Ou pas. Évidemment, Andrea comprit tout de suite qu’Eryl essayait maladroitement de se débarrasser de Kiara. Oui… C’était pas top top. Mais il essayait, c’était un bel effort. Oui, d’autant plus qu’elle n’avait pas l’air de se méfier d’Eryl, la petite Bzzamor. Mieux : ça marchait. Oui !
    Cependant, Kiara ne comptait pas partir sans commettre un nouveau forfait et elle embrassa sauvagement Eryl, Frigg et Andrea lui-même (en montant sur une chaise) sur la joue. Eryl allait probablement être furieux. Andrea se contenta d’une petite grimace de dégoût et de s’essuyer la joue, au cas où la gamine aurait laissé un peu de bave. Mais un bisou sur la joue de la part d’une petite fille était plus pardonnable que trop de familiarité de la part d’un adulte. Donc, ça passait. Andrea ne pouvait pas en vouloir à Bzzamor pour ça. Noooon. Il y avait tellement d’autres raisons de lui en vouloir.

    Mais une fois que le papier collant fut partie, Andrea se sentit tout à coup très léger. Pour la première fois depuis longtemps, il avait une impression de liberté. Il poussa un long soupir et dit à Eryl.


    « Félicitations, Eryl. Et merci, je vais pouvoir travailler correctement, maintenant. Par contre, quand elle se sera rendu compte que c’était une ruse, elle sera plus méfiante, et tu auras plus de mal à t’en débarrasser. D’ici là, tu as intérêt à t’améliorer. »

    En parlant de travail, Frigg Mimir, son sous-lieutenant, c’était un peu dévêtue pour appliquer de la glace sur son épaule. Andrea fut assez déstabilisé en constatant que pour une fois, cela ne le gênait pas du tout. Et il ne put s’empêcher de constater l’état pitoyable dans lequel elle se trouvait. Même Andrea n’était pas aussi pitoyable. Lui, il était juste trop maigre. Et fragile. Et faible. Et il tremblait dès qu’on titillait ses nerfs. Bon, ou alors, c’était kif kif.

    Le sous-lieutenant de maintenance, s’était également présenté avec une sobriété exemplaire, ce à quoi Andrea avait répondu par un signe de tête tout aussi sobre. Au moins, les relations avec elles seraient simples et ne concerneraient sans aucun doute que leur travail. Andrea préférait ça, plutôt que… autre chose.

    Enfin vint le rapport sur l’état de Pandore. Encore une fois, d’une efficacité qui était tout à l’honneur du sous-lieutenant. Tout en l’écoutant, il essayait de commencer à envisager des solutions pour les problèmes qui restaient. Même si, de toute évidence, la maintenance, malgré l’absence de lieutenant jusqu’ici, suivait son cours normal. Ce qui signifiait que le sous-lieutenant Frigg Mimir était a priori assez qualifié pour être lieutenant. Or c’était Andrea qui avait été nommé à ce poste. Il s’en sentit brusquement mal à l’aise. Et si le sous-lieutenant éprouvait de la jalousie pour lui ?

    Andrea se mit à trembler très violemment et les muscles de son bras gauche se paralysèrent. C’était tout juste s’il ne claquait pas des dents. Andrea ne put pas apprécier et encore moins comprendre l’histoire de la panne et d’emballer Pandore. Et c’est tout juste si ses lèvres s’étirèrent en une vague grimace, correspondant encore plus vaguement à un sourire lorsque Mimir évoqua la maintenance percussive.


    « Je… ne sers pas de pigeon voyageur… Mimir. Mais si Edward… s’amuse à pratiquer… sa méthode fort intéressante… sous mes yeux… je ne manquerais pas de lui en toucher… deux mots. »

    Andrea s’efforçait de marquer quelques pauses et de parler lentement pour ne pas bégayer.
    Mais s’il pensait avoir déjà subi le pire, Frigg ne manqua pas de sortir une phrase qui l’acheva de l’inquiéter :


    « Pandore n'a pas besoin de gens mal assurés. »

    Inutile de dire qu’Andrea ne le prit pas du tout comme un encouragement. Naturellement, il ne l’aurait pas très bien pris… Mais là… Il était persuadé que Mimir était jalouse de sa promotion et Dieu seul savait comment elle comptait se venger.

    Andrea arracha maladroitement le diagramme que lui tendait Frigg de ses mains.


