L'Esprit de Noël, c'est mon idée de cadeau de fin d'année pour vivenef. Bon, cadeau, cadeau... C'est simplement un texte que j'ai envie d'écrire pour commémorer cette période festive de l'année à travers mes personnages et, parfois, ceux d'autres joueurs quand ça colle bien.
L'Esprit de Noël, ce sont cinq personnage embarqué dans l'aventure vivenef qui se retrouvent à simplement fêter Noël comme ils le peuvent, un soir de décembre. Que ce soit à terre, dans l'espace, dans les sinistres couloirs d'une base ou chez soi. Et, au travers de leur soiré, l'Esprit de Noël va les emmener à la découverte d'un conte de Noël pas tout à fait comme les autres...
Sur ce, aussi maigre que ce soit comme cadeau -juste des mots- je vous laisse en profiter de ces soirs, à travers l'introduction de cet Esprit de Noël. Puisse-t-il tous nous habiter en cette heureuse fin d'année, sur Vivenef et ailleurs! ^__^
En espérant que cela vous plaira! ^^
Il y a de ces moments particuliers dans l’année où tout appelait à la fête. De ces moments qui font que la plupart des individus laissent un sourire s’épanouir bêtement sur le visage tandis qu’ils s’adonnent à des activités dont le sérieux de leur vie habituelle ne les aurait jamais crus capables. Comme siffloter gaiement au son des clochettes, manger des marrons chauds ou porter un pull en laine aux couleurs criardes. C’est l’époque des longues soirées au coin du feu, des rues illuminées, des enfants en joie et, pour une obscure raison, des chaussettes.
Peut-être parce qu’elles rimes avec clochettes, allez savoir. Toujours est-il qu’elles étaient importantes. Nul besoin de se plier à la tradition, pourtant. Il suffit de savoir qu’elles sont là, même si on ne les voyait plus guère que dans les holos et les histoires. Mais elle faisaient partie du tout. Elle faisaient partie de l’atmosphère. Et peu de choses en ce monde ou un autre était aussi pétri d’atmosphère que cette période-ci de l’année. Un atmosphère tellement particulier et tellement fourni qu’il en était presque devenu concret, vous collant à la peau comme la dernière parte de tarte aux dents. Une très bonne tarte, cela dit. Grand-mère attendait chaque année le fameux évènement pour la cuisiner. Une tarte spéciale, disait-elle en souriant. Une large part d’amour, de la farine de gaieté , le miel onctueux des doux souvenirs et un coulis généreux de réjouissances. Et une bonne dose de kirsch pour lier le tout.
Une atmosphère, un état d’esprit, un parfum dans l’air empli de l’alléchant fumet de la dinde qui rôtissait dans le four et des châtaignes sur le feu. Un air qui charriait les cris de joie des enfants s’amusant dans la neige (ainsi que quelques cris de douleurs, parce qu’il y avait toujours un gamin un peu plus lent que les autres qui trouvait le moyen de se coller la langue quelque part à cause du froid).Une ambiance de fête, tellement vivante que, quelque part, elle l’était vraiment. Comme ces histoires de personnification anthropomorphiques : lorsqu’il y avait assez de gens pour y croire en quelque chose, ce quelque chose finissait toujours par exister. Partout. Après tout, une fois lancé, il était tout à fait capable de se débrouiller tout seul.
C’est pourquoi on pouvait, à cette époque de l’année, entendre les clochettes même dans les endroits où on n’aurait jamais cru pouvoir les entendre sonnés un jour. On dit que l’on peut trouver des anges même en enfer… Et bien cela n’était rien comparé aux clochettes qui tintanabulaient joyeusement dans les couloirs de Balor. Et très peu de choses paraissaient aussi déplacées que les guirlandes lumineuses qui pendaient timidement du plafond de certaines coursives, jurant joyeusement avec l’austérité de la base. Quelqu’un s’était même amusé à modéliser une image de la représentation de Balor elle-même, représentant l’entité en ange vêtu de rouge, de vert et d’or, une auréole sur la tête et des petites ailes roses dans le dos. Plusieurs représentations avaient été discrètement distribuées dans tout Balor, et ici et là le membre d’équipage avait parfois la surprise de se retrouver face à l’image, réduite à la taille d’une fée, d’une Balor qui lui tombait dessus du plafond les bras grands ouverts et un sourire joyeux sur les lèvres dans sa tenue vert et or. Ce qui rendait la véritable Balor folle de rage. Du coup, personne n’avait osé crocher à la console de commandement du pont la petite étoile fluo rigolote qui chantait une chanson lorsqu’on tournait ses branches. L’esprit de la fête était partout, mais face à un ordinateur à personnalité doté d’un tel caractère, même les métaphores réfléchissaient à deux fois avant de s’y frotter.
