Il y avait des jours comme ça où l’on a besoin d’un break. D’une pause. Et aujourd’hui en fait partie. Erwyn soupira en rejetant le dossier qu’elle venait de lire sur son bureau. Elle s’appuya sur le dossier de son fauteuil et s’étira quelque peu. Puis elle reprit appui sur son bureau, coude sur la table, mains jointes pour soutenir la tête.
Son bureau… Cela faisait trois semaines maintenant mais elle avait toujours du mal à s’y faire… Son bureau. C’était le sien maintenant. Tout comme la Cabine. Mais par manque de temps et peut-être d’envie, elle n’avait rien déménagé. De toute manière, où pouvait-elle caser les affaires de la défunte ? …A la cale, lui répondit sa conscience professionnelle. Tout est bon à prendre et à garder. Ne gâchons rien. Son corps à peine refroidis, qu’Erwyn pensait déjà business… Ce qui la mettait hors d’elle… ou plutôt mal à l’aise…
Pourtant elle savait qu’un jour ou l’autre cette décision devra être prise. Les choses ne pouvaient rester en état indéfiniment.
Nouveau soupir.
Une autre décision fut prise : Pause.
Elle se leva et sortit de sa Cabine.
Elle erra plus qu’elle ne marchait dans un premier temps, saluant quiconque lui adressait un petit mot. Ils avaient tous quelque chose à faire, une tâche à accomplir. Il fallait remettre le vaisseau en état. Même si, après trois semaines, cela ressemblait fort encore à du rafistolage qu’à de vraies réparations… Le vaisseau et l’équipage… Sa maison, sa vie. Elle était à la tête d’une grande famille maintenant. Cela l’effrayait un peu parfois…
Elle chassa cette pensée de son esprit. Elle voulait faire une pause, ce qui incluait évacuer les idées noires.
Et elle savait quoi faire exactement pour y arriver. Une fois le lieu choisit il ne restait plus qu’à s’y rendre. Oh ! Elle ne se pressa pas. Ni ne ralentit. Elle avait décidé de prendre son temps. D’aller à sa vitesse. Après tout, il n’y avait rien de vraiment urgent. Pandore n’était pas en danger là où ils s’étaient posés. Et pas l’ombre de l’Autorité dans le secteur. Donc tout allait bien.
Quelques pas plus loin, elle entra dans une pièce à la chaleur presque étouffante. Instinctivement, elle desserra le nœud de son foulard rouge. Elle s’aventura plus profondément dans les lieux. Puis trouva l’endroit parfois où s’installer.
Une table. Elle la débarrassa d’un revers de main. Puis sautant, s’assit dessus, ainsi ses longues jambes pouvaient se balancer sans que rien ne viennent les freiner.
Le spectacle pouvait commencer.
La seule chose qui arrivait à détendre totalement Erwyn Von Drachnar était le torse d’un homme. Et quoi de mieux que la salle des machines pour voir des hommes torse nu luisant de sueur ? Avec cette chaleur, la plupart travaillait semi-dévêtu pour plus de commodités.
Oh ! Ce n’était pas la première fois qu’elle venait là et regardait les hommes travailler. Et comme elle ne gênait en rien leur travail, ils n’avaient rien à redire. S’il y en avait de pudique, ils se rhabillaient tout simplement. Mais franchement ? Vous avez déjà vu un contrebandier pudique vous ? Mieux encore, un mécano pudique refusant de jouer des muscles pour impressionner une femme ?
A la connaissance d’Erwyn, non.
Et puis c’était presque un échange équivalent. En effet, elle enlevait son foulard et s’en servait pour s’attacher les cheveux en une queue de cheval, de façon à dégager sa nuque. Puis elle déboutonnait les deux premiers boutons de sa chemise. Son veston marron étant depuis un moment posé sur la table à ses côtés. Sa gorge se trouvait donc dévoilée. Oh ! Elle n’irait pas plus loin. D’une, elle, elle était un brin pudique tout de même. De deux, c’était elle la Patronne, et non l’aguicheuse du coin.
Ah ! Il n’y a pas à redire ! Cela faisait du bien. Quel spectacle envoûtant ! Ses muscles qui se contractaient et se détendaient en fonction des mouvements du corps… C’était hypnotique.
Erwyn finit par porter son choix sur un matelot en particulier. Ni trop musclé, ni trop maigre. De plus, il ne faisait quasiment pas attention à elle. Ou alors il le faisait si discrètement qu’elle ne s’en apercevait pas. Elle fixa alors son regard sur lui et se perdit dans l’observation de son corps, l’esprit vide de toutes pensées.
Mais la récréation fut de courte durée. Au grand damne de notre Commandante. En effet, une grande rouquine venait d’apparaitre dans son champ de vision, réduisant à néant son bien-être intérieur, rempli de muscles en parade et d’un matelot aux yeux particulièrement attirant…
Elle soupira. Et à contre cœur détacha son regard du jeune homme et le posa sur la pin-up. Regard qui changea du tout au tout, vous vous en doutez bien. D’un regard perdu dans ses pensées, qui avait une petite tendance à être accueillant pour le destinataire, il devait froid et impatient.