    « Bien… Alors… Je suppose… Que je dois me comporter… En lieutenant… Eh bien… Je vais commencer par… vous ordonner de ne plus… me faire part… de vos répliques désagréables. »

    Le ton était à la fois cinglant et mal assuré du fait de la violente crise qui le prenait. Sans oublier le sentiment de panique qui montait peu à peu en lui. À présent, il ne pouvait voir Mimir autrement qu’un terrifiant adversaire qui profiterait du moindre moment d’inattention pour lui faire du mal. Il fallait qu’il se tire de là, et vite. Il tourna les talons et lança quelques mots avant de s’élancer à grandes enjambées dans les couloirs.

    « Merci pour le rapport, Mimir et… je vous souhaite un prompt… rétablissement. Au revoir Eryl. »

    Avoir la trouille était une chose. Mais cela ne devait pas l’empêcher de faire correctement son boulot. D’autant plus qu’il devait faire ses preuves, s’il voulait avoir le moins d’ennuis possibles… Quoique…

    Andrea pressa le pas en s’efforçant de se concentrer sur sa tâche. Il devait d’abord retourner à la salle des machines pour vérifier que tout se passait correctement selon les dires du sous-lieutenant et que les officiers de la maintenance n’attendaient pas de nouveaux ordres. Puis il devait trouver le lieutenant tactique pour avoir son avis sur ce qui les attendait et son autorisation ainsi que celle du Commandant pour optimiser l’énergie du vaisseau d’une manière peu orthodoxe.


    [Eryl -> Frigg (-> Kiara)]
    Erylianen Noerya
    Erylianen Noerya
    Médecin-chef de bord - Pandore


    Nombre de messages : 118
    Localisation actuelle : Pandore
    Mission actuelle : /
    Couleur RP : #e78640
    Multi-comptes : Hazel ¤ Eryl ¤ Eilaire ¤ Elyès ¤ Ephram ¤ Norah ¤ Thomas ¤ Sarah
    Date d'inscription : 04/08/2007

    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Erylianen Noerya Mar 1 Juil 2008 - 23:44

    Quand Kiara, à son tour, crut bon de citer une partie de son vocabulaire dans l'infirmerie, Eryl la regarda d'abord d'un oeil inquiet, se demandant sincèrement si elle n'avait pas un chat dans la gorge ou alors si elle n'était pas en train de s'étouffer et suffoquer. Et l'espace d'un instant, il s'interrogea s'il fallait alors vraiment qu'il aille la voir pour tenter de l'aider. D'un côté, il était médecin, donc... D'un autre, c'était Bzzamor, donc...

    Mais la gamine précisa que c'était des insultes, ce à quoi Eryl resta un instant immobile, plongé dans une silencieuse perplexité. D'habitude, pour que les insultes marchent, il fallait quand même que l'autre partie les comprenne, non ? Il aurait bien rétorqué quelque chose, mais se dit finalement que non, ce n'était pas une bonne idée. Et puis, Andrea trouvait de bon ton d'ajouter une couche avant qu'il n'ait le temps de répliquer quelque chose. Les joues de l'ado s'empourprèrent... De colère, précisons le.

    « Oh, tonton Andrea, si tu ne veux pas que je te re-foute à la cale avec un rapport parlant d'infection dans ton rec... »

    Il s'interrompit de lui même en repensant à Kiara et à la possible crise qu'elle ferait encore s'il en disait plus et doucement il serra le point et se mordit la lèvres inférieur. Et tant qu'à faire le nouvellement nommé lieutenant de maintenance se pencha vers lui. Ah ! S'il croyait que ça touchait Eryl de faire remarquer ainsi la différence de taille ! Pas du tout !! Il s'entraînait le médecin, à avoir ce genre de remarque et à ne pas réagir ! Alors, non, il n'était pas du tout infecté ! Du tout ! Qu'est-ce qu'il croyait, cet imbécile de géant...

    Aux quelques mots d'Andrea, Eryl haussa un sourcils surpris. Quelqu'un de confiance ? Kiara ? On ne devait pas parler de la même personne... Eryl finit par marmonner à lui même :

    « Disons plutôt qu'elle voulait s'en débarasser... »

    En parlant de ce sujet là, Eryl croisa les doigts quand sa tentative de renvoyer Kiara à la commandante fut lancée. Retour à l'envoyeur. Et puis, vu que c'était bien la commandante qui avait fait ce sale coup, l'idée de remettre la gamine dans les pattes de cette dernière en pleine période de crise ne causait absolument plus le moindre petits remords au médecin. Et ce fut le résultat.