Et, pourtant, on entendant les clochettes résonner gaiement dans les couloirs de la base.
Glingglingling Glinglingling
Elles ne sortaient pas des hauts-parleurs, Balor elle-même y ayant veillé en grognant quelque chose sur les coutumes décérébrée des organiques, mais pourtant on les entendaient. Discrètes, légères, parfois presque inaudible sous tout le boucan que produisait une base militaire en bon état de marche. Mais elles étaient toujours là pour ceux qui pouvaient les entendre. Et peut-être –peut-être !- pouvait-on se dire qu’ils les avaient amenées avec eux. L’esprit de la fête, vous comprenez. Un esprit de la fête vieux de plusieurs millénaires savait toujours trouver son chemin. Et pour le rejoindre, il suffisait d’entendre les clochettes…
Glingglinggling Glingglinggling
A nouveau elles sonnaient, claires et joyeuses malgré le vacarme ambiant et le décors froid des mur de métal (du moins de ceux sur lesquels personne n’avait placée d’images en plastique transparent collant représentant des bonshommes de neige souriant au gros nez rouge). Elle sonnaient, se répercutant de mur en mur, à la recherche d’oreilles qui auraient le bonheur de les écouter. Et, si l’on suivaient certaines de ces clochettes le long d’un certain couloir paré de guirlandes bleues et vertes, que l’on suivait jusqu’au bout ce certain couloir, et que l’on s’arrêter face à une certaine cabine, on pouvait entendre les clochettes faire de même. Et, si l’on collait l’oreille contre la porte de ladite cabine, où les clochettes semblaient s’être joyeusement invitées, on entendait, on entendait…
« Bordel de merde ! Tu vas me casser les roulettes encore longtemps ? »
"Allez, s’il te plaîîît ! Tu sais très bien que j’adore ça !"
Si la première voix n’avait plus rien des clochettes –elle rappelait plutôt les grognements hargneux et dépités d’un ours acculé dans un coin par une souris et qui savait parfaitement que le petit rongeur aurait le dernier mot- la deuxième collait déjà plus à l’ambiance. L’ambiance voulait des voix joyeuses, et celle-ci l’était, bien qu’ « amusée » aurait peut-être été un terme plus approprié sur le coup.
« T’as vraiment rien d’autre à faire ? Je suis vraiment obligé ? » bougonna la première voix, qui avait le ton de celui qui savait depuis le début qu’il n’aurait pas gain de cause mais qui se refusait à obtempérer sans râler. La seconde voix, manifestement féminine, se fendit d’un rire clair, et on entendit le bruit d’un fauteuil monté sur roues que l’on poussait sur le sol.
« Bon, bon, si c’est c’qu’y faut pour que tu me foutes la paix "Parce que c'est le soir de Noël", tu parles d'une excuse... Ah, v’là qui devrait faire l’affaire ! »
Si l’on ouvrait la porte de la cabine, c’était pour y trouver un homme d’un âge certain –qui aurait joui du physique d’un bon Père Noël si le simple fait de lui demander de l’envisager n’était pas purement suicidaire- assis dans un fauteuil roulant qui se tordait le cou pour passer en revue la tranche des nombreux livres rangés dans sa bibliothèque personnelle. Il s’était emparé d’un bouquin à la tranche usagée mais encore robuste –quelque part, un peu comme l’homme qui le tenait- et souffla dessus pour en chasser la poussière. Il ne devait pas avoir été ouvert depuis bien, bien longtemps. Ravi, et dans un pur soucis d’atmosphère, l’esprit de Noël fit que le capitaine Joshua Jansen tourna une première fois rapidement les pages, laissant deviner des gravures vives et joyeuses dans un bruit de papier qui rappelait, quand on écoutait très, très attentivement, celui des clochettes…
« Bon, s’passe quoi, là ? » Joshua leva un sourcil soupçonneux sur le livre, mais Shannel vient se mettre entre lui et l’objet. Elle avait joyeusement sauté sur les genoux de l’officier et lui avait arraché le livre des mains. Elle était vêtue d’une courte robe rouge dont le décoletté était bordé d’une fourrure synthétique blanche du plus belle effet. Ses cheveux artistiquement coincés pour faire tenir le chapeau de Père Noël qui lui tombait coquinement sur un oei étaient toujours aussi noirs, mais entremêlés de fils de fête d’or et d’argent.
