Albert Wagner regardait la station depuis ses appartements. L'immense baie vitrée de six mètres de long offrait une vue magnifique sur Balor et plus particulièrement sur le pont. A plusieurs dizaines de mètres en-dessous du Grand Maréchal de la Chasse, s'affairaient des centaines de mécaniciens travaillant sur de nombreux vaisseaux. Après avoir longuement admiré la fourmilière au travail, l'Ancêtre pivota sur ses pieds et retourna dans la pièce principale de sa cabine. Wagner possédait sans doute un des plus grands appartements de tout Balor de par son rang. Le studio s'étendait sur environ 90 m², séparé en quelques rares pièces. Le séjour, salle centrale s'articulait de la façon suivante : la cuisine, entièrement ouverte, faisait partie intégrante de la pièce. L'entrée à ses appartements faisait face à la baie vitrée et une porte sur le côté accédait à la chambre et à la salle de bain. Le mobilier était très fonctionnel, de pur type militaire. Un canapé et deux fauteuils, une table basse et une table classique de six couvert servant aussi de bureau. Une commode était disposée contre le mur mitoyen à sa chambre à coucher. Sur le meuble était disposée une chaîne hi-fi assez âgée mais toujours dans un état impeccable. Wagner n'était pas peu fier de sa collection de musiques. Les petites cartes à puce étaient rangées dans la commode, par ordre alphabétique. Il sortit une carte contenant toute la discographie d'un très, très vieux groupe de rock. Un groupe qui existait encore lorsque la Terre n'avait pas explosé. Il introduisit la carte mémoire et monta le son jusqu'aux 30 %.
Alors qu'Albert se dirigeait vers la cuisine pour se préparer un crumble, les paroles du chanteur vibraient dans la pièce. See me ride out of the sunset On your colour TV screen Out for all that I can get... If you konw what I mean... Tout en siffant l'air et en rythmant la musique par de légers mouvements de tête, Wagner sortit farine, oeuf, amandes, beurre, sucre et pommes. Il mélangea la farine, les amandes qu'il fit broyer dans une machine créée pour cela et le sucre. Il fit fondre le beurre, le rajouta au mélange et y plongea deux oeufs. D'un geste vif et saccadé, il en fit une pâte sablée. L'homme posa le bol dans un coin de la paillasse et prit les pommes et un grand couteau. I'm dirty, mean, I'm mighty unclean I'm an wanted man Public enemy number one... Il coupa les pommes en petits dés, alluma le four et prit un plat de taille moyenne. Il y disposa les fruits puis la pâte par-dessus. Enfin, il mit le tout au four.
Au moment où il claqua la porte de l'appareil, la musique céda la place à une autre. Wagner baissa le volume à 5 %, histoire de n'avoir qu'un bruit de fond. L'homme s'installa à son bureau et soupira en voyant la paperasse accumulée. Lorsqu'il n'était qu'un simple pilote, il n'avait pas besoin de s'encombrer de tout cela. Mais maintenant... Ah ! Maintenant...
Albert survola les listes des nouvelles recrues, reconnaissant parfois le nom des enfants de pilotes qu'il connaissait. Cette mise en jambes effectuée, il alluma d'une pression l'hologramme qui représentait la dispersion des escadrilles dans le Cercle. Le Maréchal remarqua quelques modifications dont il n'avait pas été mis au courant et nota les références sur un mémo afin de s'occuper de cela plus tard. Tout en se référant aux rapports hebdomadaires des escadrons chargés de la sécurité et de la surveillance des allées et venues pirates, il prépara les prochaines directives.
Ding. Le crumble était prêt. Albert Wagner se leva, ouvrit le four et posa le plat sur la paillasse. Il regarda avec appétit le dessert et ne put s'empêcher d'en prendre un petit bout brûlant. L'odeur de cuisson emplit la pièce. Le militaire sortit une fourchette et une serviette et prit le plat avec lui jusqu'à la baie vitrée. Tenant le gâteau d'une main, piquant de l'autre, il regardait les aléas incessants des vaisseaux. Savourant son petit dessert, il regarda l'horloge fixée au mur derrière lui. Dans trois heures, il avait une réunion avec l'Etat-Major.
Lorsqu'il fut rassasié, il jeta l'assiette dans le lave-vaisselle automatisé et partit se rasseoir. Au moment où il posa ses fesses sur le siège, la sonnerie de la porte d'entrée retentit et le petit écran situé sur le côté s'illumina, dessinant le visage de la personne qui se tenait derrière la porte.
Alors qu'Albert se dirigeait vers la cuisine pour se préparer un crumble, les paroles du chanteur vibraient dans la pièce. See me ride out of the sunset On your colour TV screen Out for all that I can get... If you konw what I mean... Tout en siffant l'air et en rythmant la musique par de légers mouvements de tête, Wagner sortit farine, oeuf, amandes, beurre, sucre et pommes. Il mélangea la farine, les amandes qu'il fit broyer dans une machine créée pour cela et le sucre. Il fit fondre le beurre, le rajouta au mélange et y plongea deux oeufs. D'un geste vif et saccadé, il en fit une pâte sablée. L'homme posa le bol dans un coin de la paillasse et prit les pommes et un grand couteau. I'm dirty, mean, I'm mighty unclean I'm an wanted man Public enemy number one... Il coupa les pommes en petits dés, alluma le four et prit un plat de taille moyenne. Il y disposa les fruits puis la pâte par-dessus. Enfin, il mit le tout au four.
Au moment où il claqua la porte de l'appareil, la musique céda la place à une autre. Wagner baissa le volume à 5 %, histoire de n'avoir qu'un bruit de fond. L'homme s'installa à son bureau et soupira en voyant la paperasse accumulée. Lorsqu'il n'était qu'un simple pilote, il n'avait pas besoin de s'encombrer de tout cela. Mais maintenant... Ah ! Maintenant...
Albert survola les listes des nouvelles recrues, reconnaissant parfois le nom des enfants de pilotes qu'il connaissait. Cette mise en jambes effectuée, il alluma d'une pression l'hologramme qui représentait la dispersion des escadrilles dans le Cercle. Le Maréchal remarqua quelques modifications dont il n'avait pas été mis au courant et nota les références sur un mémo afin de s'occuper de cela plus tard. Tout en se référant aux rapports hebdomadaires des escadrons chargés de la sécurité et de la surveillance des allées et venues pirates, il prépara les prochaines directives.
Ding. Le crumble était prêt. Albert Wagner se leva, ouvrit le four et posa le plat sur la paillasse. Il regarda avec appétit le dessert et ne put s'empêcher d'en prendre un petit bout brûlant. L'odeur de cuisson emplit la pièce. Le militaire sortit une fourchette et une serviette et prit le plat avec lui jusqu'à la baie vitrée. Tenant le gâteau d'une main, piquant de l'autre, il regardait les aléas incessants des vaisseaux. Savourant son petit dessert, il regarda l'horloge fixée au mur derrière lui. Dans trois heures, il avait une réunion avec l'Etat-Major.
Lorsqu'il fut rassasié, il jeta l'assiette dans le lave-vaisselle automatisé et partit se rasseoir. Au moment où il posa ses fesses sur le siège, la sonnerie de la porte d'entrée retentit et le petit écran situé sur le côté s'illumina, dessinant le visage de la personne qui se tenait derrière la porte.