    Ce qu'Eryl ressentit à ce moment là, c'était une énorme satisfaction, un sentiment d'excitation et une impression de liberté totale. Aujourd'hui, il ne deviendrait donc pas fou, c'était bon à savoir.

    Il ferma les yeux de satisfaction et retint un soupir qui en dirait long quand à ses réelles intentions. Mais alors qu'il savourait cette victoire chèrement acquise, il sentit quelque chose de baveux se répandre sur sa joue. De stupeur, il réouvrit les yeux et il constata alors que le visage de Kiara était de 3 mètres trop près du sien.

    Eryl se raidit, blêmi d'horreur et se retint de balancer le premier truc qui lui passait sous la main à la diabolique mousse. Forcément, sinon, il faudrait qu'elle reste pour des soins...

    Pendant que Kiara accomplissait sa sombre missions et faisait son tour d'infirmerie, le médecin se passait en revue rapidement ce qu'il pouvait faire pour contrer le terrible sortilège de la gamine. Il pouvait se brûler la joue. Efficace, radicale, peut-être même un peu trop... En plus, ils allaient bientôt se retrouver en possible bataille, c'était pas le moment de s'immobiliser pour des conneries pareille. Il pouvait aussi y mettre du désinfectant... Mais là encore, possible futur bataille oblige, il fallait économiser chaque produit...

    Il se rabattit donc sur l'option « regard noir à la mousse et coup d'épaule sur la joue pour essuyer. » Finalement, Kiara partit en laissant une dernière instruction, ce à quoi Eryl répondit avec une ironie non dissimulée :

    « Ouais, ouais, c'est ça, c'est ça... »

    Puis le moment qu'on savoure : la mousse qui passe la porte, ses pas qui s'éloignent au loin et le moment où l'on sait qu'elle ne fera plus demi-tours. Andrea fit alors part de ces félicitations et des conseils pour la prochaine fois, ce à quoi Eryl rétorqua, se retournant et lançant un sourire convainquant :

    « M'améliorer ? Mais, Tonton Andrea, je ne vois pas du tout de quoi tu parles... Je pensais sincèrement que Erwyn en aurait... »

    Puis s'éloignant de la porte pour continuer de rafistoler Frigg, il conclut :

    « Et faudra que je demande s'il n'y a pas des pièges à loup... au cas où »

    Bon, c'était déjà une bonne chose de faîte. Il s'avança près de l'ase et regarda l'état général de la jeune femme et il se demanda vaguement par quoi commencer pendant que les deux géants blablataient sur l'état de la Vivenef. Et oui... L'espace d'un instant, Eryl se rendit compte que sans Kiara, il se retrouvait seul, p... de taille normale, face à deux géants... Fantastique, Andrea ne laisserait pas s'échapper une occasion pareille...

    Et pourtant, si. Malgré le fait que cette situation, c'était comme une perche tendue, qu'elle était enroulé dans un papier cadeau rose fluo, surmonté d'un nœud jaune (fluo également), et situé exactement a niveau du regard d'Andrea, le mécanicien ne la saisit pourtant pas et ne dit rien. Un brin énervé (il s'était préparé mentalement pour rien... inacceptable !), Eryl se tourna vivement vers le rouquin :

    « Hé ! Mais il te faut quoi de plus pour... »

    Mais ce qu'il vit l'interrompit. Andrea avait une autre crise, et ça, Eryl était bien placé pour savoir d'où ça venait. Mais qu'est-ce qui le mettait dans cet état là ? À quoi il pensait l'animal ? Eryl n'en savait rien... Mais il se disait que ça pouvait être gênant d'être ainsi, face à son nouveau sous lieutenant... Ainsi la décision était prise pour le médecin. Il se posta devant Frigg, passant une belle paire de gant en plastique, attrapa deux trois trucs qu'il posa à côté de l'ase, monta sur les trois marches que des gens de tailles normales utilisent d'habitude pour monter sur le lit ( Si, c'était une preuve incontestable que c'était définitivement ces deux là qui étaient trop grand) et attrapa le menton de l'ase pour la forcer à regarder dans sa direction, et pas dans celle du supérieur. Puis, d'un ton quelque peu brusque, il fit :

    « Si tu veux pas que du désinfectant touche ton oeil, ce qui serait bien plus désagréable que notre petite altercation de tout à l'heure, tu regardes par ici.»