« Dégage de… »
« Oooh, je crois que je connais cette histoire ! C’est mon passage préféré ! » s’extasia-t-elle en montrant une page du doigt.
« Tout le monde la connaît, idiote. Laisse moi prendre mon bouquin, compris ? Et te gènes pas surtout, prends toute la place… »
« Ooooh, Josh ! Je sais très bien que tu aimes quand je me pelotonne toute mignonne contre toi ! »
Joshua grommela quelque chose mais finit par presque s’adoucir quand Shannel vient se lover contre son cou, jouant avec sa barbe. Il prit un air agacé de professeur pour caché son air génè par tant de tendresse puis, entourrant Shannel de ses grands bras, il posa le livre ouvert sur les genoux de la femme et l’ouvrit. Sur la première page, on pouvait lire le titre, superbmement calligraphié de vert et d’argent :
« C’est un classique, Shann. Une vieille histoire, qui date des années qui ont suivi la destruction de l’Ancienne Terre. »
« Chut Josh, tu me parleras de la rareté du bouquin et de la traduction plus tard. J’aimerais profiter de cette belle histoire avec toi, maintenant… »
Et Joshua surprit Shannel en répondant non pas par une remontrance mais par un des rares sourires un peu secs mais bien présents, presque tendre, qu’il utilisait très rarement :
« Mais moi aussi, Shann, moi aussi. »
Etonnée, puis soudain heureuse comme jamais, la métisse se peletonna un peu plus contre le tors du vieux capitaine, fermant les yeux pour mieux se concentrer sur la voix rauque et hésitante du capitaine :
« Il était une fois, il y a de cela bien, bien longtemps… »
L'Esprit de Noël, ce sont cinq personnage embarqué dans l'aventure vivenef qui se retrouvent à simplement fêter Noël comme ils le peuvent, un soir de décembre. Que ce soit à terre, dans l'espace, dans les sinistres couloirs d'une base ou chez soi. Et, au travers de leur soiré, l'Esprit de Noël va les emmener à la découverte d'un conte de Noël pas tout à fait comme les autres...
Sur ce, aussi maigre que ce soit comme cadeau -juste des mots- je vous laisse en profiter de ces soirs, à travers l'introduction de cet Esprit de Noël. Puisse-t-il tous nous habiter en cette heureuse fin d'année, sur Vivenef et ailleurs! ^__^
En espérant que cela vous plaira! ^^
Kit, alias Gilad, Ethan, Joshua, Jarvis et Amelia
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Winter Wonderland
Il y a de ces moments particuliers dans l’année où tout appelait à la fête. De ces moments qui font que la plupart des individus laissent un sourire s’épanouir bêtement sur le visage tandis qu’ils s’adonnent à des activités dont le sérieux de leur vie habituelle ne les aurait jamais crus capables. Comme siffloter gaiement au son des clochettes, manger des marrons chauds ou porter un pull en laine aux couleurs criardes. C’est l’époque des longues soirées au coin du feu, des rues illuminées, des enfants en joie et, pour une obscure raison, des chaussettes.
Peut-être parce qu’elles rimes avec clochettes, allez savoir. Toujours est-il qu’elles étaient importantes. Nul besoin de se plier à la tradition, pourtant. Il suffit de savoir qu’elles sont là, même si on ne les voyait plus guère que dans les holos et les histoires. Mais elle faisaient partie du tout. Elle faisaient partie de l’atmosphère. Et peu de choses en ce monde ou un autre était aussi pétri d’atmosphère que cette période-ci de l’année. Un atmosphère tellement particulier et tellement fourni qu’il en était presque devenu concret, vous collant à la peau comme la dernière parte de tarte aux dents. Une très bonne tarte, cela dit. Grand-mère attendait chaque année le fameux évènement pour la cuisiner. Une tarte spéciale, disait-elle en souriant. Une large part d’amour, de la farine de gaieté , le miel onctueux des doux souvenirs et un coulis généreux de réjouissances. Et une bonne dose de kirsch pour lier le tout.
