[Sujet précédent : début : Menu du jour : Quiproquo et thé à la menthe]
Il y a des jours où on ferait mieux de ne pas se lever. Comme ce jour où Federico Portanares s'était fait successivement plaquer, remettre en place par son second, ridiculiser puis mépriser par son ex, et tout ceci ayant pour résultat un Commandant de Balor légèrement désespéré, effondré dans son fauteuil sur le Pont, à court de café et ruminant des idées noires.
Soudain, un voyant du tableau de bord s'alluma. Federico se redressa sur son siège, et appuya sur le bouton accolé au voyant.
- Commandant Portanares, j'écoute ?
- Mon Commandant, le Caprica vient d'appareiller pour Mars.
- Très bien. Dites à la Com' de surveiller leurs actions de près.
- Bien, mon Commandant.
- Je veux un rapport toutes les heures à partir de l'heure d'arrivée du Caprica sur les lieux.
- Oui, mon Commandant.
- Oh, et faites vos rapports au Capitaine Jansen.
- ... Au... ? L'officier de communication semblait ébahi. ... Au Capitaine Jansen ? répéta-t-il.
- Oui. Et envoyez-moi une copie écrite de vos rapports.
- Bien reçu, mon Commandant.
- Terminé.
L'officier coupa la communication. Federico se fendit d'un sourire sardonique. Jansen lui avait secoué les puces à propos de cette histoire invraisemblable d'extra-circulaires, eh bien qu'il s'occupe de gérer la mission d'observation. Et puis Balor serait probablement content. Ou du moins, moins malheureux que d'habitude.
Federico étira ses jambes engourdies. Il était d'humeur plutôt maussade. Il n'avait pas de café, il faudrait bientôt qu'il mette son masque curatif, et il se sentait étouffé dans ce base fermée. Il avait soudain envie de voir le ciel de Babylone, de marcher sur la plage de Cyrus, de sentir de nouveau les embruns sur son visage...
*Allez, ne commence pas à te laisser aller à la mélancolie...* pensa-t-il.
Il fallait qu'il s'occupe. Il se leva et embrassa le Pont du regard. Les officiers qui y étaient affectés travaillaient en silence. L'atmosphère était tranquille. Trop tranquille. En fait, Federico n'avait jamais grand chose à faire. Il n'y avait personne pour le déranger constamment, lui apporter des nouvelles, le solliciter pour un conseil ou une décision.
Peut-être que les deux soldats postés à chaque entrée du Pont, avec l'ordre de ne laisser passer que les personnes autorisées (à savoir, les Lieutenants, les membres de l'Etat-Major, et Eilaire), y étaient pour quelque chose...
Dépité, Federico se rassit. Il commençait à en avoir assez de Balor. Balor ?...
Il se redressa dans son siège. Il n'était pas le plus à plaindre. Balor, lui, était coincé depuis une éternité dans cette carcasse métallique. Pour lui, ni ciel bleu, ni ressac, et encore moins la possibilité de marcher où que ce soit. Pas étonnant qu'il soit devenu à moitié fou...
Federico se laissa doucement emporter par ses pensées, l'air morne et absent.
Il y a des jours où on ferait mieux de ne pas se lever. Comme ce jour où Federico Portanares s'était fait successivement plaquer, remettre en place par son second, ridiculiser puis mépriser par son ex, et tout ceci ayant pour résultat un Commandant de Balor légèrement désespéré, effondré dans son fauteuil sur le Pont, à court de café et ruminant des idées noires.
Soudain, un voyant du tableau de bord s'alluma. Federico se redressa sur son siège, et appuya sur le bouton accolé au voyant.
- Commandant Portanares, j'écoute ?
- Mon Commandant, le Caprica vient d'appareiller pour Mars.
- Très bien. Dites à la Com' de surveiller leurs actions de près.
- Bien, mon Commandant.
- Je veux un rapport toutes les heures à partir de l'heure d'arrivée du Caprica sur les lieux.
- Oui, mon Commandant.
- Oh, et faites vos rapports au Capitaine Jansen.
- ... Au... ? L'officier de communication semblait ébahi. ... Au Capitaine Jansen ? répéta-t-il.
- Oui. Et envoyez-moi une copie écrite de vos rapports.
- Bien reçu, mon Commandant.
- Terminé.
L'officier coupa la communication. Federico se fendit d'un sourire sardonique. Jansen lui avait secoué les puces à propos de cette histoire invraisemblable d'extra-circulaires, eh bien qu'il s'occupe de gérer la mission d'observation. Et puis Balor serait probablement content. Ou du moins, moins malheureux que d'habitude.
Federico étira ses jambes engourdies. Il était d'humeur plutôt maussade. Il n'avait pas de café, il faudrait bientôt qu'il mette son masque curatif, et il se sentait étouffé dans ce base fermée. Il avait soudain envie de voir le ciel de Babylone, de marcher sur la plage de Cyrus, de sentir de nouveau les embruns sur son visage...
*Allez, ne commence pas à te laisser aller à la mélancolie...* pensa-t-il.
Il fallait qu'il s'occupe. Il se leva et embrassa le Pont du regard. Les officiers qui y étaient affectés travaillaient en silence. L'atmosphère était tranquille. Trop tranquille. En fait, Federico n'avait jamais grand chose à faire. Il n'y avait personne pour le déranger constamment, lui apporter des nouvelles, le solliciter pour un conseil ou une décision.
Peut-être que les deux soldats postés à chaque entrée du Pont, avec l'ordre de ne laisser passer que les personnes autorisées (à savoir, les Lieutenants, les membres de l'Etat-Major, et Eilaire), y étaient pour quelque chose...
Dépité, Federico se rassit. Il commençait à en avoir assez de Balor. Balor ?...
Il se redressa dans son siège. Il n'était pas le plus à plaindre. Balor, lui, était coincé depuis une éternité dans cette carcasse métallique. Pour lui, ni ciel bleu, ni ressac, et encore moins la possibilité de marcher où que ce soit. Pas étonnant qu'il soit devenu à moitié fou...
Federico se laissa doucement emporter par ses pensées, l'air morne et absent.
Dernière édition par Federico Portanares le Sam 7 Mar 2009 - 17:07, édité 1 fois