    Il attrapa une compresse y mit quelque goutte de désinfectant et entreprit de nettoyer la plaie après avoir dit un :

    « Ca va piquer. »

    Tapotant l'arcade abimée, éventant un peu la légère fumée blanche qui se formait, le médecin observa la plaie et se dit qu'au moins, pour ça, il n'y aurait pas besoin de suture. Une fois le tout bien nettoyé, il retira la légère traînée de sang qui s'était formée autour de l'oeil, mais prit soin tout de même de ne pas foutre la compresse dans l'oeil. Finalement, il attrapa un petit pansement et l'appliqua de manière à ne pas gêner la vue, pendant qu'Andrea se défendait de piètre manière devant sa subalterne.

    Eryl ne dit rien. Ce n'était pas à lui de défendre Andrea et ça n'aurait qu'embarrasser encore plus le rouquin... qui finalement, quitta précipitamment l'infirmerie en adressant un léger au revoir. Eryl grogna un « ouais, ouais » en faisant un vague signe de tête tandis qu'il était descendu de son perchoir et s'était assit juste à côté de Frigg.

    « Bon, ce que je te propose... Je finis de soigner cou, mains et tout ce que tu m'indiqueras à soigner, tu vas te reposer pendant les trois heures de voyage... et dès qu'il y a du grabuge, je te réveille. »

    Eryl ne comprenait pas à quel point Pandore pouvait être importante pour l'ase, mais...

    « C'est tout ce que je peux te proposer de... raisonnable.» finit-il par soupirer.

    Oui, le médecin avait aussi des options... moins raisonnable. Et s'il le devait, il les appliquerait.

    ****************************
    Quelque minutes plus tard...
    ****************************


    Eryl serrait les dents et les poings avec rage en regardant l'endroit, où, il y avait encore quelque temps, était assise la sous-lieutenant de maintenance. Et visiblement, elle n'était plus là. Partie pendant qu'il tournait le dos, tout au plus quelques minutes. Il n'avait même pas eut le temps de sortir l'anesthésiant dosage éléphant comme il l'avait promis. Fulminant, d'un pas vif il se dirigea vers la porte de l'infirmerie, espérant trouver la limace qu'était devenue l'ase, la voir ramper pour fuir ses soins qui étaient imminent. Il passa la tête et regarda à droite, puis à gauche, mais le couloir était désert, pas une personne ne se trouvait dans le coin. Pas même une âse en peine.

    Ça ne fit que décupler un peu plus la haine qui animait le médecin.

    « Puisque c'est ça, t'as qu'à CREVEEEEEEEER ! » hurla-t-il à plein poumons. Puis il claqua la porte en même temps qu'il éructait un puissant « MERDE ! » rageur.

    De nouveau seul dans l'infirmerie, il eut l'envie de shooter dans la corbeille à papier, pour passer sa frustration sur quelque chose, à défaut de quelqu'un, mais se retint à la dernière seconde, observant les bosses régulières que présentait son défouloir attitré. D'un coup, tout sentiment colérique laissa place à une vague de découragement mêlé à une profonde frustration. Eryl s'affaissa alors jusqu'à se retrouver assit sur le sol de l'infirmerie. Là, il s'allongea, plia un bras sur ses yeux et tapa fort du poing sur le côté en serrant les dents. Et ce, plusieurs fois.

    Puis il se sentit calmé. Il garda sa position allongé encore quelques secondes, se passa les deux mains sur le visage et soupira avant de se redresser et se relever.

    Toute les journées, habituellement, lui semblaient démesurément longue sur Pandore. Et déjà celle là se présentait comme pire.

    [Fin de petites papouilles]


    Dernière édition par Hazel Ashen Straehert le Ven 4 Sep 2009 - 17:20, édité 1 fois (Raison : Pour finir le sujet, avec accord de Frigg)

    Contenu sponsorisé


    Petites papouilles en privé {#001} [Fini] - Page 2 Empty Re: Petites papouilles en privé {#001} [Fini]

    Message par Contenu sponsorisé

      Sujets similaires

      -

      La date/heure actuelle est Dim 12 Mai 2024 - 4:16

      Ne ratez plus aucun deal !
      Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
      IgnorerAutoriser