Une atmosphère, un état d’esprit, un parfum dans l’air empli de l’alléchant fumet de la dinde qui rôtissait dans le four et des châtaignes sur le feu. Un air qui charriait les cris de joie des enfants s’amusant dans la neige (ainsi que quelques cris de douleurs, parce qu’il y avait toujours un gamin un peu plus lent que les autres qui trouvait le moyen de se coller la langue quelque part à cause du froid).Une ambiance de fête, tellement vivante que, quelque part, elle l’était vraiment. Comme ces histoires de personnification anthropomorphiques : lorsqu’il y avait assez de gens pour y croire en quelque chose, ce quelque chose finissait toujours par exister. Partout. Après tout, une fois lancé, il était tout à fait capable de se débrouiller tout seul.
C’est pourquoi on pouvait, à cette époque de l’année, entendre les clochettes même dans les endroits où on n’aurait jamais cru pouvoir les entendre sonnés un jour. On dit que l’on peut trouver des anges même en enfer… Et bien cela n’était rien comparé aux clochettes qui tintanabulaient joyeusement dans les couloirs de Balor. Et très peu de choses paraissaient aussi déplacées que les guirlandes lumineuses qui pendaient timidement du plafond de certaines coursives, jurant joyeusement avec l’austérité de la base. Quelqu’un s’était même amusé à modéliser une image de la représentation de Balor elle-même, représentant l’entité en ange vêtu de rouge, de vert et d’or, une auréole sur la tête et des petites ailes roses dans le dos. Plusieurs représentations avaient été discrètement distribuées dans tout Balor, et ici et là le membre d’équipage avait parfois la surprise de se retrouver face à l’image, réduite à la taille d’une fée, d’une Balor qui lui tombait dessus du plafond les bras grands ouverts et un sourire joyeux sur les lèvres dans sa tenue vert et or. Ce qui rendait la véritable Balor folle de rage. Du coup, personne n’avait osé crocher à la console de commandement du pont la petite étoile fluo rigolote qui chantait une chanson lorsqu’on tournait ses branches. L’esprit de la fête était partout, mais face à un ordinateur à personnalité doté d’un tel caractère, même les métaphores réfléchissaient à deux fois avant de s’y frotter.
Et, pourtant, on entendant les clochettes résonner gaiement dans les couloirs de la base.
Glingglingling Glinglingling
Elles ne sortaient pas des hauts-parleurs, Balor elle-même y ayant veillé en grognant quelque chose sur les coutumes décérébrée des organiques, mais pourtant on les entendaient. Discrètes, légères, parfois presque inaudible sous tout le boucan que produisait une base militaire en bon état de marche. Mais elles étaient toujours là pour ceux qui pouvaient les entendre. Et peut-être –peut-être !- pouvait-on se dire qu’ils les avaient amenées avec eux. L’esprit de la fête, vous comprenez. Un esprit de la fête vieux de plusieurs millénaires savait toujours trouver son chemin. Et pour le rejoindre, il suffisait d’entendre les clochettes…
Glingglinggling Glingglinggling
A nouveau elles sonnaient, claires et joyeuses malgré le vacarme ambiant et le décors froid des mur de métal (du moins de ceux sur lesquels personne n’avait placée d’images en plastique transparent collant représentant des bonshommes de neige souriant au gros nez rouge). Elle sonnaient, se répercutant de mur en mur, à la recherche d’oreilles qui auraient le bonheur de les écouter. Et, si l’on suivaient certaines de ces clochettes le long d’un certain couloir paré de guirlandes bleues et vertes, que l’on suivait jusqu’au bout ce certain couloir, et que l’on s’arrêter face à une certaine cabine, on pouvait entendre les clochettes faire de même. Et, si l’on collait l’oreille contre la porte de ladite cabine, où les clochettes semblaient s’être joyeusement invitées, on entendait, on entendait…
« Bordel de merde ! Tu vas me casser les roulettes encore longtemps ? »
"Allez, s’il te plaîîît ! Tu sais très bien que j’adore ça !"
