Il était assez gros, imposant on pourrait même dire et il se remarquait au premier coup d’œil. Il faut dire qu’il était dans les tons marron, rouge, ocre, d’une couleur presque indéfinissable si on ne connaissait que les termes classiques. Oh, bien entendu pour quelqu’un qui savait distinguer avec précision le pourpre du cramoisi c’était impossible, mais il se trouvait que Kolin connaissait avec précision la différence entre ces deux teintes. Cela pouvait provenir de son habitude à prendre une couleur rouge quand il était stressé ou inquiet, en gros à chaque fois qu’il devait faire quelque chose.
Mais en tout cas, cela lui donnait la possibilité de dire que ce bouton était de couleur puce très exactement. Oui oui, puce, c’est bel et bien une couleur.(1) Donc, il était devant le bouton puce et il se demandait depuis une bonne demi-douzaine de minutes s’il devait appuyer dessus. Pas qu’il ait peur de la réaction du bouton, non c’était un bouton classique, normal, comme tous ceux qu’il manipulait à longueur de journée quand il était de service. Mais il craignait autre chose.
Cette autre chose était fréquemment utilisée comme source de crainte. Que l’autre chose soit un gradé, une action téméraire comme prendre un appel sans demander l’accord de l’officier de garde ou bien prendre une initiative comme aller parler avec quelqu’un d’un sujet autre que la pluie et le beau temps. En passant, ce genre de sujets n’était strictement pas adapté à une Vivenef, non parler du temps dans un endroit où les conditions climatiques sont constantes, cela n’était pas une chose aisée. Donc Kolin ne parlait pas beaucoup par crainte.
Cette timidité, disons-le tout net, maladive, le clouait actuellement sur place. Pourtant il savait qu’il devait appuyer pour pouvoir faire ce qu’il avait à faire, mais non, il n’y parvenait pas. Il se morigéna mentalement comme il savait si bien le faire et il se replaça bien devant le bouton. Un petit effort lui était demandé et il allait le faire cet effort !
Il approcha sa main tremblotante de l’appareil qui allait sceller son destin pour les prochaines minutes et se dit que ce n’était peut-être pas une bonne idée.
Secouant la tête, il s’éloigna un peu pour réfléchir. Appuyer ou ne pas appuyer telle était la question. Question oh combien capitale pour le jeune Kolin puisqu’elle allait sceller tout son avenir des prochaines minutes. C’est vrai qu’ouvrir une communication avec la salle des machines alors qu’il était dans les couloirs simplement pour se dégourdir les jambes ne faisait pas partie de son travail actuel. Il devait donc agir en conséquence et éventuellement reprendre son quart.
Mais en même temps, il n’était pas de quart, donc … Que faire ? La question restait posée et il allait finir par agir, mais quand ?
Ce n’était pas non plus une question de vie ou de mort, mais tout de même. Il retourna donc auprès du bouton hésitant fortement à appeler, il pourrait tomber sur un gradé ! Ce serait terrifiant.
[Notes
(1) : les couleurs sont Pourpre Cramoisi Puce
]
Mais en tout cas, cela lui donnait la possibilité de dire que ce bouton était de couleur puce très exactement. Oui oui, puce, c’est bel et bien une couleur.(1) Donc, il était devant le bouton puce et il se demandait depuis une bonne demi-douzaine de minutes s’il devait appuyer dessus. Pas qu’il ait peur de la réaction du bouton, non c’était un bouton classique, normal, comme tous ceux qu’il manipulait à longueur de journée quand il était de service. Mais il craignait autre chose.
Cette autre chose était fréquemment utilisée comme source de crainte. Que l’autre chose soit un gradé, une action téméraire comme prendre un appel sans demander l’accord de l’officier de garde ou bien prendre une initiative comme aller parler avec quelqu’un d’un sujet autre que la pluie et le beau temps. En passant, ce genre de sujets n’était strictement pas adapté à une Vivenef, non parler du temps dans un endroit où les conditions climatiques sont constantes, cela n’était pas une chose aisée. Donc Kolin ne parlait pas beaucoup par crainte.
Cette timidité, disons-le tout net, maladive, le clouait actuellement sur place. Pourtant il savait qu’il devait appuyer pour pouvoir faire ce qu’il avait à faire, mais non, il n’y parvenait pas. Il se morigéna mentalement comme il savait si bien le faire et il se replaça bien devant le bouton. Un petit effort lui était demandé et il allait le faire cet effort !
Il approcha sa main tremblotante de l’appareil qui allait sceller son destin pour les prochaines minutes et se dit que ce n’était peut-être pas une bonne idée.
Secouant la tête, il s’éloigna un peu pour réfléchir. Appuyer ou ne pas appuyer telle était la question. Question oh combien capitale pour le jeune Kolin puisqu’elle allait sceller tout son avenir des prochaines minutes. C’est vrai qu’ouvrir une communication avec la salle des machines alors qu’il était dans les couloirs simplement pour se dégourdir les jambes ne faisait pas partie de son travail actuel. Il devait donc agir en conséquence et éventuellement reprendre son quart.
Mais en même temps, il n’était pas de quart, donc … Que faire ? La question restait posée et il allait finir par agir, mais quand ?
Ce n’était pas non plus une question de vie ou de mort, mais tout de même. Il retourna donc auprès du bouton hésitant fortement à appeler, il pourrait tomber sur un gradé ! Ce serait terrifiant.
[Notes
(1) : les couleurs sont Pourpre Cramoisi Puce
]