Venir l’interrompre lors d’une de ces pauses « torses en sueur » était risqué. Très risqué. Aux risques et périls de l’intervenant…
Son bureau… Cela faisait trois semaines maintenant mais elle avait toujours du mal à s’y faire… Son bureau. C’était le sien maintenant. Tout comme la Cabine. Mais par manque de temps et peut-être d’envie, elle n’avait rien déménagé. De toute manière, où pouvait-elle caser les affaires de la défunte ? …A la cale, lui répondit sa conscience professionnelle. Tout est bon à prendre et à garder. Ne gâchons rien. Son corps à peine refroidis, qu’Erwyn pensait déjà business… Ce qui la mettait hors d’elle… ou plutôt mal à l’aise…
Pourtant elle savait qu’un jour ou l’autre cette décision devra être prise. Les choses ne pouvaient rester en état indéfiniment.
Nouveau soupir.
Une autre décision fut prise : Pause.
Elle se leva et sortit de sa Cabine.
Elle erra plus qu’elle ne marchait dans un premier temps, saluant quiconque lui adressait un petit mot. Ils avaient tous quelque chose à faire, une tâche à accomplir. Il fallait remettre le vaisseau en état. Même si, après trois semaines, cela ressemblait fort encore à du rafistolage qu’à de vraies réparations… Le vaisseau et l’équipage… Sa maison, sa vie. Elle était à la tête d’une grande famille maintenant. Cela l’effrayait un peu parfois…
Elle chassa cette pensée de son esprit. Elle voulait faire une pause, ce qui incluait évacuer les idées noires.
Et elle savait quoi faire exactement pour y arriver. Une fois le lieu choisit il ne restait plus qu’à s’y rendre. Oh ! Elle ne se pressa pas. Ni ne ralentit. Elle avait décidé de prendre son temps. D’aller à sa vitesse. Après tout, il n’y avait rien de vraiment urgent. Pandore n’était pas en danger là où ils s’étaient posés. Et pas l’ombre de l’Autorité dans le secteur. Donc tout allait bien.
Quelques pas plus loin, elle entra dans une pièce à la chaleur presque étouffante. Instinctivement, elle desserra le nœud de son foulard rouge. Elle s’aventura plus profondément dans les lieux. Puis trouva l’endroit parfois où s’installer.
Une table. Elle la débarrassa d’un revers de main. Puis sautant, s’assit dessus, ainsi ses longues jambes pouvaient se balancer sans que rien ne viennent les freiner.
Le spectacle pouvait commencer.
La seule chose qui arrivait à détendre totalement Erwyn Von Drachnar était le torse d’un homme. Et quoi de mieux que la salle des machines pour voir des hommes torse nu luisant de sueur ? Avec cette chaleur, la plupart travaillait semi-dévêtu pour plus de commodités.
Oh ! Ce n’était pas la première fois qu’elle venait là et regardait les hommes travailler. Et comme elle ne gênait en rien leur travail, ils n’avaient rien à redire. S’il y en avait de pudique, ils se rhabillaient tout simplement. Mais franchement ? Vous avez déjà vu un contrebandier pudique vous ? Mieux encore, un mécano pudique refusant de jouer des muscles pour impressionner une femme ?
A la connaissance d’Erwyn, non.
Et puis c’était presque un échange équivalent. En effet, elle enlevait son foulard et s’en servait pour s’attacher les cheveux en une queue de cheval, de façon à dégager sa nuque. Puis elle déboutonnait les deux premiers boutons de sa chemise. Son veston marron étant depuis un moment posé sur la table à ses côtés. Sa gorge se trouvait donc dévoilée. Oh ! Elle n’irait pas plus loin. D’une, elle, elle était un brin pudique tout de même. De deux, c’était elle la Patronne, et non l’aguicheuse du coin.
Ah ! Il n’y a pas à redire ! Cela faisait du bien. Quel spectacle envoûtant ! Ses muscles qui se contractaient et se détendaient en fonction des mouvements du corps… C’était hypnotique.
Erwyn finit par porter son choix sur un matelot en particulier. Ni trop musclé, ni trop maigre. De plus, il ne faisait quasiment pas attention à elle. Ou alors il le faisait si discrètement qu’elle ne s’en apercevait pas. Elle fixa alors son regard sur lui et se perdit dans l’observation de son corps, l’esprit vide de toutes pensées.
Mais la récréation fut de courte durée. Au grand damne de notre Commandante. En effet, une grande rouquine venait d’apparaitre dans son champ de vision, réduisant à néant son bien-être intérieur, rempli de muscles en parade et d’un matelot aux yeux particulièrement attirant…
Elle soupira. Et à contre cœur détacha son regard du jeune homme et le posa sur la pin-up. Regard qui changea du tout au tout, vous vous en doutez bien. D’un regard perdu dans ses pensées, qui avait une petite tendance à être accueillant pour le destinataire, il devait froid et impatient.
Venir l’interrompre lors d’une de ces pauses « torses en sueur » était risqué. Très risqué. Aux risques et périls de l’intervenant…