Si la première voix n’avait plus rien des clochettes –elle rappelait plutôt les grognements hargneux et dépités d’un ours acculé dans un coin par une souris et qui savait parfaitement que le petit rongeur aurait le dernier mot- la deuxième collait déjà plus à l’ambiance. L’ambiance voulait des voix joyeuses, et celle-ci l’était, bien qu’ « amusée » aurait peut-être été un terme plus approprié sur le coup.
« T’as vraiment rien d’autre à faire ? Je suis vraiment obligé ? » bougonna la première voix, qui avait le ton de celui qui savait depuis le début qu’il n’aurait pas gain de cause mais qui se refusait à obtempérer sans râler. La seconde voix, manifestement féminine, se fendit d’un rire clair, et on entendit le bruit d’un fauteuil monté sur roues que l’on poussait sur le sol.
« Bon, bon, si c’est c’qu’y faut pour que tu me foutes la paix "Parce que c'est le soir de Noël", tu parles d'une excuse... Ah, v’là qui devrait faire l’affaire ! »
Si l’on ouvrait la porte de la cabine, c’était pour y trouver un homme d’un âge certain –qui aurait joui du physique d’un bon Père Noël si le simple fait de lui demander de l’envisager n’était pas purement suicidaire- assis dans un fauteuil roulant qui se tordait le cou pour passer en revue la tranche des nombreux livres rangés dans sa bibliothèque personnelle. Il s’était emparé d’un bouquin à la tranche usagée mais encore robuste –quelque part, un peu comme l’homme qui le tenait- et souffla dessus pour en chasser la poussière. Il ne devait pas avoir été ouvert depuis bien, bien longtemps. Ravi, et dans un pur soucis d’atmosphère, l’esprit de Noël fit que le capitaine Joshua Jansen tourna une première fois rapidement les pages, laissant deviner des gravures vives et joyeuses dans un bruit de papier qui rappelait, quand on écoutait très, très attentivement, celui des clochettes…
« Bon, s’passe quoi, là ? » Joshua leva un sourcil soupçonneux sur le livre, mais Shannel vient se mettre entre lui et l’objet. Elle avait joyeusement sauté sur les genoux de l’officier et lui avait arraché le livre des mains. Elle était vêtue d’une courte robe rouge dont le décoletté était bordé d’une fourrure synthétique blanche du plus belle effet. Ses cheveux artistiquement coincés pour faire tenir le chapeau de Père Noël qui lui tombait coquinement sur un oei étaient toujours aussi noirs, mais entremêlés de fils de fête d’or et d’argent.
« Dégage de… »
« Oooh, je crois que je connais cette histoire ! C’est mon passage préféré ! » s’extasia-t-elle en montrant une page du doigt.
« Tout le monde la connaît, idiote. Laisse moi prendre mon bouquin, compris ? Et te gènes pas surtout, prends toute la place… »
« Ooooh, Josh ! Je sais très bien que tu aimes quand je me pelotonne toute mignonne contre toi ! »
Joshua grommela quelque chose mais finit par presque s’adoucir quand Shannel vient se lover contre son cou, jouant avec sa barbe. Il prit un air agacé de professeur pour caché son air génè par tant de tendresse puis, entourrant Shannel de ses grands bras, il posa le livre ouvert sur les genoux de la femme et l’ouvrit. Sur la première page, on pouvait lire le titre, superbmement calligraphié de vert et d’argent :
« Snowstar and the Little Girl From Mars »
« C’est un classique, Shann. Une vieille histoire, qui date des années qui ont suivi la destruction de l’Ancienne Terre. »
« Chut Josh, tu me parleras de la rareté du bouquin et de la traduction plus tard. J’aimerais profiter de cette belle histoire avec toi, maintenant… »
Et Joshua surprit Shannel en répondant non pas par une remontrance mais par un des rares sourires un peu secs mais bien présents, presque tendre, qu’il utilisait très rarement :
« Mais moi aussi, Shann, moi aussi. »
Etonnée, puis soudain heureuse comme jamais, la métisse se peletonna un peu plus contre le tors du vieux capitaine, fermant les yeux pour mieux se concentrer sur la voix rauque et hésitante du capitaine :
« Il était une fois, il y a de cela bien, bien longtemps… »